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  • Photo du rédacteurSIM France-Belgique

Une expérience incroyable permet à un jeune missionnaire de témoigner de Dieu aux Béninois

Dernière mise à jour : 5 juil. 2023

Florent est propulsé dans le rôle d’entraîneur d’une équipe de foot et remporte le tournoi régional, ce qui lui ouvre des portes pour partager la Bonne Nouvelle de Jésus aux habitants de la ville.


Florent Monribot est pasteur à l'Église Baptiste de Floirac, en Gironde. Ce qu’il a vécu il y a quelques années sur le champ missionnaire a été un tournant dans sa vie, le poussant à consacrer sa vie entière à Dieu.


Dieu change ses plans


En 2001, des amis de son église locale l’invitent à un weekend jeunesse dans les Pyrénées. L’orateur de ce weekend est Alain Soudrain missionnaire et directeur, à l’époque, de SIM France-Belgique. Durant le weekend, Alain encourage les jeunes à participer à un projet missionnaire au Bénin pour sortir de leur zone de confort et observer comment Dieu agit dans un contexte différent du leur. C’est le programme Mission Découverte d’une durée de trois semaines.


Partant pour l’aventure, Florent rejoint l’équipe et part au Bénin, le temps d’un été. Il revient transformé par ce voyage et voit les choses différemment : « Dieu a utilisé ce séjour pour mettre dans mon cœur le projet d’être formé pour devenir missionnaire ». Il change alors ses plans pour l’année scolaire qui allait commencer. À cette époque, Florent avait obtenu un Bac Pro électrotechnique et avait le projet de rentrer en BTS avec l’armée. « Je suis allé voir mes parents puis mon pasteur pour leur partager ma nouvelle orientation. Personne ne s’attendait à cela. Il y a eu un peu d’incompréhension, mais pas de refus. » relate-t-il. Son pasteur lui suggère d’intégrer un Institut Biblique, ce que s’empresse de faire Florent. Malgré des débuts difficiles et de nombreux doutes, Dieu l’apaise à travers la prière : « tu es au bon endroit. »


À la fin de sa première année à l’Institut Biblique, Florent retourne trois semaines au Bénin, seul cette fois, pour travailler avec deux familles béninoises, à Djougou.


Une expérience forte qui lui ouvre des portes pour témoigner de Dieu


« Après une semaine et demi à Djougou, je n’en pouvais plus, confie-t-il. C’était dur physiquement, moralement et spirituellement. Je voulais rentrer. J’allais craquer. »

Un jour, il part avec le fils du pasteur pour participer à l’entrainement de l’équipe de foot du coin, dans le but de se changer les idées. Après l’entrainement, le coach lui fait la surprenante proposition d’entraîner l’équipe fanion du club pour les demi-finales de leur district. « À vrai dire, je ne comprenais pas trop pourquoi il me proposait ça. J’étais un joueur de foot, pas un entraîneur ! Surtout que je n’avais que 22 ans. » raconte Florent. Il va donc exposer cela aux pasteurs qui l’encouragent à accepter la proposition, ce qu’il fait, s’ouvrant ainsi à plusieurs jours assez irréels.


Le jour de la demi-finale, Florent découvre une atmosphère particulière et oppressante. Lorsqu’il rejoint ses joueurs, ceux-ci sont en compagnie d’un sorcier qui opère des rituels pour leur faire obtenir la victoire du match. Florent ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe et reste prostré. Une fois au stade, il comprend soudainement la portée de ce match dans l’esprit des gens : « je pensais jouer sur un terrain au milieu de nulle part comme lors de nos entraînements. Mais je me suis retrouvé dans le stade principal de Djougou avec des milliers de personnes. » Cela accentue la pression qu’il ressent. Avant le coup d’envoi, les joueurs des deux équipes font la prière ; 90% d’entre eux sont musulmans-animistes. Le match est remporté par les joueurs de Florent, ce qui les envoie en finale de la compétition.


À quelques heures de l’ultime match, ses joueurs se rendent à la mosquée du quartier. Lorsqu’ils reviennent aux locaux du club, ils vont pour s’adonner au fameux rituel avec le sorcier. Mais cette fois-ci Florent fait preuve d’autorité et leur supplie d’arrêter, arguant que le Dieu qu’il sert est plus grand que ce qu’ils invoquent. Il leur propose de rester avec lui à l’extérieur de la salle où est pratiqué le rituel animiste, afin de prier. Certains font le choix de ne pas entrer.


Cette fois conscient de l’importance de l’événement, c’est sans surprise mais avec une dose d’adrénaline qu’il trouve un stade en effervescence, les supporters bouillants remplissant les travées. Les autorités locales sont présentes, les journalistes également. Tout est réuni pour un moment exceptionnel, rempli d’émotions.

« Avant le match, j’avais proposé à mes joueurs de se mettre en cercle et de prier mon Dieu au lieu de faire leur prière musulmane habituelle. Ils ont accepté. J’ai donc prié pour que Dieu prenne soin d’eux quel que soit le résultat. » détaille Florent.


Le match débute mal pour son équipe qui est dominée et rapidement menée au score. Les spectateurs commencent à critiquer sa gestion de l’équipe et à se moquer de lui, le surnommant « batouré » (ce qui signifie le blanc, de manière péjorative, dans la langue locale). Finalement, au terme d’un combat âpre et plein de crispations, son équipe parvient à accrocher l’adversaire et accède tant bien que mal aux tirs au but, juge de paix aléatoire entre les deux formations. La séance débute très laborieusement se souvient Florent : « Nos trois premiers tireurs ont manqué et leurs deux premiers ont marqué. Il suffisait qu’ils réussissent un seul tir pour remporter le match et la coupe. » Il poursuit : « À cet instant précis, je me souviens très bien avoir demandé à Dieu pourquoi il m’avait fait venir là. Tout ça pour ça ?! » Mais contre toute attente, dans un suspens terrible, tous les tireurs adverses échouent dans leur tentative. Et c’est finalement un des joueurs de Florent qui réussit sa tentative et donne la victoire à son équipe.

« À partir de ce moment, je ne comprends plus trop ce qu’il m’arrive. Le terrain est envahi, je me retrouve à faire des interviews et à rencontrer les autorités de cette ville. Alors que j’étais un inconnu venu pour 3 semaines ! » relate un brin hilare l’actuel pasteur.


Un engagement total pour Dieu


Après cet événement, le regard des gens à son égard est différent. Les personnes croisées dans la rue ne l’appellent plus « batouré » mais « Monsieur le coach ». Les

« zémidjans » (moto-taxi) lui offrent la course et au marché les commerçants lui donnent leurs produits. Florent utilise cette nouvelle notoriété et les derniers jours qui lui restent à Djougou pour partager la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ aux personnes qu’il rencontre, leur donnant des Évangiles et discutant avec elles.


À travers cette histoire et avec le recul, Florent voit la souveraineté de Dieu : un cœur découragé et abattu que Dieu a relevé pour annoncer Sa Parole. « Je ne suis finalement pas devenu missionnaire au loin, mais cette expérience a confirmé mon appel à servir Dieu à temps complet. Ça fait 14 ans que je suis pasteur dans une église de Floirac et je continue en même temps d’être entraîneur d’une équipe de catégorie moins de 11 ans dans ma ville. J’ai à cœur de présenter l’Évangile à ces enfants et à leurs parents. Plusieurs d’entre eux sont venus à nos clubs enfants. Si le foot n’est pas une idole de notre cœur, il peut être un moyen pour glorifier Dieu ! » conclue-t-il, reconnaissant d’avoir trouvé la bonne motivation et pour le chemin que Dieu lui a fait emprunter.



Florent avec son équipe U11 de Floirac qui vient de remporter une compétition cette année
Florent avec son équipe U11 de Floirac qui vient de remporter une compétition cette année
 

En 2002, un ministère à vu le jour au sein de SIM : Sports Friends. Celui-ci vise à sensibiliser les églises de la puissance du sport comme vecteur d’évangélisation de la jeunesse, et à former leurs responsables jeunesse mettre cela en œuvre concrètement.

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