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  • Retour sur la formation SIM go

    Du mardi 18 au jeudi 20 février avait lieu une session de formation et de préparation au départ missionnaire dans nos locaux, à Caderousse. Neuf futurs missionnaires y ont participé, dont Anouk, une étudiante en Sciences de l'Éducation et Sciences Sociales. Elle a bien voulu répondre à nos questions pour donner son avis sur la formation. Avais-tu des appréhensions avant de participer à la formation ? Je n’avais pas vraiment d’appréhension, car j’avais été bien accompagnée au préalable par les membres du bureau. On avait communiqué par email sur différents aspects de cette formation. Sur ce plan c’était assez rassurant. Cependant, comme j’étais dans le flou par rapport à mon projet et que je n’arrivais pas à me projeter, j’avais beaucoup d’attentes vis-à-vis de cette formation et j’appréhendais les réponses que Dieu allait me donner : est-ce que c’est Son plan pour moi de partir en mission ou est-ce que c’est vraiment un projet personnel ? J’appréhendais également de ne pas être prise au sérieux étant donné mon jeune âge, j’avais peur de ne pas être assez compétente ou expérimentée aux yeux de l’équipe du bureau. La formation a-t-elle répondu à tes attentes ? Oui totalement ! Elle a répondu à mes attentes car j’ai eu de réels apports dans divers domaines, que ce soit au niveau de la santé, de la sécurité, des finances, de la communication sur le projet, mais aussi sur l’interculturalité : la mise en perspective de sa propre vision des choses. Il y avait aussi des notions sur le travail en groupe. J’ai également compris que quels que soient les projets de Dieu pour moi, ils sont parfaits : que ce soit partir en mission avec SIM ou partir en mission tout court, je n’ai pas à m’inquiéter. Savoir que je ne pars pas seule mais accompagnée est une réponse. J’avais également des attentes vis-à-vis du développement et de la précision de mon projet, et les ateliers individuels pendant la formation sont venus compléter et enrichir la partie théorique, c’était complet et sérieux. Il y avait également des temps de prières et de louanges, ce que j’ai apprécié. Que retiens-tu de ces trois jours ? Ce que je retiens, c’est l’accueil très chaleureux, que ce soit pour le gîte, les repas ou pendant le temps de formation. Mais aussi l’accompagnement tout au long de la formation : pendant les sessions et pendant les pauses, il y avait une disponibilité de l’équipe du bureau avec une réelle bienveillance. C’était rassurant de voir que l’envoi missionnaire est construit, sérieux. Ce ne sont pas simplement des mots, ou des sourires, mais il y a un réel développement du projet et de vrais apports pour rendre effectif un appel qui vient du cœur. Je retiens aussi une atmosphère très conviviale entre les participants. Cela constitue de bons souvenirs. Un projet qui vient de Dieu ne se fait pas tout seul. Dieu fait tout pour que ça arrive et il nous envoie, mais on a notre part à faire : le développement du projet. On se doit d’être actifs. Dieu s’attend à ce qu’on soit présents pour Lui afin de mettre en application Sa volonté. "j’ai réalisé au travers de cette formation que [...] c’est le plan global de Dieu pour l’Église de faire de toutes les nations des disciples." Comment résumerais-tu la vision de SIM ? y adhères-tu ? Je reprends simplement la vision qui est assez explicite : « Convaincus que nul ne devrait vivre et mourir sans avoir entendu parler de la Bonne Nouvelle de Dieu, nous croyons qu’Il nous a appelé à faire des disciples de Jésus-Christ parmi les communautés du monde où Il est le moins connu. » Non seulement j’y adhère, mais c’est tout ce en quoi je crois et que je souhaite. Le passage de Matthieu 28.19 c’est mon cœur et j’y adhère ! Comment appréhendes-tu l’étape de recherche de partenaires ? C’est quelque chose que je n’avais pas anticipé. C’est très nouveau pour moi. Cela m’a fait un peu peur au début quand j’ai été mise au courant de cet aspect. Mais finalement je crois que Dieu conduit ma vie et qu’Il conduit toute chose. Donc si c’est Son plan que je parte, Il ouvrira les portes et pourvoira financièrement au travers de Son Église. J’accepte de Lui faire confiance et de passer par cette étape, avec joie. Qu’est-ce que cette formation a changé dans ta vision de la mission ? Ça l’a éclairci beaucoup. Avant la formation, j’étais dans un certain flou, j’avais entendu parler de la mission mais je ne savais pas en quoi ça consistait précisément. Toutes les connaissances proposées pendant ce temps de formation ont permis de rendre ça concret, réel, tangible. Donc je peux désormais me projeter. Et c’est venu apaiser mes craintes. J’avais également une vision assez solitaire de la mission : je pensais que Dieu m’enverrait et qu’Il ferait avec moi et que c’était entre Lui et moi. Mais j’ai réalisé au travers de cette formation que c’était vraiment plus que ça : c’est le plan global de Dieu pour l’Église de faire de toutes les nations des disciples. Il y a une dimension collective, communautaire : le missionnaire est soutenu par l’église par différents moyens. Il n’est pas seul. Merci !

  • Retour sur Propulsion

    Une partie de notre équipe était à Propulsion pour représenter SIM France-Belgique. Nous vous proposons un petit retour sur cet événement jeunesse autour de la mission. Propulsion s'est déroulé sur trois jours - du vendredi 24 au dimanche 26 janvier - à Pontault-Combault, en région parisienne. Son objectif était clair et ambitieux : voir se lever une nouvelle génération de chrétiens qui ont un cœur pour la mission de Dieu dans le monde. À travers différents temps - messages, louange, ateliers, parcours expérience, stands, ou encore escape game et temps informels, les quelques 400 jeunes participants ont pu être sensibilisés à la situation spirituelle du monde : 7000 peuples, soit près de 40% de la population mondiale, n'ont jamais entendu parler de l'Évangile et n'ont pour l'instant pas accès au salut en Jésus-Christ ! Manu Renard, l'un des orateurs avec Benjamin Short - missionnaire SIM, a rappelé d'emblée une vérité forte : on ne peut prétendre partir en mission sans être de vrais adorateurs de Dieu; le Dieu trois fois saint, inatteignable, et pourtant Dieu de grâce qui nous rejoint dans notre misère. C'est cette réalité qui suscite en nous le désir de répondre à Son amour, et de nous engager pour Lui. "Le but suprême de l’Église n’est pas la mission : c’est l’adoration. Si la mission existe, c’est parce que l’adoration n’existe pas." - John Piper Benjamin a exhorté chaque participant à se rendre disponible devant Dieu, comme Ésaïe l'a fait lorsqu'il s'est trouvé face à face avec Lui et qu'il a répondu à Son appel : "Me voici, envoie-moi !" Qu'importe si l'on n'est pas appelés à partir sur le champ missionnaire au loin, on se doit d'être disponibles et d'être engagés d'une manière ou d'une autre dans cette tâche - soutien dans la prière, par les finances, etc. Benjamin a aussi rappelé la dure réalité du terrain, avec les sacrifices auxquels doivent consentir les envoyés - perte de confort, perte de repères culturels, éloignement des proches, de l'église d'envoi, mais aussi premiers fruits qui ne viennent pas tout de suite, semant le doute... Mais par dessus tout, la confiance et la dépendance plus forte vis à vis de Dieu. Tous les participants ont été également incités à développer une vie de prière intense, source d'une communion très forte avec Dieu et de bénédictions pour Son oeuvre et Ses serviteurs. Les stands n'étaient composés que d'organisations missionnaires avec une offre directe de voyages missionnaires découverte, afin que les jeunes aient l'occasion de découvrir la réalité du terrain : la façon dont Dieu agit dans des contextes difficiles, mais aussi les besoins associés aux ministères. Plus que les jeunes, ce sont tous ceux qui sont déjà engagés dans l'oeuvre de Dieu pour le monde qui sont repartis reboostés et plein de joie de servir un Dieu si grand ! Vivement le prochain Propulsion !

  • Annoncer Christ dans un contexte de persécution (Index de persécution 2020)

    #Index2020 #ChrétiensPersécutés #PortesOuvertes #Missionnaires Hier (15 janvier 2020), l’organisation Portes Ouvertes a publié l’index mondial de persécution des chrétiens – édition 2020. Et la tendance de fond qui consiste en l’intensification des persécutions se confirme encore cette année, avec près de 260 millions de chrétiens opprimés à travers le monde. Dans cet article on se pose la question : comment être missionnaire et faire des disciples de Christ dans un contexte hostile ? Nous constatons depuis plusieurs années l’instabilité grandissante dans certaines régions du monde, aux niveaux politique, religieux, communautaire, économique, climatique, etc. La bande sahélienne, le Moyen Orient, et certains pays d’Asie centrale en sont les exemples les plus marquants. Les premières victimes de cette instabilité sont souvent les minorités, et particulièrement les chrétiens. Ils sont désignés, par les gouvernants, les chefs religieux, les chefs d’organisations terroristes comme cible à éliminer car représentant une menace pour la sérénité du pays, ou de la communauté majoritaire. Ils sont jetés en pâture à la population qui est encouragée à les oppresser, ceci afin d’enrayer les réveils que Dieu suscite... Un enjeu : rendre accessible l'Évangile à tous malgré les obstacles SIM est présent dans la plupart de ces pays. Cela est logique en réalité, puisque là où nous voulons être ce sont les endroits où Christ n’est pratiquement pas annoncé, là où la bonne nouvelle de Dieu n’est presque pas connue. Et les zones de persécution correspondent globalement aux zones où il y a encore des peuples non-atteints, c’est-à-dire des peuples qui n’ont (pratiquement) aucun accès à l'Évangile. Les missionnaires envoyés dans ces pays veulent être un soutien moral et spirituel pour ces frères et sœurs dans la foi qui sont bien souvent dispersés ou empêchés de vivre la communion fraternelle. Ils veulent aussi faire naître et fortifier des communautés de croyants qui auront ainsi à cœur de partager l’espérance qui les habitent, et ce quel qu’en soit le coût. En effet, les chrétiens sont appelés à ne pas craindre de perdre leur vie pour la cause de l’Évangile. En Occident, cela reste un concept bien flou, mais dans d’autres pays, c’est une réalité à laquelle les chrétiens sont confrontés. Mais grâce à Dieu, le Saint Esprit les soutient et leur donne la sagesse dans leurs entreprises de témoignage. « Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera. » Marc 8.35 En allant là où Christ n'est pas connu, les missionnaires se mettent sciemment en danger - même si les organisations missionnaires cherchent à réduire les risques au maximum. Ils ont la vision que ces peuples auront un jour accès à l'Évangile de manière libre et massive. Mais cela ne peut pas arriver sans aide extérieure car ces peuples n’ont aucune présence chrétienne, ou alors si faible et si surveillée, qu’il est impossible aux chrétiens autochtones d’atteindre l’ensemble de la population. C'est donc convaincus que Dieu veut les utiliser comme humbles collaborateurs pour accomplir cette vision que les missionnaires se rendent dans ces endroits difficiles. Surmonter les risques pour toucher les cœurs La mission ne peut plus se faire de manière publique de nos jours. Les missionnaires ne peuvent plus entrer dans un pays avec un visa missionnaire comme c’était le cas à une époque. L’activité missionnaire doit être dissimulée, par des activités de couverture, afin de ne pas mettre en péril le travail souterrain d’évangélisation. Et Dieu permet beaucoup de créativité, d’ingéniosité et de sagesse pour contourner les barrières et éviter les risques afin que son message d’espérance puisse être diffusé avec la population locale. Les précautions sont nombreuses et ralentissent le processus de partage de la bonne nouvelle mais ne l’empêchent pas totalement ! Les relations individuelles authentiques sont souvent la manière que Dieu utilise pour atteindre les cœurs des individus et transformer leur vie. Il est beau, édifiant, interpellant pour nous chrétiens occidentaux, de prendre conscience de la réalité difficile que traversent de nombreux frères et sœurs dans la foi, mais aussi de s’émerveiller en voyant comment Dieu agit, avec puissance, dans des contextes qui lui sont hostiles. Continuons de soutenir nos frères et sœurs persécutés et nos missionnaires dans la prière ! Ayons foi que Dieu agira en leur faveur et pour la cause de l'Évangile.

  • Et si le vœu que l’on pouvait te faire pour 2020 était de répondre à l’appel de la mission ?

    #Jeunesse #Mission #Propulsion2020 #Voeux2020 SIM France-Belgique te souhaite une année motivée par le partage de l’Espérance qui habite en toi à celles et ceux qui ne la vivent pas encore ! www.propulsion2020.com Pour ce faire, quoi de mieux que de commencer l’année en participant à l’événement PROPULSION qui se déroulera du 24 au 26 janvier, à Pontault-Combault ? En 2020, mets-toi en mouvement Cette conférence dédiée à la mission s’adresse aux jeunes qui ont fait de Dieu leur essentiel et qui ont un intérêt prononcé (ou pas) pour la mission. Son slogan « Et si Dieu avait quelque chose de plus grand pour toi ? » est ambitieux, non pas pour l’événement lui-même, mais pour la vie des jeunes chrétiens qui dans bien des cas font preuve de médiocrité et de monotonie dans leur chemin de foi. De tous temps, Dieu a utilisé des jeunes qui se pensaient ordinaires pour Ses projets extraordinaires, et s’Il les a fait travailler avec Lui, c’est qu’ils avaient déjà répondu à l’appel de la foi et que l’Esprit Saint était en eux. Bonne nouvelle : c’est aussi ton cas. Le Saint Esprit est en toi et il veut t’amener à renverser des montagnes, pour Dieu ! Penser mission ce n'est pas seulement partir ! PROPULSION est donc là pour t’aider à raisonner out of the box en considérant un investissement en mission. Non, tu n’es pas forcément voué à vivre en mode « métro-boulot-dodo ». Oui, Dieu appelle la grande majorité des chrétiens à vivre en lumière là où ils sont déjà, mais Il veut que chacun ait une pensée et un cœur pour Son royaume qui ne se limite pas aux frontières de ton pays. Il y a des âmes à gagner au loin, et il existe encore des peuples qu'on appelle "non-atteints" car sans présence chrétienne (en savoir plus). Si tu vas à PROPULSION, tu seras encouragé à répondre à l’appel de la mission. Même si tu n’as pas d’appel à partir à long-terme, tu as l’appel pour penser à la mission et aux peuples qui vivent sans espérance et à t'investir pour eux (par la prière, le relais d'informations, les finances). Et quoi de mieux pour avoir ce sens de la mission mondiale que de « tester » le terrain missionnaire lors d’un séjour, le temps d’un été ? C’est ce que les missions présentes te proposeront, c’est ce que SIM te propose à travers son programme Mission Découverte. Il est encore temps de changer le cours de l’Histoire !

  • Petites histoires de Noël à l'école La Plantation - 2/2

    Nous vous proposons une mini-série d'histoires vécues à l'école La Plantation et mises en récit par Linda Ganga. Il était une fois un petit garçon qui s’appelait Auguste*. Auguste était un petit garçon plein de vie et d’espièglerie, un peu turbulent sur les bords, mais avec un grand cœur. Du haut de ses 7 ans Auguste était déjà l'aîné de 5 frères et sœurs et la famille n’avait pas toujours le nécessaire pour faire face au quotidien. Les difficultés pour la famille à joindre les deux bouts, se répercutaient aussi sur la vie scolaire du jeune garçon qui venait souvent à l’école … sans sous-vêtements sous son uniforme kaki. Les maîtresses avaient constaté cela et en avait parlé à l’élève pour mieux comprendre la situation. « Maman. » répondit le pauvre garçon un peu confus L’une des maîtresses se proposa donc d’aller acheter des slips à Auguste pour résoudre ce problème. Cependant, sa collègue, soucieuse de ne pas mettre les parents d’Auguste dans l’embarras, suggéra plutôt de prier pour remettre cette situation entre les mains de Dieu. Auguste fut associé à cette prière. Quelques jours plus tard, l’effervescence est à son comble dans la classe d’Auguste. Les enfants ont reçu des cadeaux de Noël d'une association chrétienne et chacun est impatient de découvrir ce que contient sa boîte. Excités, les yeux pleins d’étoiles les enfants déballent pour qui des feutres, pour qui des lampe-torches, pour qui des ballons… Parmi eux, Auguste vient de déchirer le papier cadeau et, les yeux brillants de reconnaissance envers Dieu - car ce cadeau ne peut venir que de lui - sort précieusement de sa boite un lot de cinq slips et des chaussettes parfaitement ajustés à son petit gabarit. Depuis ce jour Auguste ne vint plus à l’école sans sous-vêtement, mais surtout, il vient avec la certitude que Dieu entend ses prières et prend soin de lui. Quelque chose a changé ; Auguste est toujours espiègle et un peu turbulent sur les bords, mais il a maintenant une petite flamme, là à l’intérieur, qui ne demande qu’à grandir. * nom d'emprunt L'école chrétienne La Plantation est située à Pointe-Noire au Congo. Le but de l’école est d’annoncer l’Évangile aux enfants et de solidement les instruire afin de les aider à entrer dans le plan de Dieu pour leur vie et à de devenir des bénédictions pour leur pays : des citoyens ancrés en Christ, au service de leur prochain, prêts à prendre leur place dans le monde selon les dons et qualités reçus d’en haut. > Vous pouvez devenir partenaire financier de ce projet. En savoir plus

  • Petites histoires de Noël à l'école La Plantation - 1/2

    Nous vous présentons une mini-série d'histoires vécues à l'école La Plantation et mises en récit par Linda Ganga. « Ça pique maîtresse. Ça pique ! » se plaint André* en se frottant les yeux. « Bon, repose-toi un peu et tu continueras l’exercice après » répond la maîtresse en caressant doucement l’épaule du petit garçon découragé. André souffle. Il aimerait se sentir progresser en lecture comme ses camarades de classe, mais dès qu’il se concentre plus de cinq minutes, sa vue se brouille et les lettres se mettent à bouger devant ses yeux pour devenir de plus en plus floues et petites. C’est sûr, il n’y arrivera jamais. Il ne saura jamais lire avec sa vue si mauvaise et ses yeux qui se fatiguent si vite ! Il a insisté auprès de Papa, tout comme l’ont fait la maîtresse et le directeur de l’école. Mais décidément des lunettes c’est trop cher pour la famille. Papa essaie, comme il l’a promis et il fait ce qu’il peut mais il constate chaque soir, désabusé, la mine fatiguée et les maux de tête de son fils. Ça va un peu mieux, André peut reprendre l’exercice, mais toute la classe est déjà passé au suivant… « Dieu peut-il faire quelque chose pour moi ? » se demande l’enfant. Oui Dieu peut faire quelque chose pour André, et il l’a fait ! Un jour, une amie du directeur lui a donné un sac, qu’elle avait elle-même reçu d’une amie. Ce sac contenait cinq paires de lunettes pour enfants. Le directeur fit venir André et son père dans son bureau. Le regard de celui-ci s’arrêta tout de suite sur une paire. Parmi les lunettes rouges et roses plutôt pour fille, il y avait cette paire rectangulaire à la monture noire. Avec assurance, le papa enthousiaste la saisit et la déposa sur le nez de son fils aussi impatient que lui. Un large sourire éclaira le visage du jeune garçon dont la vue venait de s’illuminer. Quelle clarté, quel apaisement pour son regard toujours crispé. Cette paire, c’est sûr Dieu l’avait envoyée pour lui ! Depuis ce jour André n’a plus les yeux qui piquent. Il peut suivre les cours de lecture et tous les autres avec toute la classe. Il vient tous les jours à l’école avec ses lunettes mais surtout avec la certitude que Dieu entend ses prières et prend soin de lui. Quelque chose a changé ; André y voit plus clair avec les yeux, mais aussi avec le cœur et il a maintenant une petite flamme, là à l’intérieur, qui ne demande qu’à grandir. * nom d'emprunt L'école chrétienne La Plantation est située à Pointe-Noire au Congo. Le but de l’école est d’annoncer l’Évangile aux enfants et de solidement les instruire afin de les aider à entrer dans le plan de Dieu pour leur vie et à de devenir des bénédictions pour leur pays : des citoyens ancrés en Christ, au service de leur prochain, prêts à prendre leur place dans le monde selon les dons et qualités reçus d’en haut. > Vous pouvez devenir partenaire financier de ce projet. En savoir plus

  • Une expérience incroyable permet à un jeune missionnaire de témoigner de Dieu aux Béninois

    Florent est propulsé dans le rôle d’entraîneur d’une équipe de foot et remporte le tournoi régional, ce qui lui ouvre des portes pour partager la Bonne Nouvelle de Jésus aux habitants de la ville. Florent Monribot est pasteur à l'Église Baptiste de Floirac, en Gironde. Ce qu’il a vécu il y a quelques années sur le champ missionnaire a été un tournant dans sa vie, le poussant à consacrer sa vie entière à Dieu. Dieu change ses plans En 2001, des amis de son église locale l’invitent à un weekend jeunesse dans les Pyrénées. L’orateur de ce weekend est Alain Soudrain missionnaire et directeur, à l’époque, de SIM France-Belgique. Durant le weekend, Alain encourage les jeunes à participer à un projet missionnaire au Bénin pour sortir de leur zone de confort et observer comment Dieu agit dans un contexte différent du leur. C’est le programme Mission Découverte d’une durée de trois semaines. Partant pour l’aventure, Florent rejoint l’équipe et part au Bénin, le temps d’un été. Il revient transformé par ce voyage et voit les choses différemment : « Dieu a utilisé ce séjour pour mettre dans mon cœur le projet d’être formé pour devenir missionnaire ». Il change alors ses plans pour l’année scolaire qui allait commencer. À cette époque, Florent avait obtenu un Bac Pro électrotechnique et avait le projet de rentrer en BTS avec l’armée. « Je suis allé voir mes parents puis mon pasteur pour leur partager ma nouvelle orientation. Personne ne s’attendait à cela. Il y a eu un peu d’incompréhension, mais pas de refus. » relate-t-il. Son pasteur lui suggère d’intégrer un Institut Biblique, ce que s’empresse de faire Florent. Malgré des débuts difficiles et de nombreux doutes, Dieu l’apaise à travers la prière : « tu es au bon endroit. » À la fin de sa première année à l’Institut Biblique, Florent retourne trois semaines au Bénin, seul cette fois, pour travailler avec deux familles béninoises, à Djougou. Une expérience forte qui lui ouvre des portes pour témoigner de Dieu « Après une semaine et demi à Djougou, je n’en pouvais plus, confie-t-il. C’était dur physiquement, moralement et spirituellement. Je voulais rentrer. J’allais craquer. » Un jour, il part avec le fils du pasteur pour participer à l’entrainement de l’équipe de foot du coin, dans le but de se changer les idées. Après l’entrainement, le coach lui fait la surprenante proposition d’entraîner l’équipe fanion du club pour les demi-finales de leur district. « À vrai dire, je ne comprenais pas trop pourquoi il me proposait ça. J’étais un joueur de foot, pas un entraîneur ! Surtout que je n’avais que 22 ans. » raconte Florent. Il va donc exposer cela aux pasteurs qui l’encouragent à accepter la proposition, ce qu’il fait, s’ouvrant ainsi à plusieurs jours assez irréels. Le jour de la demi-finale, Florent découvre une atmosphère particulière et oppressante. Lorsqu’il rejoint ses joueurs, ceux-ci sont en compagnie d’un sorcier qui opère des rituels pour leur faire obtenir la victoire du match. Florent ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe et reste prostré. Une fois au stade, il comprend soudainement la portée de ce match dans l’esprit des gens : « je pensais jouer sur un terrain au milieu de nulle part comme lors de nos entraînements. Mais je me suis retrouvé dans le stade principal de Djougou avec des milliers de personnes. » Cela accentue la pression qu’il ressent. Avant le coup d’envoi, les joueurs des deux équipes font la prière ; 90% d’entre eux sont musulmans-animistes. Le match est remporté par les joueurs de Florent, ce qui les envoie en finale de la compétition. À quelques heures de l’ultime match, ses joueurs se rendent à la mosquée du quartier. Lorsqu’ils reviennent aux locaux du club, ils vont pour s’adonner au fameux rituel avec le sorcier. Mais cette fois-ci Florent fait preuve d’autorité et leur supplie d’arrêter, arguant que le Dieu qu’il sert est plus grand que ce qu’ils invoquent. Il leur propose de rester avec lui à l’extérieur de la salle où est pratiqué le rituel animiste, afin de prier. Certains font le choix de ne pas entrer. Cette fois conscient de l’importance de l’événement, c’est sans surprise mais avec une dose d’adrénaline qu’il trouve un stade en effervescence, les supporters bouillants remplissant les travées. Les autorités locales sont présentes, les journalistes également. Tout est réuni pour un moment exceptionnel, rempli d’émotions. « Avant le match, j’avais proposé à mes joueurs de se mettre en cercle et de prier mon Dieu au lieu de faire leur prière musulmane habituelle. Ils ont accepté. J’ai donc prié pour que Dieu prenne soin d’eux quel que soit le résultat. » détaille Florent. Le match débute mal pour son équipe qui est dominée et rapidement menée au score. Les spectateurs commencent à critiquer sa gestion de l’équipe et à se moquer de lui, le surnommant « batouré » (ce qui signifie le blanc, de manière péjorative, dans la langue locale). Finalement, au terme d’un combat âpre et plein de crispations, son équipe parvient à accrocher l’adversaire et accède tant bien que mal aux tirs au but, juge de paix aléatoire entre les deux formations. La séance débute très laborieusement se souvient Florent : « Nos trois premiers tireurs ont manqué et leurs deux premiers ont marqué. Il suffisait qu’ils réussissent un seul tir pour remporter le match et la coupe. » Il poursuit : « À cet instant précis, je me souviens très bien avoir demandé à Dieu pourquoi il m’avait fait venir là. Tout ça pour ça ?! » Mais contre toute attente, dans un suspens terrible, tous les tireurs adverses échouent dans leur tentative. Et c’est finalement un des joueurs de Florent qui réussit sa tentative et donne la victoire à son équipe. « À partir de ce moment, je ne comprends plus trop ce qu’il m’arrive. Le terrain est envahi, je me retrouve à faire des interviews et à rencontrer les autorités de cette ville. Alors que j’étais un inconnu venu pour 3 semaines ! » relate un brin hilare l’actuel pasteur. Un engagement total pour Dieu Après cet événement, le regard des gens à son égard est différent. Les personnes croisées dans la rue ne l’appellent plus « batouré » mais « Monsieur le coach ». Les « zémidjans » (moto-taxi) lui offrent la course et au marché les commerçants lui donnent leurs produits. Florent utilise cette nouvelle notoriété et les derniers jours qui lui restent à Djougou pour partager la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ aux personnes qu’il rencontre, leur donnant des Évangiles et discutant avec elles. À travers cette histoire et avec le recul, Florent voit la souveraineté de Dieu : un cœur découragé et abattu que Dieu a relevé pour annoncer Sa Parole. « Je ne suis finalement pas devenu missionnaire au loin, mais cette expérience a confirmé mon appel à servir Dieu à temps complet. Ça fait 14 ans que je suis pasteur dans une église de Floirac et je continue en même temps d’être entraîneur d’une équipe de catégorie moins de 11 ans dans ma ville. J’ai à cœur de présenter l’Évangile à ces enfants et à leurs parents. Plusieurs d’entre eux sont venus à nos clubs enfants. Si le foot n’est pas une idole de notre cœur, il peut être un moyen pour glorifier Dieu ! » conclue-t-il, reconnaissant d’avoir trouvé la bonne motivation et pour le chemin que Dieu lui a fait emprunter. En 2002, un ministère à vu le jour au sein de SIM : Sports Friends. Celui-ci vise à sensibiliser les églises de la puissance du sport comme vecteur d’évangélisation de la jeunesse, et à former leurs responsables jeunesse mettre cela en œuvre concrètement.

  • Rejoindre les communautés sans espérance dans les grandes métropoles du monde

    La mission rejoint les grands centres urbains pour toucher les non-atteints à travers des ministères pionniers, sans pour autant délaisser la ruralité. Dans l’esprit missionnaire, il y a cette notion forte de rejoindre, là où ils sont, celles et ceux qui ne connaissent pas la Bonne Nouvelle du Salut en Jésus-Christ. C’est ce que Dieu a fait : Il nous a rejoints dans notre humanité, par Jésus-Christ, pour nous donner le Salut. La proximité physique est essentielle. Or, lorsqu’on observe l’évolution démographique du monde, il y a un phénomène qui ne s’estompe pas et qui s’accentue même dans certaines régions : il s’agit de l’urbanisation, notamment des grands centres urbains (voir carte). Une question survient donc : les missionnaires doivent-ils investir ces grandes villes ? "Nous avons besoin d’églises partout où il y a des gens dans le monde. Mais les gens dans le monde rejoignent les villes plus vite que les églises ne le font" - Tim Keller Lors de son intervention au forum Évangile 21, à Genève en 2014, Tim Keller, pasteur à New York exposait quelques chiffres qui montrent l’importance pour l’Église de rejoindre les grands centres urbains. D’après ces chiffres, chaque mois, près de 5 millions de personnes rejoignent un des grands centres urbains que compte la planète. Cela équivaut à une nouvelle grande ville majeure à atteindre pour l’Église chaque mois ! « Nous avons besoin d’églises partout où il y a des gens dans le monde. Mais les gens dans le monde rejoignent les villes plus vite que les églises ne le font » disait-il. Une parole qui interpelle et qui fait presque froid dans le dos. Puisque c’est à l’Église d’aller là où se trouvent les gens, une des conséquences logiques pour SIM est la multiplication des ministères urbains. Et ceux-ci peuvent prendre des formes qu’on ne trouve pas nécessairement dans les zones rurales où la mission est déjà implantée. En effet, le mode de vie est très différent dans les grands centres urbains et les ministères doivent s’y adapter. Aujourd’hui, nous avons de plus en plus de missionnaires qui travaillent dans ces lieux où se concentrent les populations. La grande ville : lieu de solitude et de désespérance La ville peut être une véritable jungle, notamment dans les pays en voie de développement. Beaucoup peuvent être perdus et terrassés dans ce genre de contexte comme par exemple les enfants et adolescents. Certains d’entre eux se retrouvent livrés à eux-mêmes, sans famille. Nous avons, à ce jour, trois missionnaires qui ont un ministère parmi les enfants de la rue. C’est le cas de Florence qui travaille dans une association à Kinshasa, grande mégapole de près de 17 millions d’habitants au Congo RDC. Elle cherche à apporter l’espérance à des centaines d’enfants sans repères ni liens et qui survivent dans l’immensité de la ville. C’est le cas aussi d’un couple belge, Jean et Laure qui sont dans une capitale asiatique depuis l’an dernier. Après y avoir pris leurs marques, ils sont en train de mettre en place un ministère parmi les enfants de la rue. Cette étape passe par l’étude de l’histoire et du contexte de la ville afin d’apporter des réponses pertinentes aux problématiques des enfants. La grande ville est une jungle dans laquelle règne une grande désespérance accentuée par la perte de repères culturels, sociaux et moraux. Il appartient aux missionnaires de rejoindre les personnes dans leurs méandres et d’y faire briller de la lumière de Christ. Les gangs, les réseaux mafieux, les enfants des rues, les prostituées, les drogués : de nombreux ministères sont mis en place dans ces sphères pour réconcilier l’Homme avec le Père. Un lieu de passage qui permet d'atteindre des zones intouchables Les grandes villes sont aussi, dans les pays en voie de développement, un lieu de convergence pour nombre d’ethnies qui vivent dans la ruralité. Ces personnes y transitent pour diverses raisons : approvisionnement en denrées alimentaires, études, soins de santé, démarches administratives, etc. Cette réalité est une aubaine pour les missionnaires dans des pays où les problèmes de sécurité d’ordre terroriste existent. C’est le cas au Mali par exemple. Il est de plus en plus compliqué pour les missionnaires de se rendre dans le Nord du pays pour atteindre certaines communautés. La stratégie ici n’est pas d’aller dans ces zones dangereuses mais de s’établir à Bamako, pour toucher les tribus qui y transitent, dans des endroits bien ciblés. Pour Alain Soudrain, missionnaire dans la capitale malienne « les grandes villes constituent un relais et aussi un pont entre ceux qui annoncent l’évangile et les non-atteints. » Et il ajoute que le défi consiste à « identifier ces peuples non-atteints et construire une relation avec leurs représentants » pour pouvoir les toucher de manière efficiente et durable. Alors, oui ! Les missionnaires doivent investir les grandes villes malgré le trafic saturé, le manque d’air pure et d’espace, les loyers onéreux, le stress, ou l’insécurité… La désespérance est grande et concentrée dans ces endroits mais cela ne doit pas nous effrayer, au contraire ! Soyons cette lumière si puissante qu’elle transperce la couche de pollution spirituelle des villes et illumine ses habitants ! Article publié initialement dans le magazine S'IMMERGER n°13 et modifié pour ce post

  • Une confiance éprouvée et finalement récompensée

    En Afrique de l’Ouest, un missionnaire français, Benjamin, a commencé il y a 5 ans une œuvre parmi un peuple dans lequel il n’y a aucune présence chrétienne. Pour lui manifester l’amour de Dieu de manière concrète et pertinente, Benjamin a créé un projet qui répond aux différents besoins de la population : emploi, santé, éducation. Il y a 6 ans, Benjamin s’est vu accordé un terrain, à l’extérieur d’un village où vit le peuple en question, au milieu de champs de manguiers. Sur la concession, il y avait déjà des bâtiments datant des années 1960 qu’un ancien missionnaire avait construits. C’est à partir de cette base que Benjamin a développé le Centre Espoir. La première chose qu'il a cherchée à mettre en place, ce sont des micro-business afin de donner du travail aux villageois et aussi de financer le ministère sur la durée. Ce volet-ci du projet est essentiel car sans lui, la pérennité du ministère ne sera jamais assurée. Ces micro-business prennent la forme d’élevage de poules pondeuses, de lapins et d’autres animaux. Mais un « léger » problème s’est présenté rapidement : l’eau ! Quand l'eau met en péril la totalité du projet Sur le terrain, il y avait déjà un puits qui donnait beaucoup d’eau à l’époque où l’ancien missionnaire était actif. Seulement, les choses ont changé en quelques décennies et l’eau s’est raréfiée dans les nappes phréatiques. Le puits est donc hors d’usage. Pelles et pioches en mains, Benjamin et quelques personnes ont creusé un puits à une trentaine de mètres de profondeur, sans résultat. Puis un deuxième, toujours sans aucune trace d’eau. Le doute a commencé à s’immiscer en eux : et si le projet était voué à l’échec ? Mais résolu à trouver de l’eau, Benjamin décide de voir plus large et de prospecter des entreprises de forage. Il obtient près de 5000€ de la part de ses partenaires financiers pour lancer un forage à 70 mètres de profondeur. Mais c’est encore un échec. L’eau ne se pointe pas. Benjamin se trouve très découragé et au bord d’abandonner ce projet, dans l’incompréhension de ce que Dieu veut… Son ami Souleymane l’encourage et l’incite à prier davantage. Ils organisent alors une veillée de prière. Le lendemain, ô surprise, l’entreprise de forage vient toquer à la porte de Benjamin pour lui rendre les 5000€ justifiant que c’était sa responsabilité de ne pas avoir réussi à trouver l’eau. Réponse de Dieu ! Assurément ! Benjamin est désormais convaincu qu’il faut persévérer dans la recherche d’eau si indispensable au projet et à tout le ministère d’évangélisation auprès de ce peuple ! Avant de relancer un forage avec cette même entreprise, Benjamin et Souleymane décident de faire appel à un ancien de la région qui connaît bien la terre pour avoir ses conseils. Celui-ci leur indique un endroit situé à seulement sept mètres d’un premier puits qui n’avait rien donné. Sceptiques mais sans autre solution que celui de la foi, ils acceptent. L’entreprise lance donc le forage, et c’est à seulement 30 mètres de profondeur que l’eau jaillit ! C’est une réponse de Dieu aux prières et cela permet au projet de poursuivre son développement ! Dieu a un plan parfait ! L’histoire ne s’arrête pas là puisqu’au bout de trois ans d’exploitation le forage est à sec. Au moment de se résoudre à investir une plus grosse somme d’argent en faisant appel à une société mieux équipée pour des forages plus profonds (environ 140 mètres), un homme, expert des réseaux d’eaux de la société nationale se présente au Centre Espoir et propose le raccordement au réseau d’eau d’un village voisin, pour une somme bien moindre que le forage envisagé. Là encore, Benjamin et son équipe voient la main de Dieu et son calendrier. Aujourd’hui, le centre n’a pas de problème majeur d’approvisionnement en eau, et pour prévenir les imprévus, il possède une réserve de sécurité, ce qui permet de pérenniser l’activité de l’élevage et in fine du ministère du Centre Espoir. En 2019, les micro-business sont constitués de l’élevage de poules pondeuses, de lapins, d’agoutis et de moutons. Ceux-ci, permettent, en complément de l’investissement financier des églises et des particuliers de France, de développer le centre mais aussi de donner un emploi à une dizaine de personnes du secteur qui ont ainsi un lien avec les chrétiens du centre. Un pôle éducation a été ouvert en 2018 avec des cours d’alphabétisation pour enfants et adultes, et la construction, actuellement d’un petit centre de santé, qui devrait être opérationnel en 2020. Une communauté de croyants a vu le jour et grandit quantitativement et qualitativement. La prochaine étape du projet devrait être l’ouverture d’un centre pour former des futurs pasteurs-implanteurs d’églises à des métiers qui leur permettront de répondre aux besoins concrets de la population qu’ils iront servir. Un peu comme le Centre Espoir ! Vous pouvez vous engager dans ce ministère de trois manières : - Financer (www.simorg.fr/je-donne) - Partir en mission (santé, éducation, développement, discipulat) - Prier (www.simorg.fr/recevoir-publications)

  • Une lumière luit dans l'obscurité

    Notre responsable Communication, Vincent Wastable, témoigne d'une histoire qu'il a eu le privilège d'observer de près, lors d'une visite de missionnaires, en Afrique de l'Ouest, en 2019. J'ai récemment eu l’occasion de me rendre dans un pays d’Afrique francophone pour une formation. J’ai saisi l’occasion de ce déplacement pour visiter des missionnaires basés dans le nord du pays et qui font un travail parmi un peuple* considéré comme sans accès à l’Évangile – c’est-à-dire que la grande majorité des personnes qui composent cette communauté vit et meurt sans entendre le message d'espérance de Jésus-Christ ! Ce peuple est presque intégralement musulman et joue un rôle majeur dans la diffusion de l’Islam dans cette région du monde. J’ai passé quelques jours avec nos missionnaires, et plus particulièrement avec Pierre et France-Lyne, un couple guadeloupéen qui habite la région depuis un an. Nous avons pu passer de bons moments ensemble, de visites et d’échanges. Ils m’ont notamment emmené auprès de la communauté en question dans le quartier de la ville où elle vit. Les rues en terre sont difficilement praticables pour les 4x4. Accompagnés d’un pasteur prénommé David, nous avons visité quelques chrétiens isolés, dont un certain Monsieur T*. Il reçoit la foi en Christ grâce aux ondes radio Il y a quelques semaines, Monsieur T. qui écoute régulièrement la radio, a sélectionné un peu au hasard la fréquence d’une radio chrétienne émise par TWR (Trans World Radio) Cette radio diffusait un message d’évangélisation. Intrigué, il a écouté jusqu'au bout. Il a été si interpellé par ce qu’il a entendu qu’il a décidé d’appeler le contact donné à la fin de l’émission, pour en savoir plus. La personne qui a réceptionné son appel n’est autre que le directeur de SIM du pays en question. Celui-ci consacre encore une partie de son ministère dans l'évangélisation par la radio. S’informant sur la ville d’habitation de Monsieur T. le directeur a orienté ce monsieur vers notre couple de missionnaires français basés dans la ville où il habite. Pierre et France-Lyne ont tout de suite accepté de se mettre à la disposition de Monsieur T. afin de l’écouter et de lui expliquer les Écritures. Il faut dire qu’ils apprécient particulièrement l'aspect relationnel, qui plus est lorsqu’il s’agit de cheminer avec quelqu’un vers la foi ! Monsieur T. n’a pas manifesté de méfiance et s’est même enthousiasmé de ce suivi dont il bénéficie encore. Après quelques rencontres il leur a annoncé vouloir suivre Jésus, ce dont ils se sont réjouis énormément. N’étant pas du pays et ne connaissant pas tous ses codes culturels, Pierre et France-Lyne se sont entourés du pasteur David. Ainsi, ils l'accompagnent dans son cheminement de jeune chrétien. Il leur partage sa vie, sa joie de se savoir enfant de Dieu, et les nouveaux défis qui se présentent à lui en tant que chrétien. L’un d'eux est l’acceptation ou non que sa communauté aura de sa foi chrétienne. Pierre, France-Lyne et le pasteur David l’ont d'abord encouragé à ne pas cacher cela à sa famille proche et notamment à son épouse. Ils lui ont aussi montré qu'il est inutile de la forcer à devenir chrétienne, expliquant que seul l'Esprit de Dieu peut la convertir, via notamment la transformation que Dieu opère en lui et qui produira des changements de comportement positifs. Ces changements interpelleront tôt ou tard son épouse et peut-être sera-t-elle ainsi attirée à Christ. Son arme désormais, c’est la prière ! Monsieur T. se sait sauvé et grandit dans le Seigneur. Il fréquente l’Église affiliée à l’institut biblique où sont professeurs Pierre et France-Lyne. Pour assister aux cultes il doit traverser toute la ville avec sa petite mobylette. Ce qu'il fait sans hésiter. Ses efforts en disent long sur sa motivation à connaître Christ et à partager des moments de communion avec sa nouvelle famille spirituelle ! Une bonne nouvelle pour Monsieur T. et les quelques chrétiens du quartier Le pasteur David qui a la communauté de Monsieur T. à cœur, a démarré une cellule de quartier dans ce secteur de la ville, permettant ainsi aux quelques chrétiens qui y habitent de se réunir pour étudier la Parole de Dieu ensemble. Et prochainement, ce groupe deviendra une Église à part entière avec la construction d’un lieu de culte. Lors de notre visite avec Pierre et France-Lyne, nous avons pu voir l’avancée des travaux et surtout, nous avons pu nous émerveiller de la façon dont Dieu fait concourir les choses afin que Son œuvre grandisse parmi cette communauté. En effet, l’un des chefs de quartiers, musulman donc, leur a facilité l'achat d'un terrain et permis que la construction se fasse en plein cœur du quartier. Non seulement a-t-il fait cela, mais bien plus, il prend soin de vérifier régulièrement que le chantier avance sans encombre et assure sa sécurité. Impensable ! Il nous a accueilli chez lui ce jour-là et fait montre d'une grande ouverture d’esprit. En partant, comme il est de coutume dans cette communauté, il nous a richement béni. Le pasteur David concluant, avec un sourire, qu’il n’était pas loin de trouver la foi ! Et si c’était vrai ?! Alors le rêve et les prières de Pierre et France-Lyne, ainsi que du pasteur David, c’est que cette communauté et ce quartier, à travers les serviteurs en action, et les nouveaux convertis, puisse voir la lumière de Christ briller et la reçoive avec joie, et qu'ainsi plus aucun de ses membres ne vive et meure sans jamais entendre parler de l’Évangile ! La concession d'une famille chrétienne du quartier *pour des raisons de sécurité et de confidentialité, nous ne donnons pas le nom du pays, du peuple et de la personne en question.

  • Témoins Fidèles dans les Communautés Oubliées

    SIM met en place une nouvelle initiative pour mieux atteindre les endroits sans présence chrétienne avec 3 premiers projets au Mali, au Tchad, et en Thaïlande. Moins de 5% des missionnaires et financements vont dans des endroits où des personnes n’ont jamais entendu parler de l’Évangile ! Moins de 5% des missionnaires et financements vont dans des endroits où des personnes n’ont jamais entendu parler de l’Évangile ! L’approche traditionnelle de la mission ne permet pas l’inversion de cette tendance, puisque la mobilisation, le financement et le placement dépendent généralement de la présence d’autres missionnaires sur le lieu de mission. Face à ce constat, dont notre organisation souffre au même titre que de nombreuses autres, le leadership de SIM International essaie de faire bouger les lignes à travers une nouvelle initiative qu’elle a nommée Témoin Fidèle. Il s’agit d’envoyer des équipes afin qu’elles débutent une œuvre là où il n’y a pratiquement aucune présence chrétienne. La nouveauté réside ici dans la nature des équipes et le système de financement des missionnaires. Des équipes qui brillent par l’amour des uns pour les autre Historiquement, les missionnaires étaient des occidentaux qui partaient seuls pour commencer un ministère pionnier auprès d’une population qui ne connaissait pas Christ. Cela ne rendait pas facile le contact avec la population et leur isolement n’était pas simple à gérer. Dans l’approche de Témoin Fidèle, l’idée est de recruter des équipes multiculturelles d’une quinzaine de personnes avec au moins deux nationaux qui, même s’ils ne sont pas originaires de la communauté visée, connaissent bien le contexte du pays. Le fait d’avoir des équipes conséquentes et diversifiées constitue un témoignage en tant que tel qui leur permettra de briller par l’amour que les membres auront les uns pour les autres, au milieu de leurs différences (cf. Jean 13.35). Bien entendu, l’objectif ne sera pas de rester entre eux mais d’aller vers les locaux, d’apprendre leur langue et leur culture et de leur manifester le même amour par les relations nouées et par la réponse holistique à leurs besoins. Faciliter l’envoi de missionnaires des pays en voie de développement Le deuxième aspect novateur de cette initiative est le système de financement. SIM s’engage, grâce à des donateurs internationaux, à financer jusqu’à 2/3 chaque missionnaire envoyé dans l’un des trois projets de cette initiative. Ce financement se fera pendant une durée maximale de 5 ans, le temps pour le missionnaire de consolider son équipe de partenaires financiers. Grâce à ce système, plusieurs freins devraient céder. Le processus normal implique que le missionnaire, pour partir, doit trouver tout le financement nécessaire à sa mission, grâce à des partenaires financiers. Dans beaucoup de pays, les potentiels partenaires ne commencent à investir que lorsque le missionnaire est sur le champ en train d’œuvrer effectivement. Cette contrainte devrait donc disparaître. De plus, le système permettra d’accélérer le processus d’envoi. Un des effets escomptés est que de nombreux chrétiens de pays en voie de développement et de tradition non-chrétienne puissent partir sur le champ missionnaire. Samuel et Katie sont basés à Goz Beïda, au Tchad depuis près de deux ans. Ils sont anglais mais ont passé une bonne partie de leur enfance en France. En collaboration avec une missionnaire de la mission TEAM, ils sont en train de mettre en place la structure pour accueillir la future équipe qui constituera l’un des trois projets Témoin Fidèle. « Nous croyons que Témoin Fidèle nous permettra de voir la transformation de cette région, à travers le peuple de Dieu qu’Il est en train d’envoyer. Une famille des États-Unis, ainsi que deux femmes d’Australie et d’Inde devraient nous rejoindre prochainement. » raconte Sam. Et d’ajouter : « Nous passons beaucoup de temps à construire des amitiés avec les gens de la ville. Une fois par semaine, nous allons rencontrer des personnes qui vivent dans un camp nomade. Nous essayons de voir comment nous pourrions traiter les animaux de ces personnes, puisque Katie est vétérinaire. » Que Dieu permette à ces missionnaires d’être des témoins qui Lui sont fidèles et qui brillent auprès de ces populations. Vous pouvez participer de près ou de loin à cette inititative SIM : - en investissant financièrement - en priant (c'est en anglais) - en partant

  • Pourquoi nous célébrons Dieu à l'occasion de nos 125 ans

    Par Joshua Bogunjoko, directeur de SIM International Suivre Jésus implique de célébrer. Alors réjouissons-nous, en tant que famille missionnaire mondiale, de notre 125ème anniversaire. Dans les moments précis où nous sommes dans la joie pour ce que Dieu a fait, nous expérimentons la louange en tant que porteurs de l’image de Dieu et nous sommes un témoignage de l’Évangile pour ceux qui nous observent. Le premier commandement du Seigneur, la nuit où Il a délivré son peuple de l’Égypte, était de s’arrêter et de faire une fête avant de continuer à avancer, et cela devait être fait pour toujours. Dans Exode 12.14, Dieu ordonne aux Israélites : « Ce jour-là sera pour vous un jour de souvenir, et vous ferez une grande fête pour moi, le Seigneur ; c’est une règle pour toujours, vous la respecterez de génération en génération. » Une joie immense dans le Ciel ! Jésus a décrit la réaction au Ciel pour un seul pécheur qui se repend sur terre, en utilisant des mots qui expriment une grande célébration : « Je vous le dis, c’est la même chose : quand un seul pécheur change sa vie, il y a de la joie parmi les anges de Dieu ! » (Luc 15.10) Un nombre incalculable de personnes se sont repenties de leurs péchés et se sont tournées vers Jésus, directement ou indirectement en raison du travail de SIM. Nous sommes un peuple qui devrait être connu pour sa capacité et sa disponibilité à célébrer, car nous servons un Dieu qui prend plaisir à nous procurer une grande joie ! Un Dieu qui agit avec force Alors pourquoi célébrons-nous ? Comme les Israélites et l’Église primitive, nous célébrons pour reconnaître, en tant que communauté, que Dieu fait des choses incroyables en nous et pour nous, apportant la vie et l’amour au lieu de la mort et la maladie. Nous célébrons parce que Dieu répond aux prières, brisant les obstacles dans des endroits où beaucoup vivent et meurent encore sans la Bonne Nouvelle, faisant pousser des fruits luxuriants d’un sol desséché. Nous célébrons parce qu’au cours des 125 dernières années, alors que tout était sombre et incertain, quand les bombes sont tombées ou que la terre a tremblé ; quand les inondations se sont multipliées ou que la famine s’est propagée ; quand des foules se sont approchées ou que des familles ont fui ; quand la persécution est devenue plus intense ou que l’emprisonnement a perduré ; quand le mensonge a ébloui ou que la vérité a été camouflée, quand les saisons d’inconfort ont voulu nous faire douter ; dans toutes ces choses, Dieu ne nous a pas laissé tomber. Aujourd’hui, l’Église prospère dans d’innombrables endroits autrefois considérés comme désespérés. Ayant confiance en Dieu, nos collaborateurs se tiennent aux côtés des croyants dans les endroits où les extrémistes religieux se déchaînent. L'espérance comme motivation Pourquoi célébrons-nous ? Nous célébrons parce que la célébration restaure, ranime et nous prépare. Nous célébrons car le travail en lui-même n’est pas le but ultime, et nous avons à nous en souvenir. Nous ne célébrons non pas parce que notre passé est sacré, mais parce que le Dieu qui était présent et à l’œuvre avec nous dans le passé est sacré et qu’Il est le même hier, aujourd’hui et pour toujours. Comme le psalmiste, nous pouvons dire : « Quel Bonheur de remercier le Seigneur, de chanter pour toi, Dieu très haut ! Quel Bonheur d’annoncer dès le matin ton amour et ta fidélité pendant la nuit, sur la lyre à dix cordes et la harpe, au son de la cithare. Tes actions me réjouissent, Seigneur, je crie de joie devant le travail de tes mains. » (Psaume 92.1–4) Célébrez notre Dieu avec nous en 2018 ! Prenez part à cette célébration le 24 novembre, à Valence ! Infos et inscriptions

  • 10 erreurs en mission (et ce que nous pouvons en apprendre)

    Voici un billet écrit par le directeur du bureau SIM UK, Steve Smith : En 2018, nous ne voulons pas seulement célébrer 125 ans de mission pionnière. Nous voulons aussi reconnaître et confesser que nous avons fait des erreurs tout au long de notre histoire. Il y a eu des moments où nous avons échoué à vivre notre vision, notre raison d’être, notre mission et nos valeurs. En réfléchissant à notre anniversaire, j’ai demandé à certains de nos missionnaires impliqués dans des projets d’implantation d’églises et dans des ministères d’affermissement des églises, de nous dire selon eux, dans quels domaines cela a été le cas. En examinant leurs réponses à travers le prisme des Écritures, j’ai relevé 10 grandes erreurs qui ont pu rendre nos ministères inefficaces à l’occasion et dont nous devons nous prémunir. Je ne voudrais pas que cela nous décourage, mais plutôt que cela nous inspire à laisser Christ au centre de tout ce que nous faisons et à lui faire confiance. Erreur n° 1 Dépendre de nos ressources plutôt que de Dieu Que nous partagions l'Évangile dans des communautés où Christ est le moins connu depuis des décennies ou que nous soyons nouvellement envoyés par notre Église, notre tendance est toujours de nous appuyer d'abord sur nos propres ressources, nos connaissances ou notre expérience. Nous tous, missionnaires, nous croyons avoir besoin du travail de l'Esprit Saint et pourtant nous échouons souvent à compter sur Lui. Sans l'Esprit de Christ à l'œuvre en nous, nous ne verrons pas la gloire de Dieu. Nous devons continuellement nous rappeler à nous-mêmes et à nos équipes que nous ne pouvons rien faire de bien sans Lui. Erreur n° 2 Arrêter d’utiliser la Parole de Dieu comme moyen de mission Puisque nous sommes attachés à la vérité biblique, il serait étrange que des équipes essaient de faire des disciples sans dépendre de l’Esprit de Dieu à travers Sa Parole. Mais cela arrive si nos équipes aux compétences variées donnent du temps pour de bonnes activités sans indiquer clairement notre intention de partager la Bonne Nouvelle de Jésus dans un langage que les gens peuvent comprendre. Nous nous sommes même rendus coupables d’accepter le fait que les gens ne veulent pas entendre la vérité biblique, alors que c’est ce qu’ils ont le plus besoin d’entendre. Pour que la formation de disciples soit efficace, nous devons apprendre que la communication de l’Évangile va de pair avec l’apprentissage d’une nouvelle culture et d’une nouvelle langue. Erreur n° 3 Suivre Christ à travers des yeux monoculturels Notre principale préoccupation est d’amener les communautés à connaître Jésus, mais nous devons toujours être conscients que nous voyons le monde à travers un prisme culturel particulier. Pour découvrir une identité évangélique multiethnique dans la mission, nous devons écouter la Parole de Dieu et permettre à toute l'étendue de la diversité culturelle de contribuer à la formation de disciples. Un cœur ouvert avec une Bible ouverte favorisera toujours le développement dans l’amour de Christ à travers les yeux de ceux parmi lesquels nous vivons. Erreur n° 4 Montrer la compassion de Christ sans parler de Lui Tout comme Jésus a pris soin des malades, des souffrants et des marginaux, Dieu nous demande d’aimer nos voisins en action. Jésus nous appelle à agir avec justice, amour et compassion dans les communautés où Il est le moins connu. Nos bonnes œuvres emplies de miséricorde ne doivent pas remplacer l’annonce de la miséricorde de Dieu envers nous en Jésus. Les ouvriers qui produisent du fruit n’imaginent pas que les gens deviendront des disciples simplement en voyant et en recevant de la compassion. Aimons ces communautés au nom de Christ et parlons-leur de la vérité de l’Évangile du Christ. Erreur n° 5 Ne pas apprécier la force des équipes avec de la diversité Comme le dit un collègue de SIM : « Nous disons que nous serons plus efficaces dans le ministère si nous intégrons la richesse de la diversité culturelle et célébrons notre unité en Christ, mais je ne suis pas sûr que nous croyons réellement cela. » Cependant, il n’y a pas de doute que cette stratégie fonctionne – regardez l’équipe de SIM au Soudan du Sud, où les Éthiopiens font 20 km à vélo pour aller vers des personnes déplacées du Soudan, qui sont musulmanes et qui ne connaissent pas Christ. De nouvelles Églises ont commencé à la suite de ce témoignage, mais il faut le soutien de toute l’équipe pour persévérer dans la tâche. Erreur n° 6 Servir avec nos forces plutôt qu’avec nos faiblesses Les missionnaires peuvent parfois arriver dans une culture étrangère à la leur et espérer que tout fonctionnera bien, simplement parce qu’ils ont assez d’argent et qu’ils ont été bien préparés. La réalité peut être vraiment différente. Une famille missionnaire passa deux ans à essayer de trouver un endroit pour vivre, parce qu’ils n’avaient pas les bons papiers. Mais à travers cette situation, ils ont été mis en contact avec d’innombrables personnes qui n’avaient jamais entendu l’Évangile ! La façon dont ils ont géré leurs problèmes fut un puissant témoignage. Erreur n° 7 Penser en savoir plus que ce qui est réellement le cas Nous devrions toujours agir avec humilité et jamais avec arrogance. Nous devrions être prompts à apprendre de ceux que nous servons et lents à présumer que nous sommes des enseignants qualifiés. Un missionnaire de SIM pensait que s’il apprenait suffisamment la langue et la culture locale pour partager la Bonne Nouvelle, il amènerait beaucoup de personnes à Christ. C’est seulement lorsqu’il commença à écouter les gens et leurs problèmes qu’il apprit comment les orienter vers Christ. Comme le dit un missionnaire expérimenté : « la chose la plus productive que je puisse faire c’est d’avoir une attitude d’apprenti lorsque je présente la Parole de Dieu ». Participez à notre journée de célébration missionnaire ! Erreur n° 8 Arrêter d’équiper les églises locales L’Église est au centre de la stratégie missionnaire de Dieu mais parfois nous avons priorisé à tort nos ministères plutôt que le travail primordial de prendre soin des regroupements de croyants locaux. Nous devons sans cesse nous poser la question : est-ce que la façon dont nous accomplissons notre mission sert l’église ou limite l’église ? Au Moyen Orient, plusieurs de nos ouvriers servent comme membres de leur église ; ils offrent des conseils, de la formation et participent au développement de l’église. Erreur n° 9 Arrêter de demander les prières de ceux qui sont restés au pays La mission de Dieu ne peut pas s’accomplir seulement par le relativement petit nombre de personnes envoyées par les églises. Cela demande à toute la communauté chrétienne de renforcer ce travail en le remettant à Dieu dans la prière. Communiquer les besoins de prière est vital pour un ministère efficace - comment les gens peuvent-ils prier s'ils ne savent pas pour quoi ils devraient prier ? Écrire des demandes de prière peut parfois sembler une corvée ou un fardeau, mais établir et maintenir cette relation avec les partenaires fait partie du ministère. Erreur n° 10 Mettre notre ministère au-dessus du besoin pourtant plus grand de l’Évangile La crise des réfugiés et des migrants en Europe et au Moyen Orient a révélé un énorme besoin de l’Évangile. Jusqu’à récemment, SIM avait peu d’occasions de servir les migrants et les réfugiés, et il aurait été facile de dire que ce n’était pas notre rôle que de nous en préoccuper. Au lieu de cela, nous avons mis tout notre poids dans la campagne #HowWillTheyHear, une collaboration mondiale entre les organisations missionnaires pour apporter l'Évangile aux migrants et aux réfugiés.

  • Pourquoi après 125 ans d’existence, nous sommes toujours empressés d’accomplir notre mission.

    SIM existe dans le monde depuis 125 ans cette année. Au delà de l’entité, de la structure, ou de la “marque”, SIM est avant tout une réponse à l’appel de Dieu pour le monde. En 1893, trois jeunes hommes d’une vingtaine d’années, touchés par Dieu et animés de Son amour pour tous les Hommes, allèrent dans les terres du Soudan de l’époque (Nigéria actuel), pour faire des disciples de Jésus, là où Il n’avait pas encore été annoncé. Cette “expédition” n’eut pas l’effet escompté puisque deux d’entre-eux moururent sur place, tandis que le troisième, malade dès son arrivé et bloqué au port, fut rapatrié dans son pays. Mais ce qui aurait pu être qualifié d’échec n’était en fait que le commencement de cette oeuvre missionnaire, la “Soudan Interior Mission” qui par la foi et la persévérance de son survivant put finalement poursuivre sa mission et porter du fruit pour l’éternité. Aujourd’hui, de par cet amour, cette foi, et cette persévérance, notre organisation compte plus de 4000 ouvriers qui travaillent dans plus de 70 pays du monde afin de faire des disciples du Christ parmi les communautés où Il est le moins connu. Et cela porte du fruit. Célébrez avec nous les 125 ans de SIM Depuis 125 ans, des millions de personnes ont été transformées par l’Évangile après avoir été au bénéfice de nos ministères - santé, éducation, développement, agriculture, business, etc. - dédiés à répondre à leurs besoins tout en manifestant l’amour de Dieu pour elles. Des milliers d’églises locales ont vu le jour et ont été fortifiées dans leur marche avec Dieu. Et même si rien n’est parfait dans ce qui a été réalisé, Dieu a fait grâce, Il a pourvu, et a permis que Son oeuvre se fasse, malgré nous. C’est avec reconnaissance et empressement que nous sommes tournés vers le présent et l’avenir, afin que Dieu continue, à travers ses ouvriers, d’accorder le Salut à des millions d’autres personnes à travers le monde; et ceci afin que la Parole s’accomplisse : « je regardai et je vis une foule immense que personne ne pouvait compter. C'étaient des hommes de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. [...] et ils criaient d'une voix forte: «Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône et à l'Agneau.» Apocalypse 7.9-10 Mais beaucoup reste à faire, car aujourd’hui encore, plus de 7000* communautés dans le monde - soit près de 3 milliards* d’êtres humains, n’ont jamais entendu parler de l’Évangile ! L’engagement de tous les enfants de Dieu dans Sa mission est nécessaire pour que celle-ci réussisse et pour que la gloire de Dieu rayonne. Comment y répondrez-vous ? ALLER - DONNER - PRIER - PARTAGER ➡️ www.simorg.fr *chiffres données par joshuaproject.net

  • Témoignage - financement d'un projet missionnaire

    Léa nous raconte comment le financement, qui humainement peut représenter un frein dans un projet missionnaire, est en fait un moyen de voir la main de Dieu agir. Intriguée depuis longtemps par la mission, et curieuse de découvrir la réalité du terrain missionnaire, c’est tout naturellement que j’ai pensé à faire mon stage de Master au sein d’un projet de traduction biblique avec SIM. Cela me permettrait à la fois de vivre une expérience missionnaire transculturelle, avec des chrétiens d’horizons divers motivés par l’avancement du Royaume de Dieu, et de mieux comprendre comment se passe le travail de traduction de sa Parole ! J’allais donc partir deux mois et demi au Bénin, et je bénissais Dieu pour cette opportunité. Quelques mois avant le départ, le bureau SIM m’a demandé si j’avais parlé à mon église et à mon entourage de mon soutien financier. Or, je venais tout juste de finir une formation à l’évangélisation pour laquelle mon église et quelques amis chrétiens m’avaient soutenu financièrement : j’avais peur de redemander. Après tout, c’est un stage, donc c’est normal que je le finance avec mes économies ; je pourrais essayer d’obtenir une bourse par des moyens plus conventionnels… Le soutien financier de ceux qui travaillent à plein temps pour Dieu est d’ailleurs un principe qui parcourt toute la Bible ! Bref, je me trouvais des excuses pour éviter de lever des fonds. SIM m’a encouragée à en parler autour de moi – oui, même si ce n’était qu’un stage, même si j’avais des économies, même si l’université pouvait m’aider, etc. Dès lors qu’il s’agit d’un voyage missionnaire, c’est important d’être « envoyée » par son église locale, d’être soutenue par sa famille spirituelle dans les finances et dans la prière. Le soutien financier de ceux qui travaillent à plein temps pour Dieu est d’ailleurs un principe qui parcourt toute la Bible ! J’ai donc remis cela entre les mains de Dieu, et j’ai prié qu’il mette sur mon chemin des personnes prêtes à me soutenir. Toutes les ressources du monde sont entre Ses mains. Il peut faire en sorte que j’utilise mon argent pour le servir ou que j’aie une bourse de l’État, mais il peut aussi faire en sorte que je sois financièrement envoyée par des partenaires qui ont à cœur mon projet missionnaire et qui, en plus, peuvent me soutenir dans la prière. Non seulement j’ai pu voir Dieu à l’œuvre, mais je suis partie avec un tout autre état d’esprit Après avoir prié pour ça et informé mes proches qu’ils pouvaient me soutenir financièrement s’ils le désiraient, je me suis attendue à Dieu… Et j’ai vu sa réponse miraculeuse ! Des propositions de dons et des dons spontanés se sont succédés, jusqu’à une semaine avant mon départ où tout mon soutien a été couvert. Je n’en revenais pas ! Non seulement j’ai pu voir Dieu à l’œuvre, mais je suis partie avec un tout autre état d’esprit. Ce n’était plus en simple stage de découverte, mais un premier pas dans la mission de Dieu. De plus, je ne partais pas seule, mais avec la certitude d’être épaulée, soutenue, encouragée par mes frères et sœurs en Christ. C’est bien plus qu’une question d’argent : c’est la raison même du voyage qui change. Le focus n’est alors plus sur le missionnaire qui part, mais sur Dieu qui orchestre toute la mission pour sa gloire. Et la mission elle-même prend un tout nouveau sens, bien plus profond : un partenariat entre ceux qui restent et qui envoient, et ceux qui partent. Dans le fonctionnement de SIM, chaque projet missionnaire fait l'objet d'une étude budgétaire pour évaluer les frais de vie sur place, les frais de transports, et les frais administratifs (couverture santé, assurance rapatriement, cotisation retraite, etc.) qui incomberont au futur missionnaire. À partir de là, celui-ci entre dans une phase de financement du projet dans laquelle il invite des personnes à s'investir dans l'œuvre de Dieu pour le monde, à travers son ministère. SIM l'accompagne en donnant des outils et des conseils dans cette phase. > En savoir plus sur les atouts de SIM pour partir en mission

  • Louta, une veuve qui fait le bien autour d'elle

    Soula Isch, missionnaire et veuve qui a créé le projet Dorcas en Afrique de l'Ouest, nous raconte la belle histoire de Louta, une veuve burkinabé. "J'ai rencontré Louta lors de mon dernier voyage à Piéla en février 2018. Piéla est une commune au nord-est du Burkina Faso, dans la province de Gnagna. La ville a une population d'environ 8.000 habitants où le message de l'Évangile a été apporté il y a plusieurs années. Nous y avons plusieurs églises, un centre médical important qui sert non seulement la population de Piéla mais la population de nombreux villages dans le nord du pays, une école chrétienne, une école pour enfants sourds et muets, et un pensionnat pour les filles au niveau du Lycée. Louta est veuve, avec cinq enfants, son mari était pasteur dans une de nos églises EE/SIM au Burkina Faso ; il est décédé il y a quelques années. Louta, comme toutes les veuves, essayait de joindre les deux bouts pour soutenir ses enfants en faisant toutes sortes de travaux. Le Projet Dorcas a aidé plus de 400 veuves au Burkina Faso depuis 2006. Je suis allée à Pièla pour visiter et encourager les veuves que je connaissais et rencontrer les nouvelles. Les veuves se réunissent régulièrement pour s'encourager par la Parole de Dieu et en partageant leurs expériences. Il y en a qui réussissent bien leur travail. Louta en est une. Il y a quelques temps, le Président du pays a commencé à porter des tenues faits d'un tissu local. C'est ainsi qu'il a lancé une mode. Tout le monde, hommes et femmes, veulent porter des vêtements faits avec le pagne local. Louta sait tisser et elle a les outils nécessaires pour le tissage. Elle a prié et elle a osé demander aux responsables du Projet Dorcas un prêt important afin d’acheter une grosse quantité de fils de coton. Elle a osé faire quelque chose que très peu de gens font. Elle a saisi l'occasion de ce tissu à la mode pour faire avancer son commerce, et les résultats sont incroyables. Elle a déjà gagné 500% du prêt qu'elle a eu de Dorcas. Elle a été en mesure de le rembourser rapidement. Elle a donné en plus du travail à 18 autres femmes dont la plupart sont veuves. Elle a aidé deux de ses enfants qui vont à l'université et le meilleur de cette histoire, c'est qu'elle a décidé de soutenir financièrement deux pasteurs l'année dernière et deux autres cette année. Les veuves dans son pays et en général en Afrique n'ont pas de statut, elles ne sont pas prises en considération. Louta rit comme la femme de Proverbes 31. Et moi je souris et je loue le Seigneur pour sa fidélité aux veuves comme Louta !!! Merci de prier pour les veuves en Afrique et de faire partie de ce que Dieu est en train de faire parmi elles. Priez pour que d'autres veuves puissent réussir leur travail et pour retrouver le sourire dans leur vie..." '' Elle est revêtue de force et de gloire, Et elle se rit de l'avenir.'' Proverbe 31.25 > Vous pouvez soutenir le projet Dorcas. En savoir plus Inscrivez-vous au blog puis allez dans vos paramètres pour vous abonner et ainsi recevoir une notification dès la publication d'un nouvel article !

  • Dans la persécution, Dieu révèle Sa puissance et Son amour

    L’un de nos missionnaires nous a récemment partagé une histoire incroyable mais bien réelle qui s’est passée sur son champ de mission, en Afrique de l’Ouest : "Laissez-moi vous partager un témoignage d’un miracle intervenu la semaine dernière : Sur le centre où nous travaillons, nous avons embauché un jeune homme musulman, il y a quelques temps. Le fait de travailler avec nous qui sommes chrétiens, a eu pour conséquences des persécutions de la part de sa famille. Après quelques mois de travail et de relations avec nous, il nous a confié qu’il voulait suivre Jésus, mais il souhaitait attendre le retour de sa femme pour lui en parler et ensuite assumer sa foi publiquement. Il avait déjà arrêté d’aller et de prier à la mosquée. S’il s’engageait publiquement avant que sa femme revienne de son voyage, les gens pourraient lui prendre sa femme… Nous avons beaucoup prié pour sa protection et pour qu’il trouve les bons mots pour annoncer sa conversion à sa femme. Car alors même qu’il n’était pas chrétien, il était déjà persécuté pour le simple fait de travailler avec des chrétiens. Lundi dernier, il est venu nous annoncer ce qui s’est passé lors du weekend… Et cela fut invraisemblable ! Samedi après-midi, un membre de sa famille l’a appelé pour lui demander de rapidement venir car sa famille voulait lui parler. Il a commencé à avoir peur car il n’avait l’habitude que de la persécution de la part de sa famille. Il s’est demandé quel mauvais coup ils allaient lui faire. Néanmoins, il a pris son courage à deux mains et il est parti rejoindre sa famille. Sur place, une délégation de 6 personnes l’attendait… Mais à son grand étonnement, ils ne lui ont rien fait de mal. Au contraire ! Ils lui ont demandé pardon ! En effet, puisqu’il avait refusé de céder à leurs menaces et à leur ordre d’arrêter de travailler avec des chrétiens, sa famille avait engagé un grand nombre de stratégies mystiques pour qu’il meure. Ils étaient allés voir plusieurs sorciers (ce qui est permis dans l’Islam de l’Afrique de l’Ouest) pour qu’ils lui jettent des sorts. Mais le jeudi soir précédent sa venue auprès de la famille, une femme du village s’évanouit « bizarrement ». La famille du jeune converti fut troublée et décida de se rendre chez un marabout pour lui demander des explications sur ce qui s’était passé. Celui-ci leur répondit alors qu’il avait consulté les esprits et qu’il savait que cette famille était en train de persécuter un des leurs (il parlait bien sûr de notre jeune ami, sans le connaître). Il les alerta qu’ils devaient stopper instamment cette oppression qui lui était faite car la mort les menaçait tous. Il les somma de demander lui pardon pour ne pas que la malédiction tombe sur eux. Voilà pourquoi samedi ils lui ont demandé pardon et l’ont imploré de ne pas se venger. Le jeune homme a pleuré durant l’entretien, voyant comment Dieu avait agi en sa faveur, avec puissance. Il leur a répondu qu’il ne leur voulait aucun mal, car il avait compris qu’il ne fallait pas répondre au mal par le mal. Tellement choqué, il n’a pas proclamé sa foi sur le champ ; sauf à son petit frère qu’il est tout de suite allé voir pour lui dire que Jésus l’avait sauvé. Sa femme l’a appelé et lui a demandé ce qu’il avait fait mystiquement pour que sa famille lui demande pardon. Il lui a simplement répondu : « c’est Dieu ». Il attend son retour du voyage pour lui expliquer sa foi en Christ, et ensuite il fera l’annonce à sa famille." Cette histoire montre combien Dieu est grand et comment Il peut agir dans des contextes et situations spécifiques. C’est grâce à vous qui êtes partenaires dans la mission que ce centre a pu embaucher ce jeune homme qui ne connaissait pas Christ. Et c’est par cet intermédiaire que Dieu s’est révélé à lui. Merci de le porter dans vos prières pour que Dieu continue de fortifier sa foi et de lui montrer ses plans. Merci de prier pour l’équipe sur place qui suit ce jeune homme dans sa marche nouvellement commencée avec Dieu. Priez pour les nombreuses conversions qui se produisent sur place et pour lesquelles s’ensuivent presque automatiquement des persécutions de la part des familles qui sont musulmanes à 99%. Pour des raisons de sécurité et afin de préserver ce ministère important, nous ne mentionnons pas le nom des missionnaires, du jeune homme et du lieu où cette histoire s’est déroulée. Merci pour votre compréhension.

  • Envoyer des missionnaires francophones, une nécessité pour l’Église européenne

    Imaginons que tous ceux qui louent Jésus en langue française sur la planète se réunissent dans la même salle de culte un dimanche matin. À quoi ressemblerait cette assemblée ? Quelle serait la démographie ? Quel style de culte ? Quel est le visage dominant de l’église francophone mondiale aujourd’hui ? Des 39 millions de protestants francophones dans le monde, moins de 2 millions sont d’une lignée européenne. On estime même que 32 millions de ces chrétiens vivent en Afrique subsaharienne. Si, comme moi, votre église se trouve en région parisienne, cette description hypothétique d’un culte francophone mondial ne devrait pas vous surprendre. Il se peut même que votre assemblée locale exprime parfaitement cette réalité globale. Les liens avec un christianisme africain sont palpables à Paris, à Bruxelles, et sont certainement de plus en plus ressentis dans d’autres villes en Belgique, en France et en Suisse. Si la grande majorité des chrétiens est déjà dans l’hémisphère sud de la planète, pourquoi faut-il encore y envoyer des missionnaires de l’Europe ? Le lien de la langue française avec des peuples non-atteints Tout d’abord, la langue française nous accorde des occasions de témoigner aux peuples non atteints par l’évangile. En effet, elle est la langue de jure (officielle) de 21 nations en Afrique, et parlée comme langue de facto (non-officielle) par 10 pays de plus. Puisque le français est le plus souvent parlé comme 2ème langue par les peuples africains, il nous lie aussi à d’autres milieux sociolinguistiques. Il est peut-être trop évident de mentionner les liens avec le Maghreb, avec sa population musulmane, et avec la langue arabe. Un exemple moins connu peut-être et issu de mon expérience personnelle est le rapport entre le lijda* et le français en Afrique de l’ouest. Le lijda est la langue maternelle de 9 millions de personnes et une langue véhiculaire utilisée par 20 millions de personnes à travers quatre pays francophones. Le français y est parlé dans l’administration et l’enseignement. Le lijda domine le commerce et le milieu du transport. Un grand nombre de ces 20 millions d’âmes se servent des deux langues tous les jours. Je suis convaincu qu’en tant que chrétiens francophones - que nous soyons en Afrique ou en Europe - nous avons un devoir particulier devant Dieu pour cette population qui est à 99,9% non-atteinte par l’Évangile. Actuellement, un Lijda a très peu d’occasions d’entendre une annonce claire de l’œuvre et de la vie de Jésus. Ce n’est pas normal ! Prions pour les Lijdas. Soutenons les projets de SIM et nos missionnaires qui vivent parmi les Lijdas. Envoyons davantage de missionnaires francophones disposés à apprendre la langue lijda pour annoncer le seul message qui peut les sauver. Le leadership interculturel comme ligament De plus, les églises francophones en Afrique et en Europe ont besoin du leadership interculturel comme ligaments qui tiennent ensemble les membres du corps de Christ. Comment comprendre et aimer la grande majorité des chrétiens francophones si nous n’avons jamais passé du temps en Afrique ? Un aspect central du christianisme est le fait historique que la bonne nouvelle de Jésus traverse les barrières culturelles et géographiques, transformant chaque nouveau lieu et chaque culture. La migration postcoloniale, l’urbanisation et le développement simultané de technologies de communication et de transports mondiaux ont radicalement augmenté la fréquence et la durée du contact interculturel. Cela ne devrait plus nous surprendre de rencontrer en Europe l’influence de Jésus venant de l’hémisphère sud de la planète. Nous devons la comprendre et l’accueillir. Plus que jamais, l’église francophone mondiale a besoin de reponsables capables de se positionner entre des communautés diverses de la francophonie. Que faire pour en devenir un ? SIM France-Belgique serait heureux d’explorer les possibilités avec vous. Partir en Mission Découverte pourrait être un premier pas. Une question de justice Enfin, il y a une question de justice. Cette fois, imaginons un repas fraternel entre tous les francophones du monde. D’un côté, la microminorité occidentale se tient à table dans un petit coin d’une salle immense, buvant de l’eau pure et mangeant à sa faim. De l’autre côté, la majorité des francophones vivant au sud de la planète, présents dans la salle n’a aucun accès à cette table, n’espérant même pas les miettes qui tombent par terre. Partager nos biens avec nos frères et sœurs, mais aussi avec ceux qui ne connaissent pas Dieu au loin n’est pas une question de charité, mais de justice. Si c’est dans notre pouvoir d’aider nos voisins mondiaux et que nous ne le faisons pas, ce n’est pas de l’avarice, c’est de l’injustice. En Afrique, 300 millions de personnes créées à l’image de Dieu n’ont pas accès à l’eau potable. Un enfant meurt toutes les 4 secondes d’une maladie guérissable tel que le paludisme. Les experts estiment que moins de 200 milliards d’euros suffiraient à pourvoir en nourriture, en eau, et en soins médicaux à toute la population de la terre. C’est moins que ce que les européens dépensent par an pour le café ! Il y a encore bien des raisons d’envoyer non seulement des missionnaires, mais aussi de nos biens et de nos compétences. Voici le sens de la justice : donner librement de tout ce que nous sommes et de tout ce que nous avons pour toute la communauté humaine. En partageant aussi notre pain quotidien avec ceux qui en ont le plus besoin, nous mettons concrètement la compassion de Christ en action, et cela renforce notre témoignage ! > Jonathan Finley est missionnaire avec SIM France-Belgique. Il vit avec sa femme et ses trois fils en région parisienne. Il termine actuellement une thèse en missiologie à la Faculté de Théologie Fuller en Californie. Il est le fondateur de Mission Oïkos, aujourd’hui intégrée à SIM France-Belgique, et intervient en Afrique francophone. > Cet article est issu du magazine S'IMMERGER n°10 édité par SIM France-Belgique

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