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Tani, une lumière qui réjouit les cœurs

Dernière mise à jour : 28 févr. 2023

Prise en charge par le ministère initié par Françoise Pédeau au début des années 1990, la petite fille a grandi et persévéré malgré son handicap. Elle est aujourd'hui diplômée d'une école de journalisme et fervente chrétienne. Témoignage.

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Je m’appelle Tani Tindano. Je suis née en 1993 à Mani dans la province de la Gnagna au Burkina Faso. Depuis ma naissance, je ne connais ni le visage de mon père ni celui de a mère et encore moins la beauté de la nature.


Pendant mon enfance je ne pouvais pas jouer avec mes camarades, ni aller au marché avec eux. J’étais obligée de rester assise seule à la maison quand tout le monde allait au marché, à une fête ou au champ. Je n’avais pas accès à l’école. Tout cela à cause du handicap, car je suis née sans vue. Je suis aveugle.


je n’avais aucune réponse sauf cette idée : « mourir c’est mieux »

J’étais triste et soucieuse. Dans ma solitude la seule question qui m’animait était « Quel sera mon avenir ? » Hélas je n’avais aucune réponse sauf cette idée : « mourir c’est mieux ». Certaines personnes me disaient « Dieu t’a lancé une hache » ce qui voulait dire dans ma langue que j’étais maudite par Dieu. Et ceci ne faisait qu’envenimer ma situation. Je versais des larmes sans cesse, je gémissais souvent.


À l’âge de 8 ans, j’ai perdu mon père et ma situation s’aggrava. Non seulement en tant qu’orpheline de papa mais aussi en tant qu’enfant handicapée.


Cette situation connut une fin, lorsqu’à l’âge de 13 ans, j’ai rencontré Françoise Pédeau et son équipe qui ont pris soin de moi en me mettant à l’école intégratrice crée au Centre « Handicapés en Avant » (Mahadaga). À l’école, j’ai appris à lire à écrire en braille et à m’exprimer dans d’autres langues grâce à toute une équipe mobilisée autour de moi. À l’école j’ai su que je n’étais pas la seule dans cette situation et qu’être handicapée n’est pas la fin du monde.


Mon parcours scolaire s’est très bien passé. J’ai eu mon baccalauréat en juin 2019.

Mon rêve à ce moment-là était de devenir journaliste à la radio pour défendre la personne en situation de handicap. En effet, quand j’étais plus jeune et solitaire, j’ai trouvé en la radio un fidèle compagnon pour m’évader.


En octobre 2019, Je me suis inscrite à l’université de Ouagadougou mais ce n’était pas facile de pouvoir bien étudier.


En 2020, le Centre « Espoir » a décidé de prendre le relais du Centre « Handicapés en

Avant » pour me soutenir et m’aider à réaliser mon rêve. En octobre de cette année-là, j’ai pu intégrer une grande école de journalisme, l’ISTIC (Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication). Les responsables de cette école, avaient beaucoup de doutes sur mes capacités en tant que leur nouvelle et première étudiante déficiente visuelle (aveugle). Les quelques questions qu’ils me posèrent étaient : « Comment vas-tu suivre et prendre les cours ? Comment feras-tu tes devoirs ? Comment le professeur pourrait-il s’adapter à toi ? Qui va payer ta scolarité ? Peux-tu vraiment payer ? ».


Le centre Espoir a été un appui très solide et un fidèle compagnon tout au long des deux années d’études à l’ISTIC. Il a payé ma scolarité et mes frais de suivi pour la transcription et le décodage. Bachirou, le responsable du département Éducation du Centre Espoir a tout mis en œuvre pour que tout se passe bien. Quant à l’école, les profs ont été compréhensifs. Les camarades étaient sympas et l’administration de l’école fut attentive et bonne à mon égard. Dans le fond, rien n’est difficile à part les complications dues à mon handicap. Par exemple, je ne pouvais pas faire de montages vidéo, photos et audios.


En juin 2022, j’ai passé ma soutenance et j’ai eu 18/20. Mes études sont finies. Je viens de faire un stage à la radio nationale du Burkina Faso et j’ai reçu mon diplôme le 20 octobre 2022. Maintenant je dois trouver du travail. Je prie pour cela. Je sais que Dieu va continuer à guider ma vie.


Je me suis convertie [...] après la lecture de Jean 8 verset 12, qui me parle de la lumière de Jésus
Jésus leur parla de nouveau, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.

Je me suis convertie dès ma première année à l’internat à Mahadaga après la lecture de Jean 8 verset 12, qui me parle de la lumière de Jésus. C’est Podama, elle-même handicapée physique, qui m’a parlée de Dieu. J’aime témoigner de ma foi chrétienne et je suis très active dans mon Église. Je fais partie de la chorale des jeunes et tous les dimanches, je chante avec le groupe au culte.


J’ai assisté à des camps de jeunes chrétiens. Là, j’ai rencontré une jeune fille chrétienne qui s’appelle Banyala. Elle est étudiante en français à l’université. Elle m’aide beaucoup et nous partageons le même logement à Ouagadougou.


Grâce à aux soutiens et prières des partenaires de Françoise et des Centre Espoir et Centre « Handicapés en Avant » je suis arrivée jusqu’à ce point. Je suis très reconnaissante à Jésus pour tout ce qu’Il fait pour moi. Sa bonté est merveilleuse. Je prie que le Seigneur vous bénisse davantage dans tout ce que vous entreprenez, et vous donne toujours à cœur de continuer à soutenir les personnes handicapées.


 

Comme Tani, de nombreux enfants handicapés et issus de milieux sociaux pauvres sont accompagnés par le Centre Espoir et le Centre Handicapés en Avant, au Burkina Faso. Si vous avez à cœur de soutenir ces ministères et permettre que d'autres enfants soient intégrés dans la société et soient touchés par l'amour de Dieu, n'hésitez pas à visiter les pages suivantes :



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