Annoncer Christ dans un contexte hostile à l'Évangile (Index de persécution)
- SIM France-Belgique
- 19 déc.
- 3 min de lecture
Chaque premier mois de l'année, l’organisation Portes Ouvertes publie le nouvel index mondial de persécution des chrétiens. La tendance de fond d’intensification des persécutions (380 millions en 2025, vs 260 millions en 2020) ne semble pas prête de s'enrayer. Dans cet article on se pose la question : comment être missionnaire et faire des disciples de Christ dans un contexte hostile à l'Évangile ?
Les régions du monde où Christ est le moins connu sont souvent marquées par :
Des systèmes religieux ou idéologiques dominants (islam, hindouisme, bouddhisme, athéisme d’État).
Des gouvernements autoritaires qui voient la foi chrétienne comme une menace à l’unité nationale, ou à l'inverse, un État incapable d'assurer l'intégrité des minorités.
Des pressions sociales où changer de religion est perçu comme une trahison culturelle.
Ces contextes rendent la proclamation de l’Évangile non seulement difficile, mais dangereuse.
Les minorités chrétiennes présentes y sont souvent maltraitées et même persécutées. Ils sont jetés en pâture à la population qui est encouragée à les oppresser, ceci afin d’enrayer les réveils que Dieu suscite...
Un enjeu : rendre accessible l'Évangile à tous malgré les obstacles
SIM est présent dans plusieurs de ces pays. Cela est logique en réalité, puisque là où nous voulons être ce sont les endroits où Christ n’est pratiquement pas annoncé, là où la bonne nouvelle de Dieu n’est presque pas connue. Et si elle n'est pas connue, ou très peu, c'est généralement parce qu'il y a des barrières humaines à sa propagation. Ces barrières, ce sont les menaces, c'est l'oppression, c'est la persécution.
Les missionnaires envoyés dans ces pays veulent être un soutien moral et spirituel pour ces frères et sœurs dans la foi qui sont bien souvent dispersés ou empêchés de vivre la communion fraternelle. Ils veulent aussi faire naître et fortifier des communautés de croyants qui auront ainsi à cœur de partager l’espérance qui les habitent, et ce quel qu’en soit le coût.
En effet, les chrétiens sont appelés à ne pas craindre de perdre leur vie pour la cause de l’Évangile. En Occident, cela reste un concept bien flou, mais dans d’autres pays, c’est une réalité à laquelle les chrétiens sont confrontés. Mais grâce à Dieu, le Saint Esprit les soutient et leur donne la sagesse dans leurs entreprises de témoignage.
« Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera. » Marc 8.35
En allant là où Christ n'est pas connu, les missionnaires se mettent sciemment en danger - même si les organisations missionnaires cherchent à réduire les risques au maximum. Ils ont la vision que ces peuples auront un jour accès à l'Évangile de manière libre et que beaucoup se tourneront vers Christ. C'est donc convaincus que Dieu veut les utiliser comme humbles collaborateurs pour accomplir cette vision qu'ils se rendent dans ces endroits difficiles, voire hostiles, tout en souhaitant préserver la vie de ceux qui ne pourraient pas fuir en cas de nécessité - les locaux.
Surmonter les risques pour toucher les cœurs
Dans beaucoup d'endroits, la mission ne peut plus se faire de manière publique. Les missionnaires ne peuvent plus entrer dans un pays avec un visa missionnaire comme c’était le cas à une époque. L’activité missionnaire doit être dissimulée, par des activités de couverture.
Et Dieu permet beaucoup de créativité, d’ingéniosité et de sagesse pour contourner les obstacles et éviter les risques afin que son message d’espérance puisse être diffusé avec la population locale. Les précautions sont nombreuses et ralentissent le processus de partage de la bonne nouvelle mais ne l’empêchent pas totalement ! Les relations individuelles authentiques sont souvent la manière que Dieu utilise pour atteindre les cœurs des individus et transformer leur vie.
Dans cet esprit, une équipe "Témoin Fidèle" a été mise en place dans le Nord du Nigéria il y a quelques années, pour rejoindre les Peuls très présents dans cette région (ils sont 20 millions). Six familles éthiopiennes y vivent, apprennent la langue peule, et développent des relations de confiance avec des membres de cette communauté, pour témoigner simplement et faire des disciples de Christ. La sagesse est de mise pour ne pas mettre en danger ces personnes qui osent s'intéresser à l'espérance de Dieu.
Il est beau, édifiant, interpellant pour nous chrétiens occidentaux, de prendre conscience de la réalité difficile que traversent de nombreux frères et sœurs dans la foi, mais aussi de s’émerveiller en voyant comment Dieu agit, avec puissance, dans des contextes qui lui sont hostiles. Continuons de soutenir nos frères et sœurs persécutés et nos missionnaires dans la prière ! Ayons foi que Dieu agira en leur faveur et pour la cause de l'Évangile.
