Joyce se prépare à partir en mission court terme, en vue d'un engagement sur la durée. Elle a récemment participé à notre programme de formation et de préparation au départ "SIM go". Retour sur ce temps et sur son parcours jusqu'en mission.
[MAJ : Joyce est depuis partie au Niger pour une mission exploratoire.]
Bonjour Joyce, tu as récemment participé au programme SIM Go dans nos locaux. Qu’est-ce que tu en retires, à ce stade de ton parcours ?
Bonjour ! Oui, effectivement j’ai pu participer au programme SIM Go pendant quelques jours durant lesquels j’ai fait la connaissance d’autres personnes qui se préparent à partir comme moi. C’était aussi l’occasion de rencontrer enfin toute l’équipe SIM France-Belgique avec laquelle j’échange déjà depuis plusieurs mois ! Personnellement, c’est un moment que j’avais beaucoup attendu parce que j’avais beaucoup d’interrogations. Mais ça m’a permis de me replacer face à Dieu dans ce processus de préparation et d’être encouragée par toutes les discussions que nous avons eues. Je crois que c’était important pour moi de me recentrer sur l’essentiel et de me rappeler mon rôle dans le plan de Dieu en tant que missionnaire c’est à dire : être simplement un outil entre Ses mains afin que des âmes soient sauvées.
Même si les dons et les ministères sont variés, je crois que c’est toujours l’amour de Dieu qui doit être au centre de toute œuvre missionnaire
Pour toi, qu’est-ce qu’être missionnaire ?
Être missionnaire pour moi c’est être appelé à partir au loin par Dieu puis envoyé dans un lieu pour aimer des personnes qui ne connaissent pas l’Evangile. Aimer par des actions en répondant à des besoins concrets, en s’intéressant à une culture, un peuple. Mais surtout aimer en annonçant et en partageant la bonne nouvelle de l’Évangile. Même si les dons et les ministères sont variés, je crois que c’est toujours l’amour de Dieu qui doit être au centre de toute œuvre missionnaire.
Tu as grandi en Martinique. Quand et comment as-tu été ‘confrontée’ à la mission pour la première fois ?
Même si la Martinique est une toute petite île où on a souvent l’impression d’être loin de tout, c’est là-bas que j’ai été touchée et interpellée par la mission pour la première fois quand j’étais enfant. Pendant les clubs d’été, on nous racontait chaque année une histoire missionnaire. J’ai toujours été fascinée par ces histoires et dans mon cœur j’ai commencé à nourrir le désir d’y prendre part moi aussi.
Et comment cet intérêt s’est-il développé chez toi en grandissant, au point de désirer partir ?
En grandissant, je n’ai jamais arrêté de prier pour ce projet même si je ne savais pas trop comment il allait se concrétiser. Mais c’est en 2018, lors d’une expérience missionnaire de quelques jours en Afrique de l’Ouest avec mon église locale que j’ai vraiment vu pour la première fois la réalité d’un champ missionnaire. Ça a été un véritable tournant dans ma vie qui a confirmé et appuyé mon désir de partir.
Est-ce que tu as ressenti un appel spécifique de Dieu ?
Avant de partir, je me posais beaucoup de questions sur le rôle que je pouvais jouer et surtout sur l’utilité de ma présence sur place par mon absence de compétences et d’expérience. J’avais bien sûr ce désir personnel mais je ne savais pas si c’était suffisant. En arrivant là-bas, le Seigneur m’a rappelée qu’il n’attendait qu’une chose de moi : un cœur prêt à lui obéir et disposé à le servir. Il m’a vraiment donnée la conviction qu’il avait placé en moi des dons et qu’il saurait m’équiper pour être une bénédiction là où il me placerait.
Dans quel domaine souhaites-tu t’impliquer ?
J’ai toujours eu à cœur les enfants et c’est auprès d’eux que je souhaite m’impliquer, notamment dans le domaine de l’éducation, de la musique et de l’évangélisation. Je crois que c’est une période extrêmement importante dans la vie d’une personne durant laquelle les besoins sont multiples. Je voudrais donc m’inscrire dans un projet qui me permet : d’aimer, d’éduquer et d’accompagner les plus petits.
Depuis la validation de ton dossier de candidature chez SIM, il y a eu quelques imprévus ! Peux-tu nous en dire quelque chose ?
Ça ! Je prévoyais de rejoindre une équipe au mois de novembre autour d’un projet qui correspondait vraiment à ce que je cherchais mais malheureusement il y a quelques semaines, il a été décidé, avec raison, que je ne serai pas envoyée dans ce pays pour des raisons de sécurité liées à l’instabilité politique sur place mais aussi à cause de mouvements missionnaires qui ne permettaient pas de garantir un encadrement suffisant.
Lorsque j’ai appris la nouvelle, j’étais bien sûr triste et déçue de ne pas pouvoir participer à ce projet [...] Mais j’ai aussi la conviction que Dieu est au contrôle de toutes choses.
Comment as-tu géré ces imprévus ?
J’étais consciente qu’un imprévu pouvait avoir lieu à n’importe quel moment surtout dans cette région et j’avais beaucoup prié pour que le Seigneur prépare mon cœur à l’accepter. Lorsque j’ai appris la nouvelle, j’étais bien sûr triste et déçue de ne pas pouvoir participer à ce projet qui m’avait vraiment touchée. Mais j’ai aussi la conviction que Dieu est au contrôle de toutes choses. Ses pensées sont au-dessus des miennes et ses voies également. Je crois sincèrement qu’Il me guidera vers une autre destination en Son temps selon Sa volonté parfaite et c’est ce qui me donne la paix. Mon objectif reste inchangé. Je continue à prier et à me préparer dans ce temps d’attente sans me décourager !
Quel est l’objectif de cette mission de quelques mois ?
Je voudrais pendant ces quelques mois m’intégrer dans un projet et découvrir la réalité du champ missionnaire afin de discerner quelle est la volonté de Dieu pour ma vie. J’ai à cœur par la suite m’engager en tant que missionnaire long terme et je prie que le Seigneur m’éclaire au travers de cette première expérience sur le terrain.
Dernière question : comment est-ce que ton église locale s'implique dans ce projet que tu portes ?
J’ai le privilège d’être membre d’une église locale (ndlr. l'Église Baptiste Toulouse Métropole) qui a une vision missionnaire très forte et qui est particulièrement sensible à cette question. Après avoir partagé mon projet avec mes pasteurs, j’ai pu le présenter au comité missionnaire puis au conseil de l'église et ensuite à l’assemblée. Dès le départ, j’ai donc été soutenu à tous les niveaux et à chaque étape par l’ensemble de mon église locale. Elle s’implique donc dans la prière, le soutien moral mais aussi le soutien financier. C’est vraiment une grâce pour moi de vivre ça avec toute l’église.
Merci Joyce. Que Dieu dirige tes pas pour la suite !
Découvrez l'entretien de Joyce avec le pasteur de son église d'origine
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