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  • Photo du rédacteurSIM France-Belgique

Voyage immersif : une étape pour discerner un appel missionnaire

Entretien avec Ludovic qui est parti cet été, avec son épouse et leurs deux garçons, en Mission Découverte, pour mieux appréhender le ministère transculturel.

Ludovic et sa famille, en visite chez une famille ivoirienne

Vous êtes partis en famille dans le cadre de notre programme Mission Découverte. Quel était votre objectif ?

Nous étions déjà partis ensemble en mission en Afrique avant d’avoir des enfants. Nous avons toujours l’Afrique sub-saharienne et la mission à cœur. Comment savoir si nous pouvons aller plus loin dans nos prières sans partager la mission avec nos enfants ? Nous voulions vraiment les exposer à l’œuvre missionnaire et partager avec eux un premier projet. La mission est une partie de la vie de ma femme Delphine qui ne la lâche pas. C’est ce qui m’a plu chez elle lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois il y a 17 ans. C’est également elle qui a motivé toute la famille à prier pour ce projet.


Ce séjour a-t-il été concluant pour envisager un engagement en famille à plus long terme ?

Le séjour nous a vraiment permis de toucher du doigt tous les sujets concrets de la vie de missionnaire avec enfants. Le programme Mission Découverte porte bien son nom, nous avons vraiment découvert la mission. C’est un véritable concentré des aspects missionnaires principaux qui permet d’avoir les éléments nécessaires pour envisager un engagement à long terme.

Quels seraient les défis que vous avez identifiés pour la vie de famille au loin ?

Si nous souhaitons servir en famille, il y a un véritable défi au niveau de la scolarisation des enfants. Soit ils se retrouvent immergés dans un groupe scolaire où leur différence sera évidente et, selon ce que les missionnaires nous ont partagé, génératrice de défis émotionnels et moraux ; soit le couple parental doit investir une partie importante de son temps pour assurer l’enseignement des enfants via le CNED.

C’est pour moi le défi majeur. Il y a d’autres points comme le support financier, l’adaptation à un confort moindre, mais ça n’est pas significatif. Si Dieu appelle, il ne faut pas regarder les géants qui se trouvent là où Il nous appelle à aller.

Concernant le séjour en lui-même, comment l’avez-vous vécu ?

Je pourrais faire une réponse d’enfant de 9 ans : « très bien ».

C’est pourtant le cas, l’organisation et la préparation assurée par SIM en amont étaient des éléments clés pour être disposés au séjour. L’accueil, le programme et l’ambiance du groupe étaient parfaits. Dieu a veillé sur chacun et chaque chose. Nous l’avons vraiment vécu comme une immersion dans la recherche d’une réponse à nos prières, et comme une bénédiction de pouvoir participer au service de la communauté de la ville où nous étions.

Qu’est-ce qui vous a marqués ?

La générosité des gens malgré le peu qu’ils ont.

La persévérance dans la foi de ceux qui se convertissent.

La fidélité de Dieu envers ceux qu’Il a envoyés.

L’importance de la qualité relationnelle avec les gens.

La liste n’est pas exhaustive et l’ordre n’est pas intentionnel.

Vous avez été au contact de missionnaires. Que vous inspire leur vie dans un pays étranger ? et qu’avez-vous appris pour votre propre vie ?

Ce que nous avons pu en voir, je pense une grosse partie, fait envie et rassure. Dieu nous donne la capacité de nous adapter à une multitude d’éléments extérieurs. L’inspiration est d’apprendre à faire confiance à Dieu, s’attendre à Lui et le voir à l’œuvre.

Priscilla nous a expliqué que nous serons en mission comme nous sommes à la maison. Nous en retirons l’enseignement que si nous ne sommes pas en mesure « d’être » missionnaires, nous ne le serons pas plus ailleurs qu’ici. Partir loin ne changera pas qui nous sommes.

Vous ne savez pas encore si vous irez en mission long-terme avec votre famille. Est-ce que vous pensez garder un lien avec l’œuvre au loin quelle que soit votre orientation de vie ?

J’ai partagé les raisons pour lesquelles nous sommes encore en prière au sujet d’un engagement plus long. Je dirais que l’œuvre au loin est le fil conducteur de notre couple. Avons-nous raté l’appel individuellement et/ou en couple ? Sommes-nous endurcis ou attachés à des choses dont Dieu nous demande de nous séparer ? Ou bien, est-ce que le temps n’est pas encore venu ? Pour chacun des 4 voyages en Afrique sub-saharienne, Dieu a ouvert une porte. Nous sommes toujours en prière et en recherche de Sa volonté. Une chose est sûre, nous restons en contact avec nos frères et sœurs ivoiriens et les missionnaires sur place, nous continuerons à les soutenir. Ce voyage a ravivé la flamme qui brûle en nous pour l’œuvre missionnaire.

Conseilleriez-vous aux chrétiens de France et de Belgique de participer à un tel programme ? Qu’est-ce que cela leur apporterait ?

Je ne sais pas si chaque chrétien est prêt à ça. Je ne crois pas qu’il faille faire ça pour plaire à Dieu. En revanche, si un frère ou une sœur a ne serait-ce qu'un début de questionnement dans son cœur au sujet de la mission, souhaite aider au loin, découvrir une autre culture, et donner de soi, je recommande les yeux fermés la mission découverte de SIM qui est taillée sur mesure pour révéler un appel de Dieu dans ce domaine.

L’apport reçu sera forcément supérieur au don. Préparez-vous à donner une étude biblique et un sermon dominical et Dieu vous apprendra l’amour fraternel, la prière intense et l’humilité. Emmenez des présents pour honorer vos hôtes et Dieu vous donnera des partenaires de prière, des frères lointains qui vous soutiendront spirituellement. Je pourrais continuer la liste, mais elle ne saurait être une promesse de ce qui se passera vraiment, elle se veut seulement un exemple. Nous partons souvent en nous disant que nous allons aider en Afrique et nous revenons émerveillés de tout ce que Dieu a fait en nous et à travers nous, choses dans lesquelles ni notre argent, ni notre talent n’ont contribué. Alors nous revenons humbles et reconnaissants de servir un Dieu si grand.

 

MISSION DÉCOUVERTE 2024



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