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  • Photo du rédacteurSIM France-Belgique

Rejoindre les communautés sans espérance dans les grandes métropoles du monde


© jjying

La mission rejoint les grands centres urbains pour toucher les non-atteints à travers des ministères pionniers, sans pour autant délaisser la ruralité.


Dans l’esprit missionnaire, il y a cette notion forte de rejoindre, là où ils sont, celles et ceux qui ne connaissent pas la Bonne Nouvelle du Salut en Jésus-Christ. C’est ce que Dieu a fait : Il nous a rejoints dans notre humanité, par Jésus-Christ, pour nous donner le Salut. La proximité physique est essentielle. Or, lorsqu’on observe l’évolution démographique du monde, il y a un phénomène qui ne s’estompe pas et qui s’accentue même dans certaines régions : il s’agit de l’urbanisation, notamment des grands centres urbains (voir carte). Une question survient donc : les missionnaires doivent-ils investir ces grandes villes ?


"Nous avons besoin d’églises partout où il y a des gens dans le monde. Mais les gens dans le monde rejoignent les villes plus vite que les églises ne le font" - Tim Keller

Lors de son intervention au forum Évangile 21, à Genève en 2014, Tim Keller, pasteur à New York exposait quelques chiffres qui montrent l’importance pour l’Église de rejoindre les grands centres urbains. D’après ces chiffres, chaque mois, près de 5 millions de personnes rejoignent un des grands centres urbains que compte la planète. Cela équivaut à une nouvelle grande ville majeure à atteindre pour l’Église chaque mois !

« Nous avons besoin d’églises partout où il y a des gens dans le monde. Mais les gens dans le monde rejoignent les villes plus vite que les églises ne le font » disait-il. Une parole qui interpelle et qui fait presque froid dans le dos.


Puisque c’est à l’Église d’aller là où se trouvent les gens, une des conséquences logiques pour SIM est la multiplication des ministères urbains. Et ceux-ci peuvent prendre des formes qu’on ne trouve pas nécessairement dans les zones rurales où la mission est déjà implantée. En effet, le mode de vie est très différent dans les grands centres urbains et les ministères doivent s’y adapter. Aujourd’hui, nous avons de plus en plus de missionnaires qui travaillent dans ces lieux où se concentrent les populations.


La grande ville : lieu de solitude et de désespérance


La ville peut être une véritable jungle, notamment dans les pays en voie de développement. Beaucoup peuvent être perdus et terrassés dans ce genre de contexte comme par exemple les enfants et adolescents. Certains d’entre eux se retrouvent livrés à eux-mêmes, sans famille. Nous avons, à ce jour, trois missionnaires qui ont un ministère parmi les enfants de la rue. C’est le cas de Florence qui travaille dans une association à Kinshasa, grande mégapole de près de 17 millions d’habitants au Congo RDC. Elle cherche à apporter l’espérance à des centaines d’enfants sans repères ni liens et qui survivent dans l’immensité de la ville. C’est le cas aussi d’un couple belge, Jean et Laure qui sont dans une capitale asiatique depuis l’an dernier. Après y avoir pris leurs marques, ils sont en train de mettre en place un ministère parmi les enfants de la rue. Cette étape passe par l’étude de l’histoire et du contexte de la ville afin d’apporter des réponses pertinentes aux problématiques des enfants.


La grande ville est une jungle dans laquelle règne une grande désespérance accentuée par la perte de repères culturels, sociaux et moraux. Il appartient aux missionnaires de rejoindre les personnes dans leurs méandres et d’y faire briller de la lumière de Christ. Les gangs, les réseaux mafieux, les enfants des rues, les prostituées, les drogués : de nombreux ministères sont mis en place dans ces sphères pour réconcilier l’Homme avec le Père.


Un lieu de passage qui permet d'atteindre des zones intouchables


Les grandes villes sont aussi, dans les pays en voie de développement, un lieu de convergence pour nombre d’ethnies qui vivent dans la ruralité. Ces personnes y transitent pour diverses raisons : approvisionnement en denrées alimentaires, études, soins de santé, démarches administratives, etc. Cette réalité est une aubaine pour les missionnaires dans des pays où les problèmes de sécurité d’ordre terroriste existent. C’est le cas au Mali par exemple. Il est de plus en plus compliqué pour les missionnaires de se rendre dans le Nord du pays pour atteindre certaines communautés. La stratégie ici n’est pas d’aller dans ces zones dangereuses mais de s’établir à Bamako, pour toucher les tribus qui y transitent, dans des endroits bien ciblés. Pour Alain Soudrain, missionnaire dans la capitale malienne « les grandes villes constituent un relais et aussi un pont entre ceux qui annoncent l’évangile et les non-atteints. » Et il ajoute que le défi consiste à « identifier ces peuples non-atteints et construire une relation avec leurs représentants » pour pouvoir les toucher de manière efficiente et durable.


Alors, oui ! Les missionnaires doivent investir les grandes villes malgré le trafic saturé, le manque d’air pure et d’espace, les loyers onéreux, le stress, ou l’insécurité… La désespérance est grande et concentrée dans ces endroits mais cela ne doit pas nous effrayer, au contraire ! Soyons cette lumière si puissante qu’elle transperce la couche de pollution spirituelle des villes et illumine ses habitants !




 

Article publié initialement dans le magazine S'IMMERGER n°13 et modifié pour ce post


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