top of page
  • Photo du rédacteurSIM France-Belgique

La vie des enfants de missionnaires sur le champ

Dernière mise à jour : 3 juil. 2023


Luke, Laura et leurs 4 enfants
Luke, Laura et leurs 4 enfants

Nous vous proposons une petite série qui met en lumière les "TC Kids" (Third Culture Kids : comprenez les "enfants de troisième culture") qui vivent le ministère de leurs parents en mission au loin.


Luke est né aux Etats-Unis et, parce que ses parents étaient missionnaires avec SIM, il a grandi au Liberia, en Éthiopie, et au Kenya. Il est marié avec Laura qui est australienne. Ils se sont rencontrés au Niger en 2008 pendant un séjour « court-terme » avec SIM. Ils ont travaillé dans le domaine de la santé et ils y repartent cette année pour partager l’Évangile avec un des peuples les moins atteints par l’Évangile en Afrique. Ils ont quatre enfants et ils sont actuellement en France pour l’apprentissage du français avant leur départ. Nous avons eu l’occasion de discuter avec Luke de son expérience en tant qu'enfant de missionnaires et nous lui avons demandé de témoigner de l’impact d’une telle expérience sur sa vie.


Peux-tu nous raconter en quelques mots ton histoire en tant qu’enfant de missionnaire ?

J’ai grandi en Afrique entre 3 et 17 ans, hormis les périodes de congé au pays. Ainsi, la question « Tu viens d’où ? » est un peu compliquée pour moi. Mes parents travaillaient dans les domaines de l’enseignement et du développement avec SIM, et nous avons vécu au Libéria, en Éthiopie, et j’ai fait ma scolarité en internat au Kenya. Après cela, je suis retourné aux Etats-Unis pour commencer à l’université et puis pour travailler.

Globalement on peut dire que j’ai eu une bonne expérience, en tant qu’enfant de missionnaire, mais en même temps je sais que cela n’est pas le cas pour tout le monde. C’est une chose difficile de déménager une à deux fois tous les 3 ou 4 ans, de faire face à des gens qui ne connaissent pas du tout ton expérience à l’étranger, et d’être obligé de toujours s’adapter à des nouveaux lieux de vie et à de nouvelles choses. Bien que ces défis aient été difficiles dans mon enfance, ils m’ont quand-même apporté des richesses et m’ont aidé dans la formation de mon caractère.


"Bien que ces défis aient été difficiles dans mon enfance, ils m’ont quand-même apporté des richesses et m’ont aidé dans la formation de mon caractère."

Quels ont été les plus grands défis pour toi dans ta vie d’enfant de missionnaire ?

Pour moi, le plus grand défi a été le début de mon temps en internat au Kenya. C’était difficile d’être loin de mes parents et de faire face aux autres étudiants que je ne connaissais pas et qui se comportaient très différemment de moi. Mais je reconnais que cela m’a appris à prendre confiance en moi, et m’a aussi permis de réaliser mes différences avec les autres dans la confiance que Dieu était toujours avec moi.


Quelles ont été les plus grandes richesses de cette expérience ?

Il y en a beaucoup ! Certaines que je n’avais pas remarquées en tant qu’enfant, mais qui se sont révélées par la suite très utiles tout au long de ma vie : la souplesse et l’adaptabilité, une perspective interculturelle, et un esprit d’aventure. Mes expériences en Afrique en tant qu’enfant de « troisième culture » (c’est comme cela que l’on appelle les enfants ayant grandi entre deux cultures) ont été pour moi une base et même un tremplin pour apprendre et pour croître dans les domaines des relations interculturelles, interpersonnelles, et la connaissance de soi. Cette adaptabilité aux autres cultures m’a aussi aidé dans mon propre mariage puisque ma femme est australienne et que je suis américain. Sur le plan spirituel ces leçons m’ont mis au défi de suivre Dieu avec un esprit d’aventure et d’adaptabilité, et de voir les autres comme créés et aimés par Dieu, chacun avec sa propre expérience et son propre point de vue.


Que t’a apporté cette expérience dans ta vie avec Dieu ?

J’ai appris à compter sur Dieu et à avoir la foi qu’il pourvoit toujours à nos besoins, même si ce n’est pas de la manière qu’on pense être la meilleure. Donc qu’il ne sert à rien de se plaindre ou d’être jaloux des autres. Il me faut être reconnaissant pour tout ce que Dieu m’a donné, et reconnaître que d’autres sont beaucoup moins favorisés que moi.


"Il faut [...] garder à l’esprit notre appel au service missionnaire, et que Dieu nous a soutenus face à nos défis."

Si tu voulais encourager des parents qui partent avec de jeunes enfants en mission à long terme que leur dirais-tu ?

Ce que je dirais, je le dis également pour moi-même, puisque nous sommes sur le point de partir pour notre premier séjour sur le champ en famille, avec ma femme et nos quatre enfants de 7, 6, 3, et 1 ans ! Il faut se rappeler tout ce que Dieu nous a donné et lui faire confiance, dans les bons comme les mauvais moments. Garder à l’esprit notre appel au service missionnaire, et que Dieu nous a soutenus face à nos défis. Les jeunes enfants s’adaptent facilement aux changements, et c’est à nous parents de créer un environnement au sein de la famille dans lequel les enfants se sentent en sécurité et aimés. Je leur dirais de s’attendre à des difficultés et d’avoir confiance que Dieu pourvoira aux besoins de leur famille.



 

Vous êtes une famille et souhaitez partir en mission, avec vos enfants ? Contactez-nous pour connaître les dispositifs prévus par notre organisation pour vous et vos enfants : sim.france@sim.org

265 vues0 commentaire
bottom of page