Le défi de financer sa mission (témoignage)
- SIM France-Belgique
- 11 août
- 4 min de lecture
Tom a vécu une mission de 7 mois avec SIM. Ici, il évoque une de ses grandes craintes : la recherche de financement pour concrétiser le projet. Témoignage.

Est-ce que l'idée de demander du soutien pour partir en mission vous a déjà fait peur ?
Personnellement je pense que je n’ai jamais ressenti de peur aussi grande que lorsqu'il a fallu que je cherche les fonds pour ma mission.
Bonjour à tous, je m’appelle Tom Weiss, j’ai 23 ans et j’en avais 22 quand j’ai demandé du soutien afin de partir en mission pour la première fois. J’étais étudiant à l’Institut Biblique de Genève (IBG) entre septembre 2023 et juillet 2024. Je voulais partir sur l’Île de la Réunion en novembre 2024. J'indique la temporalité car le Seigneur a fait un miracle.
À l’IBG il existe plusieurs filières après le premier cycle, et j’ai choisi de partir en Mission Transculturelle (MT) sur l’Île de la Réunion pour rejoindre Alain et Christiane Soudrain dans une Église évangélique sur place et découvrir le ministère et le fait de partir loin de chez soi pendant 7 mois.
Cela faisait des années que je voulais partir en mission et découvrir enfin ce que c’était, des années d’attentes pour le départ mais je n’avais pas pensé que ce départ allait être aussi stressant. Je savais que pour partir il fallait que je sollicite des dons et la prière. Et c’était pour moi un double stress. D’abord, ce projet, je devais le présenter et beaucoup de monde allait alors reconnaître mon statut de missionnaire. Mais ma principale source de stress était quand même cette demande d’argent.
J’avais réussi jusqu’ici à me débrouiller souvent seul avec mon argent et quelques aides mais jamais totalement grâce à des dons. Cette demande de soutien était pour moi le début d’un nouveau chemin, je voyais cela comme une bifurcation totalement différente de ce que je connaissais. Un pas vers l’inconnu et l’incertitude. Je passe d’un système ou j’ai un salaire sûr et certain (étant éducateur spécialisé je n’ai jamais douté de trouver du travail) à un système de don ou un pas de foi et de confiance est nécessaire. Et si on a la certitude que le Seigneur pourvoit on a quand même des doutes.
J’ai donc prié, demandé des conseils à la mission, à des missionnaires, et à des amis, et en juillet 2024 j’ai envoyé ce mail qui demande pour la première fois du soutien, c’était difficile et le stress a grandi. Mais j’ai essayé de laisser le Seigneur prendre les commandes, après un certain temps je me suis dit que si le Seigneur ne voulait pas que je parte alors je ne partirais pas. Je devais donc réunir au moins 70% de mon soutien entre juillet et novembre 2024. Mission difficile me disaient certains et je n’y croyais pas vraiment.
Mais le Seigneur peut tout ! Et il m’a montré qu’il était présent et que quand bien même je m’inquiétais, il serait toujours avec moi. Il est normal d’avoir peur mais il faut garder confiance en lui.
On m’avait souvent dit : « Tu verras Tom, Dieu pourvoit ! » mais cette phrase ne voulait rien dire pour moi, je n’en avais pas fait l’expérience.
En octobre 2024 j’avais quasiment 90% de mon soutien financier. Je n’en croyais pas mes yeux et mes oreilles. C’était incroyable ! Merci Seigneur ! Avoir tout ce soutien m’a fait tellement plaisir. Déjà de voir toutes ces personnes soutenir ce projet et par alors reconnaître que celui-ci était un bon projet et fidèle à ce que Dieu demande. Mais surtout de savoir que le Seigneur a pourvu. On m’avait souvent dit : « Tu verras Tom, Dieu pourvoit ! » mais cette phrase ne voulait rien dire pour moi, je n’en avais pas fait l’expérience.
Et oui « Dieu pourvoit », je peux le dire maintenant que j’en ai fait l’expérience, et par cette première demande de soutien Dieu a voulu, je pense, tester ma confiance en Lui et le lâcher prise.
Si vous aussi vous êtes inquiets et que vous allez ou êtes en train de demander du soutien pour la première fois j’aimerais dire deux choses :
1) Tout d’abord sachez que Dieu peut pourvoir rien ne lui est impossible et il peut donner tout ce dont vous avez besoin mais ce n’est parfois pas selon notre temps à nous.
2) Ensuite posez-vous la question qu’on m’a posé quand j’étais au bout de ma vie à cause de cette demande de soutien : « Au fond, qu’est ce qui se passerait si tu n’avais pas le soutien ? Tu risques la mort ? Tu risques un danger ? Quelle est la gravité si tu n’as pas le soutien financier nécessaire ? » La seule conséquence, c'est soit le décalage d'un projet missionnaire, soit la réorientation. Ça a grandement contribué à casser mon stress et ma panique.
Que le Seigneur soit avec vous si vous vous trouvez dans cette étape ou qu'elle se présentera prochainement. C'est une période où l'on prend conscience de notre vulnérabilité et où l'on n'a pas d'autre choix que de faire confiance à Dieu et à mesurer notre dépendance à Lui. Que le Seigneur vous accompagne dans votre vie avec cette demande actuelle. Dieu est grand et sait ce qui est bon pour nous.
Tom
Chaque missionnaire accompagné par SIM France-Belgique établit avec la base d'envoi un budget pour l'ensemble de son engagement en mission. Le financement de ce budget dépend intégralement des dons reçus.
Il suit également un module de formation sur la communication et la recherche de partenaires, et bénéficie d'un accompagnement individualisé pour ces points.
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