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  • COMMUNIQUÉ - sortie d’un morceau inédit du groupe Dévotion en collaboration avec SIM

    SIM France-Belgique et le groupe de musique chrétienne urbaine Dévotion sont heureux d’annoncer la sortie d’un morceau inédit intitulé «Aller» prévu le 5 mars prochain. LE CLIP EN INTÉGRALITÉ Ce morceau accompagné d’un clip-vidéo tourné au Niger, en octobre dernier, est la première pièce d’un projet de sensibilisation et de mobilisation des jeunes générations de chrétiens à la mission transculturelle. En effet, tout un parcours a été imaginé pour amener les internautes à être interpellés sur ce sujet et à réfléchir à leur place dans la mission qu’a confié Jésus à ses disciples. Une mini-série documentaire tournée lors du séjour du groupe au Niger mettra en lumière un contexte de vie en dehors de nos pays occidentaux, avec des besoins spirituels et humains criants, des ministères à l’œuvre qui visent à apporter l’espérance du Salut en Jésus, et des possibilités d’engagement concret. « À travers ce projet, notre désir c’est que le message que l’on souhaite transmettre à la jeunesse chrétienne soit diffusé au plus grand nombre et dans un langage et des codes culturels qui lui sont propres et qui sont partagés par le groupe. Cela aura très certainement un impact plus fort pour aider les jeunes à prendre conscience que Dieu veut encore sauver de nombreux peuples avec ses envoyés et qu’ils peuvent êtres de ceux-là » explique Vincent Wastable, responsable Communication & Fundraising de SIM et initateur du projet. Il ajoute : « Le groupe Dévotion était une évidence pour nous. En plus d’avoir des textes profonds, et de toucher une large audience parmi les jeunes générations de chrétiens, deux de leurs membres avaient déjà participé à notre programme Mission Découverte en 2016, au Bénin, ayant une conscience missionnaire prégnante. » Pour Jonathan Vanzo, l’un des membres fondateurs du groupe, « la collaboration avec SIM était logique mais aussi inédite pour Dévotion ! On y a vu une belle occasion de booster la mission. » À ce jour, on estime que près de 7 000 peuples dans le monde n’ont pas accès à l’Évangile. Soit près d’un tiers de l’humanité. Le clip-vidéo du titre «Aller» sera diffuser le dimanche 5 mars, dès 20h00, en première sur la chaîne YouTube de Dévotion : https://youtu.be/ZpQSfxYISrM À propos de Dévotion Dévotion, c’est un des groupes chrétiens les plus créatifs de ces dernières années. Fondé en 2011 le groupe propose une musique urbaine variée qui permet d’édifier les jeunes croyants et d’interpeller les non-chrétiens dans un langage qui parle et avec des titres phares tels que « Soldat de Yahwe » ou « Histoire d’amour ». Le groupe cumule près de 30 000 abonnés sur YouTube avec 6.5 millions de vues. 1 million d’écoutes a été atteint sur l’ensemble des plateformes de streaming audio pour la seule année 2022. À propos de SIM SIM est une organisation missionnaire évangélique présente officiellement dans 70 pays et qui comprend 4000 collaborateurs. Sa raison d’être est de faire des disciples de Jésus parmi les communautés du monde où Il est le moins connu. Pour cela, SIM développe, à travers ses collaborateurs, des ministères holistiques dans des domaines variés et adaptés aux réalités locales. SIM en France est une œuvre para-écclessiale membre du CNEF et du réseau Connect MISSIONS. Vincent Wastable - Responsable Communication & Fundraising | france.communication@sim.org | +33 6 26 11 29 90

  • Entretien avec Philippe Monnery, vice-président du CNEF

    Evangéliste à France Évangélisation, Philippe Monnery est vice-président du CNEF et secrétaire général du Réseau FEF. Il est impliqué dans les travaux du mouvement de Lausanne en Europe et à l'international. Alors que le CNEF développe sa vision missionnelle, il répond à nos questions sur ce sujet. Entretien. Bonjour Philippe, vous portez un nouveau texte que le CNEF est en train de travailler, sur la dimension missionnelle de l’Église. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ? Où en êtes-vous ? Effectivement, une réflexion a démarré en 2020 avec le sentiment que « l’institutionnel prenait de plus en plus de place » dans le rôle du CNEF, exacerbé par la présence nécessaire face aux restrictions liées au Covid et à la nouvelle loi de renforcement des principes républicains. Avec la question « Est-ce que cela ne se fait pas au détriment de l’annonce de l’Évangile ? ». En juin 2021, Christian Blanc, alors président du CNEF a eu un discours qui appelait à mettre côte à côte le moteur institutionnel et le moteur missionnel. Le comité représentatif du CNEF a ainsi réfléchi à ce que pourrait être l’action du CNEF dans ce deuxième aspect. Et ainsi 4 axes d’actions sont apparus pour soutenir un élan missionnel des évangéliques : 1) favoriser les relations, 2) inspirer pour un élan missionnel, 3) animer une dynamique de prière et 4) mutualiser et valoriser des outils communs. Assez vite, j’ai été sollicité par le bureau pour porter cette vision commune afin de s’assurer que les mises en pratique aillent dans le bon sens et soient concrètes. Et pour ce faire, il y avait besoin qu’elle soit assez bien définie. Jusqu’ici nous avions un texte concis et restreint : « Promouvoir le témoignage de l’Évangile en parole et en actes partout et dans toutes les sphères de société et notamment dans l’implantation d’Églises » qui ne permettait pas à tous les acteurs de se sentir concernés et de participer à une mise en œuvre concrète. Un peu dans l’esprit des textes du Mouvement de Lausanne, nous avons cherché à unifier ces acteurs dans un mouvement commun. Le texte qui sera un socle de fondement théologique devrait être finalisé et adopté en juin prochain. Et la prochaine étape sera de fixer des objectifs nationaux qui viendraient compléter celui d’une Église pour 10 000 habitants. Vous l’avez évoqué, ce texte est grandement inspiré du Mouvement de Lausanne ! Oui. L’idée était de prendre les éléments pertinents et déclinables dans le contexte français des grands thèmes abordés dans les textes issus du Mouvement de Lausanne. Notamment en ce qui concerne l’annonce de l’Évangile, l’engagement socio-politique, la réalité des peuples sans accès à l’Évangile, la notion d’Église dispersée, etc. la plupart des leaders d’unions d’Églises ont des profils de pasteurs et de docteurs [...] Ceci a pu entraîner un effet de sous-traitance de l’Église pour le ministère de témoignage au loin. Vous évoquez des tensions entre les dimensions « au près » et « au loin ». Quel est votre regard actuel sur la vision que portent les acteurs évangéliques sur ces deux dimensions ? À mon sens, la plupart des leaders d’unions d’Églises ont des profils de pasteurs et de docteurs qui sont plutôt préoccupés par la santé des Églises. Les profils d’évangélistes ou de missionnaires se trouvent plutôt dans les œuvres para-ecclésiales. Ceci a pu entraîner un effet de sous-traitance de l’Église pour le ministère de témoignage au loin. Le fait que la présence évangélique soit relativement faible en France peut aussi renforcer cela. On retrouve parfois le discours en provenance des Églises et unions d’Églises qui consiste à dire : « n’oublions pas que la France est aussi un champ de mission. » Et je pense qu’il y a un abus de langage à cet endroit. Évidemment, la France est sous-évangélisée, mais ce n’est pas un champ de mission prioritaire au sens où les missionnaires l'entendent, parce que la France a les moyens de son évangélisation avec des structures de formations et autres. On n’est pas dans un champ de mission vierge comme c’est le cas dans plusieurs endroits du monde où des peuples n’ont pas les moyens de leur évangélisation, s’il n’y a pas d’actions qui viennent de l’extérieur. J’ai tendance à croire que les Églises françaises sous-estiment les besoins en dehors de nos frontières. N’oublions pas que la France a beaucoup reçu de l’extérieur depuis l’après-guerre. Et je suis convaincu que l’Église française serait bénie dans sa capacité à envoyer des missionnaires à la fois par le principe biblique de « celui qui donne reçoit ». Mais aussi dans l’émulation que cela crée de voir un frère ou une sœur qui part, qui fait des sacrifices et qui fait face aux défis. Cela peut provoquer un zèle contagieux localement dans le témoignage de proximité. Cette ouverture aiderait aussi nos Églises à être plus sensibles aux peuples issus des diasporas qui sont en France et mieux équipées pour être un témoignage auprès d’eux. Il y a de vrais défis à ce niveau. je suis convaincu que l’Église française serait bénie dans sa capacité à envoyer des missionnaires En quoi les organisations missionnaires telles que SIM, ont un rôle à jouer dans cette prise de conscience et dans l’œuvre, au niveau de la sphère évangélique en France ? Les organisations missionnaires sont éveillées aux questions de l’interculturalité, elles forment ceux qu’elles accompagnent et elles ont des apports pertinents à donner pour rejoindre les peuples qui nous entourent dans nos localités. Dans la perspective de mobiliser pour l’envoi de missionnaires, il me semble qu’il y a un déficit d’informations. Je ne suis pas sûr que tous les chrétiens évangéliques français ont conscience que 86% des musulmans, bouddhistes et hindouistes n’ont pas de témoignage chrétiens vivant dans leur propre culture. Des initiatives, comme celle de la journée des peuples sans accès à l’Évangile à laquelle vous prenez déjà part, sont les bienvenues. Et on pourrait aller encore plus loin avec les réseaux sociaux et la diffusion de témoignages sur ces médias. [Découvrez notre collaboration avec le groupe Dévotion pour mobiliser les jeunes] Aussi, beaucoup d’évangéliques français ont peut-être l’impression que la France n’a rien à donner. On se dit que les Américains envoient beaucoup, que les Coréens aussi et que si nous envoyons ou non, cela ne changera rien. Pourtant nous avons aussi un vrai rôle à jour dans la mission. Et c’est une demande qui émane des pays internationaux et notamment africains. Un leader africain m’a un jour interpellé en me disant que l’Europe a exporté le sécularisme dans le monde entier et que cela arrive petit à petit dans sa région. Et les chrétiens locaux ne sont pas familiers avec ça, ils ne savent pas l’aborder. Il me disait qu’ils ont besoin de missionnaires Français qui connaissent le problème à la racine pour les aider à évangéliser dans ce nouveau paradigme sociétal. Tout en sachant que les Français ont des barrières en moins pour s’installer dans ces pays, comme celle de la langue ou de la culture administrative qui est la même - bien qu’il y ait aussi une recrudescence du sentiment anti-français en Afrique de l’Ouest. Les acteurs locaux sont demandeurs de partenariats pour être équipés à différents niveaux. Un dernier point sur lequel les organisations missionnaires pourraient communiquer davantage, c’est l’évolution du modèle missionnaire. Avant, on envoyait des médecins, des infirmières ou des pasteurs. Aujourd’hui, l’entrepreneuriat en mission est en train de se développer ce qui permet de mobiliser d’autres profils. Dans le monde évangélique français, toute une part de notre jeunesse est positionnée dans des métiers d’élites qui pourraient fournir des missionnaires avec ce modèle. Je pense que les chrétiens du Sud sont aussi une bénédiction pour l’Église de France pour garder le cœur des chrétiens occidentaux de la sécularisation. On a évoqué la notion de « France terre de mission ». Selon vous, a-t-elle vocation à recevoir des envoyés ? Notamment d’Afrique qui devient un hub d’envoi. Il me semble que oui et on en reçoit déjà en fait. Et ceux-ci viennent combler un manque par endroit. Alors il y a des missionnaires envoyés depuis ces pays, mais il y a aussi des missionnaires de circonstances. Je m’explique. Au chapitre 18 du livre des Actes, on voit Paul qui est à Corinthe pour évangéliser. Il a été clairement envoyé depuis Antioche. Sa présence est intentionnelle. Et il y a Priscille et Aquilas qui se retrouvent là du fait des circonstances qu’ils ont subies, parce qu’ils ont été expulsés de Rome. De la même façon, de nos jours, par les flux migratoires contraints, il y a beaucoup de missionnaires de circonstances. C’est le cas d’un jeune africain chrétien que j’avais rencontré dans un supermarché et qui était dans une situation compliquée et en train de mendier. Tout ce qu’il avait reçu spirituellement dans son pays, on l’a aidé à le vivre ici aussi et c’est ainsi qu’un petit groupe a démarré avec d’autres réfugiés. Celui-ci n’a pas tenu dans la durée car il y avait sans cesse des flux de personnes. Mais en tout cas, ce chrétien qui était en souffrance a été aidé par l’Église dans sa situation personnelle et a été capable de penser à autre chose et de donner ce qu’il avait reçu. Je pense que les chrétiens du Sud sont aussi une bénédiction pour l’Église de France pour garder le cœur des chrétiens occidentaux de la sécularisation. On vit dans un monde désenchanté et même si l’on croit que Dieu est à l’œuvre dans tous les domaines de notre vie, on a tendance à souffrir d’une forme d’athéisme fonctionnel. On croit comme des chrétiens, mais on vit comme des athées. Ces chrétiens issus de pays non-occidentaux ont une vision spirituelle de la vie beaucoup plus large que la nôtre et viennent nous garder, quelque part, du sécularisme. Ils viennent même le défier. J’en veux pour preuve l’exemple de la polémique médiatique qui a eu lieu récemment sur les prêches dans le métro parisien. Même si cet exemple pose un problème dans un sens, leur fraîcheur et leur zèle viennent nous challenger dans notre environnement. Quels nouveaux enjeux voyez-vous pour la mission au loin ces années qui viennent ? Vous faites partie d’une organisation qui a à cœur les ministères urbains dans les grandes mégalopoles. Est-ce un enjeu particulier ? La logique des partenariats est cruciale. La question de l’Église dispersée aussi : comment les 1% de pasteurs et théologiens peuvent équiper les 99% de chrétiens dans leur sphère du quotidien pour avoir une vision missionnelle de leur vie. Et cela amène à la question des profils qu’on envoie, comme on vient de l’évoquer. Pour ce qui est des ministères urbains dans les grandes mégalopoles, comme le développe Tim Keller, la présence des chrétiens dans ces lieux est un enjeu puisque cela permet de toucher différentes sphères de la société : les élites, les plus pauvres, les nouveaux arrivants, les lieux de culture, d’innovation, etc. Merci Philippe pour vos réponses. Nous vous souhaitons bon courage dans la finalisation du texte et dans la mise en œuvre. > Abonnez-vous à nos publications pour recevoir plus de contenu comme celui-ci.

  • À la recherche du pays promis : l'histoire d'Hufane

    Hufane, un jeune somali cherchant à fuir le désespoir d'une région du monde où règne le chaos depuis de nombreuses années croit avoir trouvé le bon interlocuteur sur le net pour partir, mais il ne se doute pas de la suite... [Texte rédigé par un équipier basé dans la Corne de l'Afrique] Notre Seigneur Jésus nous dit que les anges du ciel se réjouissent de la repentance d'un seul pécheur (Luc 15.10). Joignons-nous à cette réjouissance en considérant ce qui s'est passé ces derniers mois. Hufane est devenu disciple de Christ dans une série extraordinaire d'événements qui a commencé par un contact avec nous via les réseaux sociaux. Contact poursuivi en face à face, et suivi d'une profession de foi et d'un parcours de discipulat hebdomadaire. Les premiers messages textuels envoyés par Hufane via Facebook et ses courriels au début du mois de juillet étaient banals : « Je veux me joindre à vous. Aidez-moi à quitter mon pays. » Nous lisons fréquemment ces phrases dans des textos ou des courriels que nous recevons. Elles émanent de jeunes somalis qui ont terminé leurs études secondaires, voire universitaires, et qui désespèrent ensuite de trouver un travail valorisant. Ils veulent quitter leur pays appauvri de la Corne de l'Afrique et immigrer en Europe ou en Amérique du Nord. Ils interprètent parfois à tort le sens du site web et du nom Facebook New Life Media comme faisant référence au déménagement vers un nouveau pays, et non à la découverte d'une nouvelle vie en Christ. Hufane, lui-même, avait quitté sa ville natale dans l'est de l'Éthiopie pour s'installer au Kenya. Cependant, lorsque Caynaanshe, membre de l'équipe de suivi de New Life Media en Éthiopie, a expliqué que nous proclamons l'Évangile du Messie et que nous ne fournissons pas d'aide pour les voyages internationaux, Hufane a quand même répondu positivement. Il a suivi les conseils de Caynaanshe et a commencé à suivre le cours biblique de base en ligne que nous proposons aux internautes intéressés : « Un Dieu, un chemin ». Notre équipier a remarqué l'attitude sérieuse de Hufane à l'égard de l'étude de la Parole de Dieu et lui a proposé de rencontrer un chrétien qui parle somali, à Nairobi. Hufane s’est montré enthousiaste et je me suis donc mis à la recherche d'un collègue désireux et capable de le faire. Si Nairobi est une ville qui regorge d'églises et de missionnaires, il n'y en a pas beaucoup qui travaillent avec les Somalis. Ma dernière visite à Nairobi remonte à six ans et il a fallu envoyer des courriels à quatre personnes différentes avant de pouvoir mettre un plan en place. Pendant ces semaines, Hufane a écrit de nombreux messages pour demander quand Caynaanshe le mettrait en relation avec un chrétien local. Nous l'avons finalement connecté avec des équipiers. Ils ont entendu sa profession de foi et l'ont formé comme disciple. En septembre, Hufane nous a informé qu'il était de retour dans sa ville natale en Éthiopie. Il a écrit : « Comme je vais rester ici (ndlr : dans sa ville natale), je ne peux pas continuer à être un chrétien dans cette situation, alors je suis retourné à l'islam. Mes frères... excusez-moi. Je suis devenu chrétien de mon propre gré, personne ne m'a forcé. Je vous serai reconnaissant pour vos conseils. » En cheminant avec lui, nous avons découvert que son retour à l'Islam était basé sur la crainte pour sa vie. Si la technologie est la porte d'entrée, une expérience totale de formation de disciples doit impliquer la mise en relation avec les croyants locaux pour un soutien spirituel tout au long du chemin. Alors que nous étions en train de le mettre en relation avec un pasteur éthiopien, il nous a écrit d'Afrique du Sud, en janvier. Il a dit qu'il était revenu à la foi en Christ et qu'il voulait rencontrer des chrétiens locaux. Il a également commencé à étudier le cours en ligne plus avancé, « La voix des Prophètes ». Cependant, avant que nous puissions trouver des chrétiens locaux pour le contacter, il est retourné en Éthiopie en raison des difficultés rencontrées par les migrants somalis en Afrique du Sud. Notre collègue en Éthiopie a pu rencontrer Hufane face à face. Il a accepté de rester dans un endroit secret pour suivre un cours intensif de formation de disciples de trois mois ainsi qu’une formation en maçonnerie et en charpenterie, organisée par un autre groupe de chrétiens. Faire des disciples parmi les Somalis - et de nombreuses autres communautés - est un travail fastidieux, comme le montre l'histoire de Hufane ! Si la technologie est la porte d'entrée, une expérience totale de formation de disciples doit impliquer la mise en relation avec les croyants locaux pour un soutien spirituel tout au long du chemin. Il peut être tentant d'abandonner ce suivi quand le cheminement de ces personnes nous semble laborieux. Mais souvenons-nous comment Jésus a continué à investir dans ses disciples pour les voir grandir, même s'ils l'ont déçu à plusieurs reprises ! Il a dit à l’inconstant Pierre : « Je te le dis, tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle. » (Matthieu 16.18) À une époque où beaucoup cherchent à fuir la misère pour un eldorado hypothétique, considérer que d'autres font le chemin inverse pour rejoindre les désespérés renforce notre perception de l'amour de Dieu qu'ils incarnent. > Abonnez-vous à nos publications pour recevoir des contenus de ce type

  • Tani, une lumière qui réjouit les cœurs

    Prise en charge par le ministère initié par Françoise Pédeau au début des années 1990, la petite fille a grandi et persévéré malgré son handicap. Elle est aujourd'hui diplômée d'une école de journalisme et fervente chrétienne. Témoignage. « Je m’appelle Tani Tindano. Je suis née en 1993 à Mani dans la province de la Gnagna au Burkina Faso. Depuis ma naissance, je ne connais ni le visage de mon père ni celui de a mère et encore moins la beauté de la nature. Pendant mon enfance je ne pouvais pas jouer avec mes camarades, ni aller au marché avec eux. J’étais obligée de rester assise seule à la maison quand tout le monde allait au marché, à une fête ou au champ. Je n’avais pas accès à l’école. Tout cela à cause du handicap, car je suis née sans vue. Je suis aveugle. je n’avais aucune réponse sauf cette idée : « mourir c’est mieux » J’étais triste et soucieuse. Dans ma solitude la seule question qui m’animait était « Quel sera mon avenir ? » Hélas je n’avais aucune réponse sauf cette idée : « mourir c’est mieux ». Certaines personnes me disaient « Dieu t’a lancé une hache » ce qui voulait dire dans ma langue que j’étais maudite par Dieu. Et ceci ne faisait qu’envenimer ma situation. Je versais des larmes sans cesse, je gémissais souvent. À l’âge de 8 ans, j’ai perdu mon père et ma situation s’aggrava. Non seulement en tant qu’orpheline de papa mais aussi en tant qu’enfant handicapée. Cette situation connut une fin, lorsqu’à l’âge de 13 ans, j’ai rencontré Françoise Pédeau et son équipe qui ont pris soin de moi en me mettant à l’école intégratrice crée au Centre « Handicapés en Avant » (Mahadaga). À l’école, j’ai appris à lire à écrire en braille et à m’exprimer dans d’autres langues grâce à toute une équipe mobilisée autour de moi. À l’école j’ai su que je n’étais pas la seule dans cette situation et qu’être handicapée n’est pas la fin du monde. Mon parcours scolaire s’est très bien passé. J’ai eu mon baccalauréat en juin 2019. Mon rêve à ce moment-là était de devenir journaliste à la radio pour défendre la personne en situation de handicap. En effet, quand j’étais plus jeune et solitaire, j’ai trouvé en la radio un fidèle compagnon pour m’évader. En octobre 2019, Je me suis inscrite à l’université de Ouagadougou mais ce n’était pas facile de pouvoir bien étudier. En 2020, le Centre « Espoir » a décidé de prendre le relais du Centre « Handicapés en Avant » pour me soutenir et m’aider à réaliser mon rêve. En octobre de cette année-là, j’ai pu intégrer une grande école de journalisme, l’ISTIC (Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication). Les responsables de cette école, avaient beaucoup de doutes sur mes capacités en tant que leur nouvelle et première étudiante déficiente visuelle (aveugle). Les quelques questions qu’ils me posèrent étaient : « Comment vas-tu suivre et prendre les cours ? Comment feras-tu tes devoirs ? Comment le professeur pourrait-il s’adapter à toi ? Qui va payer ta scolarité ? Peux-tu vraiment payer ? ». Le centre Espoir a été un appui très solide et un fidèle compagnon tout au long des deux années d’études à l’ISTIC. Il a payé ma scolarité et mes frais de suivi pour la transcription et le décodage. Bachirou, le responsable du département Éducation du Centre Espoir a tout mis en œuvre pour que tout se passe bien. Quant à l’école, les profs ont été compréhensifs. Les camarades étaient sympas et l’administration de l’école fut attentive et bonne à mon égard. Dans le fond, rien n’est difficile à part les complications dues à mon handicap. Par exemple, je ne pouvais pas faire de montages vidéo, photos et audios. En juin 2022, j’ai passé ma soutenance et j’ai eu 18/20. Mes études sont finies. Je viens de faire un stage à la radio nationale du Burkina Faso et j’ai reçu mon diplôme le 20 octobre 2022. Maintenant je dois trouver du travail. Je prie pour cela. Je sais que Dieu va continuer à guider ma vie. Je me suis convertie [...] après la lecture de Jean 8 verset 12, qui me parle de la lumière de Jésus Jésus leur parla de nouveau, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. Je me suis convertie dès ma première année à l’internat à Mahadaga après la lecture de Jean 8 verset 12, qui me parle de la lumière de Jésus. C’est Podama, elle-même handicapée physique, qui m’a parlée de Dieu. J’aime témoigner de ma foi chrétienne et je suis très active dans mon Église. Je fais partie de la chorale des jeunes et tous les dimanches, je chante avec le groupe au culte. J’ai assisté à des camps de jeunes chrétiens. Là, j’ai rencontré une jeune fille chrétienne qui s’appelle Banyala. Elle est étudiante en français à l’université. Elle m’aide beaucoup et nous partageons le même logement à Ouagadougou. Grâce à aux soutiens et prières des partenaires de Françoise et des Centre Espoir et Centre « Handicapés en Avant » je suis arrivée jusqu’à ce point. Je suis très reconnaissante à Jésus pour tout ce qu’Il fait pour moi. Sa bonté est merveilleuse. Je prie que le Seigneur vous bénisse davantage dans tout ce que vous entreprenez, et vous donne toujours à cœur de continuer à soutenir les personnes handicapées. Comme Tani, de nombreux enfants handicapés et issus de milieux sociaux pauvres sont accompagnés par le Centre Espoir et le Centre Handicapés en Avant, au Burkina Faso. Si vous avez à cœur de soutenir ces ministères et permettre que d'autres enfants soient intégrés dans la société et soient touchés par l'amour de Dieu, n'hésitez pas à visiter les pages suivantes : > Centre Espoir > Centre Handicapés en Avant

  • Noël : tous ne sont pas allés adorer l'enfant né

    Joshua Bogunjoko, Directeur de SIM International évoque un aspect de la naissance du Messie et nous invite à la fidélité dans l'adoration et le témoignage. Chaque année à cette époque, ma famille, comme la vôtre, reçoit de nombreuses cartes et messages de Noël qui illustrent la crèche familière. Cette année, alors que je méditais sur cette scène rapportée dans les Écritures, j’ai posé mon regard sur les fidèles qui étaient présents – Marie, Joseph, les bergers, les mages – mais je me suis également demandé pourquoi d’autres n'étaient pas présents. Plus particulièrement, les chefs religieux de Jérusalem. Ils étaient absents mais pas parce que la nouvelle leur avait été cachée. En fait, ces experts des Écritures avaient trouvé la prophétie de Michée et avaient envoyé les mages étrangers dans la bonne direction. Ces « sages » juifs n'étaient-ils pas censés aspirer au Messie ? Pourquoi diriger les mages vers Bethléem, mais ne pas les accompagner ? Nous observons et déplorons que tous ceux qui reçoivent la connaissance de la naissance du Messie ne choisissent pas de l'adorer. Peut-être était-il trop difficile d'entendre de telles nouvelles de la part de non-juifs, ou se sentaient- ils trop mal à l’aise d'être identifiés en leur compagnie avec cette mission inhabituelle. Peut-être que le trajet d'environ 14 kilomètres entre le temple et Bethléem était tout simplement trop gênant compte tenu de leurs tâches importantes et de leurs horaires chargés. Nous ne connaîtrons jamais les raisons, mais nous observons et déplorons que tous ceux qui reçoivent la connaissance de la naissance du Messie ne choisissent pas de l'adorer. Les bergers qui surveillaient leurs troupeaux recevaient également des messagers - pas les mages ou Michée - mais une multitude d'anges célestes éclairant le ciel de la gloire du Seigneur et annonçant la naissance du Sauveur. Alors les bergers dans les champs ont annoncé quelque chose que les bergers religieux dans le temple n'ont pas faits. Ils ont dit : « Allons tout droit… et voyons ! » Alors, ils se sont dépêchés et ont trouvé Jésus et ses parents comme les anges l'avaient annoncé. Après avoir adoré Jésus, ils sont devenus ses témoins : « Ils répandirent la parole… et tous ceux qui l'entendirent furent dans l'étonnement. » Même aujourd’hui, nous agissons comme les bergers lorsque nous franchissons les barrières pour répandre la bonne nouvelle d'une grande joie, tout comme la chanson de Noël, « Allez, raconter sur la montagne, sur les collines et en tous lieux ». Que notre attente fasse de nous des adorateurs fidèles. Et puisse notre adoration fidèle nous former en témoins fidèles. De l'attente à l'adoration en passant par le témoignage, ces mêmes pratiques marquent nos vies de croyants aujourd'hui. Ma prière pour nos missionnaires et pour chacun d'entre nous est que nous devenions toujours plus fidèles dans l'attente, fidèles dans l'adoration et fidèles dans le témoignage. Que nos expériences d'attente – pour la seconde venue, pour des réponses à nos prières, pour un soulagement dans les moments difficiles – fassent de nous des adorateurs fidèles. Et puisse notre adoration fidèle nous préparer et nous former en témoins fidèles. Joyeux Noël !

  • Internet suffit-il pour toucher les nations ?

    Le monde est à portée de main grâce à Internet, mais pour évangéliser et accompagner la croissance spirituelle des nouveaux convertis, cela ne suffit pas. Une incarnation du témoignage de l'Évangile est plus que bienvenue. [Article issu du magazine S'IMMERGER #24] On estime à 20 000 par heure le nombre de personnes nouvellement initiées à Internet dans le monde, portant à près de 4.5 milliards le nombre d’internautes actuels. Les progrès technologiques permettent quant à eux des avancées impressionnantes en termes de possibilités d’utilisation (le métaverse en est la dernière tendance). Ce n’est alors pas étonnant de constater l’essor de ministères d’évangélisation en ligne depuis quelques années. Ceux-ci ont pu atteindre des communautés géographiquement éloignées. Mais est-ce réaliste d’imaginer faire des disciples de Jésus-Christ à distance uniquement ? Les modèles développés visent à se rendre visible auprès du plus grand nombre. Certains médias chrétiens ont des statistiques impressionnantes. La qualité des contenus développés en ferait parfois pâlir les mass médias internationaux. Mais justement, ce modèle quantitatif n’est pas suffisant pour viser l’accomplissement de la mission de faire des disciples de Christ parmi toutes les nations. 1) Premièrement, parce que même si la langue utilisée par le média est largement répandue dans le monde (anglais, français, espagnol…), de nombreux peuples ne sont pas touchés dans leur langue de cœur. Et leur compréhension de l’Évangile s’en trouve automatiquement réduite. 2) Deuxièmement, parce que le message est unique pour tous et souvent teinté d’occidentalisme. Outre la langue, il ne tient pas compte des spécificités de chaque communauté – son arrière-plan religieux, sa culture et son mode de vie, sa réalité socio-économique. Il y a une sorte de déconnexion vis-à-vis de la réalité vécue par différents peuples. 3) Troisièmement, parce que le contenu visionné/écouté est un bon début, mais pas suffisant dans un cheminement personnel vers la conversion et l’enracinement dans la foi. Seule une minorité des personnes confrontées à ces contenus d’évangélisation voudront en savoir plus, mais outre des chatbots (messageries automatisées), il n’y a, bien souvent, pas de suivi relationnel mis en place. Enfin, parce que le message est désincarné. Et que même s’il y a un suivi à distance, il n’y a pas d'incarnation. Jésus est le modèle d’incarnation suprême. Il a quitté son trône pour prendre littéralement la forme humaine. Il a vécu dans un contexte qui n’était pas le sien pour nous rejoindre, nous annoncer la bonne nouvelle et la vivre de tout son être. Ses apôtres ont ensuite fait de même en témoins fidèles. L’incarnation est le cœur du message de l’Évangile et donne un écho plus profond à celui-ci. L’exemple d’Hufane (voir magazine 24) est intéressant car son parcours allie l’exposition à un message de masse, un contact individualisé, et un suivi incarné et personnalisé là où il se trouve. Alors oui, les médias peuvent contribuer à l'expansion du Royaume, mais pas seuls. > S'abonner à nos publications pour recevoir le magazine

  • Une école biblique ukrainienne rouvre ses portes alors que la guerre continue

    Une importante école biblique a rouvert ses portes en Ukraine, alors que les combats se poursuivent dans le pays. La direction et le personnel enseignant de l'institut théologique d'Odesa, qui est un partenaire proche de SIM, ont décidé de commencer la nouvelle année universitaire comme chaque année, malgré le conflit en cours avec la Russie. Il y a seulement cinq mois, leur ville était la cible de bombardements. Les cours se dérouleront sur le campus de l'institut, en ligne et également dans des annexes situées dans certaines des régions où vivent les étudiants. Un porte-parole de l'institut a déclaré : "La semaine dernière, nous avons eu la première session sur le campus pour les étudiants du programme Bachelor of Pastoral Ministry. Ce fut non seulement un moment d'apprentissage, mais aussi de grande camaraderie, tant pour les étudiants que pour le corps enseignant. La routine habituelle - conférences, pauses, devoirs, communion entre étudiants - que nous avions l'habitude de considérer comme allant de soi, a pris une saveur spéciale et même thérapeutique cette année ! Les étudiants sont repartis vers leurs églises rafraîchis et encouragés." L'institut, qui compte plus de 2000 diplômés, a été fondé en 1989 et propose des cours de ministère pastoral, de leadership en éducation chrétienne, de prédication biblique et d'études bibliques. En plus de former des ministres de l'Évangile, l'école cherche également à le vivre. En prévision d'un hiver difficile et des irrégularités dans l'approvisionnement en gaz et en électricité dues à la guerre, elle envisage d'ouvrir des dortoirs pour les personnes qui ont perdu leur maison. Bien que tous reconnaissent l'instabilité et le danger potentiel, les étudiants et le personnel se disent reconnaissants à Dieu de leur donner la possibilité de continuer à se former et à s'équiper pour partager l'Évangile : le Christ a fait la paix pour nous par sa mort sur la croix. Priez pour : l'établissement d'une paix juste et stable en Ukraine la sécurité des étudiants et du corps enseignant, de leurs familles et de tous les Ukrainiens la sagesse dans la préparation de la saison froide à venir

  • Faire face à l'inflation

    Pour faire face aux besoins qui augmentent fortement, SIM lance une campagne de financement. Notre activité missionnaire est elle aussi touchée par le forte augmentation de l'inflation que subit la société. Près de 2/3 du budget de SIM France-Belgique sert à l'indemnisation de nos 45 collaborateurs sur le terrain ou en soutien. À chaque début d'année comptable (pour SIM, le 1er octobre), un ajustement de l'indemnité des collaborateurs est réalisé, en fonction de l'évolution du SMIC, lui-même indexé sur l'IPC (Indice des prix à la consommation). En général, l'augmentation est inférieure à 2%. Cela permet de ne pas émietter le niveau de vie des collaborateurs, d'année en année. Cette année, l'augmentation du SMIC est logiquement substantielle : +7,97%, mettant SIM face à ses responsabilités. Il a été décidé que l'évolution des indemnités de nos collaborateurs suivrait celle du SMIC. Ce qui a pour conséquence d'augmenter notre budget, qui dépend intégralement des dons. Aussi, une campagne de financement a été lancée pour faire face à cette tendance inflationniste et répondre aux besoins. Si vous le souhaitez, vous pouvez augmenter votre don habituel pour nos missionnaires, ou alimenter un fonds dédié qui permettra de faire face aux besoins. Plus d'informations : france.tresorier@sim.org

  • C'est la rentrée !

    André Tousch, nouveau directeur de SIM France-Belgique, évoque la rentrée pour SIM. Alors que nos enfants se préparent plus ou moins fébrilement à la rentrée scolaire, c'est aussi la rentrée pour SIM. Après une période de réorganisation menée sous la direction d'Eric Waechter, directeur par intérim jusqu'à la fin juillet, j'ai le privilège et la responsabilité de débuter dans le rôle directeur de SIM France-Belgique. Alors, quels sont les objectifs pour cette année scolaire ? Les Seigneur Jésus nous a dit : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » C'est pour obéir à ce commandement du Seigneur que des organisations comme SIM existent. Chez SIM, notre vision reste que personne ne devrait vivre et mourir sans avoir entendu la Bonne nouvelle de l’Évangile. Nous croyons que Dieu nous appelle à faire des disciples de Jésus parmi les peuples où il est le moins connu. Faire des disciples de Jésus : l'apôtre Paul nous rappelle, en Romains 10.13-15, les étapes nécessaires : « Tous ceux qui feront appel au Seigneur seront sauvés. Mais comment feront-ils appel à lui s’ils n’ont pas cru en lui ? Et comment croiront-ils en lui s’ils ne l’ont pas entendu ? Et comment entendront-ils s’il n’y a personne pour le leur annoncer ? Et comment y aura-t-il des gens pour l’annoncer s’ils ne sont pas envoyés ? » Envoyer des prédicateurs, pour annoncer l'Évangile, pour que tous puissent faire appel au Seigneur, et être sauvé. Tout commence donc par l'envoi de prédicateurs de l'évangile. Pour cette année scolaire qui commence, nous souhaitons redynamiser l'envoi de missionnaires, qui a ralenti ces derniers temps. Après le Covid en 2020, puis la réorganisation du bureau opérationnel en 2021, nous désirons reprendre les recrutements avec la vision d'envoyer davantage de prédicateurs de l'Évangile, parmi les peuples où Jésus est le moins connu. D'une part, nous continuerons à accompagner les candidats qui nous contactent avec leur propre projet missionnaire, en phase avec notre vision ; d'autre part, nous identifierons des besoins précis, au près et au loin, et nous communiquerons ces besoins à la communauté des croyants en France et en Belgique. Nous prions que le Seigneur suscite des vocations et envoie des ouvriers pour répondre à ces besoins. Merci à vous qui nous suivez de près ou de loin et qui contribuez à votre manière à l'accomplissement de cette tâche, par la prière notamment.

  • Fin de mission pour Eric Waechter : Entretien

    Eric termine fin juillet son année d'intérim au poste de Directeur de SIM France-Belgique. Nous revenons avec lui sur le chemin parcouru et sur les perspectives pour SIM. Bonjour Eric, C’est déjà la fin de ta mission avec SIM. Première question : est-ce que le temps a été long ? Non ! C’est passé beaucoup plus vite que je l’imaginais. À vrai dire, j’ai l’impression que c’était hier que j’ai commencé à venir au bureau de SIM ! Tu avais un peu hésité à rejoindre SIM pour assumer la direction par intérim. Avec un peu de recul, les appréhensions que tu pouvais avoir, ont-elles été dissipées ? C’est vrai. J’ai eu des hésitations au début. Les problématiques sur lesquelles nous devions travailler n’étaient pas simples et rien ne permettait d’être sûr de réaliser la mission qui m’était proposée. En décembre 2021, j’ai senti qu’un cap était franchi. Les plus gros problèmes avaient trouvé leur solution. J’ai aussi observé que l’équipe s’appropriait ces solutions. Elle avait largement participé à l’état des lieux et contribué à l’élaboration de solutions. C’est clairement à ce moment que mes doutes se sont dissipés en me disant que l’on allait y arriver. On entend que cette année s’est bien passée. Alors pourquoi ne pas avoir prolongé l’aventure au-delà d’un intérim ? L’année s’est bien passée, car tout le monde savait que je ne poursuivrai pas l’aventure au-delà du 31 juillet 2022 (rires). J’avais été très clair en arrivant à la SIM l’été passé. La direction par intérim est une posture particulière, différente de la direction d’équipe en « temps normal ». Conduire le changement implique une relation à l’équipe différente de celle d’une équipe qui est au clair sur sa vision, son fonctionnement et les missions de chaque collaborateur. Je pense que mes dons sont davantage du coté de la transformation des organisations que du côté d’une bonne gestion au quotidien qui s’inscrit dans la durée. C’est pour ces raisons que j’avais souhaité dès le départ ne pas envisager le poste de directeur dans la durée. Et pour le coup, je suis très heureux de laisser à mon successeur une situation assainie quand bien même tout n’est pas fini ! Effectivement l’approche n’est pas tout à fait la même quand on s’inscrit sur le court terme ou sur la durée. D’ailleurs, tu avais une feuille de route assez précise sur cette année, avec des missions prioritaires. Quel bilan tires-tu de tout cela ? Qu’est-ce qui a pu être mis en place, initié, voire abouti ? C’est toujours un peu risqué et délicat de tirer un bilan de son propre mandat. Je dirai simplement que j’ai été audité fin mai par Patrice Leguern qui a dressé un bilan qualitatif et quantitatif plus objectif que le mien. Nous avons beaucoup progressé sur l’organisation interne et le rôle de chaque personne de l’équipe à Caderousse. Beaucoup de clarification a été apporté à ces endroits. Force est de constater que la vie d’équipe a repris. Je note une différence significative dans l’ambiance générale depuis l’été passé. Une différence positive bien sûr. La vision et les missions du bureau de Caderousse ont, elles aussi été redéfinies ou plutôt reprécisées. Ce qui est en train d’impacter notre manière de recruter et d’accompagner les missionnaires par exemple. Y a-t-il eu des dossiers pour lesquels tu restes un peu sur ta faim ? Oui ! Quand on amorce de tels chantiers, il est difficile d’aller au bout de tous les dossiers dans un laps de temps si court. Il y a deux sujets où j’aurai aimé être plus avancé avant mon départ : la finalisation du processus de recrutement et l’évaluation qualitative des champs missionnaires où SIM FB travaille, pour mieux les connaitre et ainsi mieux accompagner et mieux recruter. Mais en même temps, j’observe que l’équipe fait preuve d’autonomie sur ces dossiers et n’a finalement plus besoin de moi. Ce qui m’est d’une grande satisfaction. On comprend bien que l’organisation globale et la dynamique d’équipe avaient besoin d’un nouveau souffle et que celui-ci a été insufflé. Favoriser la continuité de cette nouvelle dynamique par le recrutement du prochain Directeur doit-être aussi un élément qui joue dans ton bilan, n’est-ce pas ? Alors, c’est clair que dès que nous avions posé le cadre de notre nouveau mode de fonctionnement comme je l’ai expliqué tout à l’heure, nous étions en mesure de nous projeter dans l’avenir en imaginant le portrait-robot du futur directeur. Courant janvier, nous avons rédigé la fiche de poste pour publier l’offre de ministère. Cette rédaction a été un des premiers fruits de notre réorganisation interne. J’avais beaucoup d’enthousiasme et d’excitation en voyant le profil se préciser. Et voir en plus le recrutement aboutir… Que vouloir de plus ! Que peux-tu nous dire d’André Tousch, ton successeur ? Tu dois être confiant pour le développement de SIM sous son leadership !? André a une expérience de la mission. Ce qui lui confère une autorité naturelle dans les discussions sur les enjeux stratégiques de la mission et que je n’avais pas. D’autre part, si je suis plutôt à l’aise dans l’organisation des grands ensembles, André a le sens du détail, de la précision, qualités nécessaires pour bien terminer et poursuivre ce qui a été commencé. André a aussi un cœur pour les peuples sans accès à l’Évangile. J’espère que de nouveaux champs de missions seront ouverts par SIM FB pour cela. Et André en a l’expérience. Peut-être que la nouveauté pour André sera la conduite d’équipe. S’il ne l’a jamais fait, il sera accompagné par une personne pour cette mission en particulier. Et je suis serein pour cela. Te concernant, quelle va être la prochaine étape de ton ministère ? Notre prochaine étape, nous ne l’avions pas vu venir avec mon épouse. Comme dit, en arrivant je savais que mon service à SIM FB s’arrêterait le 31 juillet sans savoir ce que je ferai le 1er août, mais confiant et serein que le Seigneur nous dévoilerait la prochaine étape de notre ministère en cours de route. Fin septembre, je disais à mon épouse qu’il faudrait commencer à réfléchir à ce que nous ferons dans l’après SIM. Le 1er octobre, Dominique Angers, doyen de la Faculté de Théologie de Montréal m’a laissé toute une série de messages vocaux sur la messagerie WhatsApp. Il me demandait si j’étais ouvert à une discussion pour envisager le poste de directeur de la faculté. De fil en aiguille, nous avons vu la main du Seigneur et fait le constat de la cohérence qui existait entre ce poste et tout ce que nous avons fait jusqu’ici. Nous nous envolons donc le 1er août prochain à Montréal. Je serai directeur de la faculté avec pour assistante… mon épouse qui sera aussi assistante du doyen et du vice-doyen. Nous nous réjouissons à l’idée de servir l’Église au Québec et plus largement la francophonie dans laquelle la Faculté est bien implantée. On te souhaite une très bonne continuation ainsi que beaucoup de courage pour traverser l’hiver québécois ! Merci

  • Église d'envoi : Manu Renard répond à nos questions

    Plusieurs membres de l'Église Baptiste de Pontault-Combault sont missionnaires dans des contextes transculturels (la famille Short, les Balon et Jérémie et Véra sont envoyés via SIM). Discussion avec le pasteur, Manu Renard, concernant sa conception de la mission. Vous êtes le pasteur principal de l’Église Baptiste Pontault-Combault. Pouvez-vous présenter cette église ? L’Église Protestante Baptiste de Pontault-Combault est née en octobre 1994 au travers du ministère de Chris et Geneviève Short. L’Église a connu une croissance régulière et encourageante au fil des années et des changements de bâtiments. Notre famille a rejoint l’Église en 2009 pour collaborer avec Chris et Geneviève. L’influence commune de l’organisation Opération Mobilisation - OM sur nos vies a beaucoup inspiré les valeurs et priorités que nous voulions développer dans la vie de l’Église et de ses membres : l'accessibilité aux non-chrétiens, multiculturalité épanouie, une priorité à la prière, une culture de grâce et de confiance, des responsables-serviteurs, etc. "Au fil des voyages missionnaires en équipe, le Seigneur appelait des personnes à partir." L’ADN missionnaire transculturel de votre Église est marqué. Comment l’expliquez-vous ? Très rapidement après ma conversion, les biographies missionnaires m’ont passionné. Mon expérience en Corée du Sud m’a fait prendre conscience de l’importance d’une vision missionnaire au sein de l’église locale. En devenant pasteur, j’ai compris que si je n’étais pas devenu missionnaire, c’était peut-être pour faciliter l’appel et l’envoi de missionnaires. Quand nous sommes arrivés en 2009, l’Église venait d’avoir son premier voyage missionnaire en Tunisie. J’ai voulu utiliser cette expérience pour commencer à sensibiliser l’assemblée à sa vision et à ce que nous pourrions apprendre avec Dieu si comme les anciens d’Antioche, en Actes 13, nous nous mettions à Son écoute. Le Seigneur n’a pas tardé à parler en appelant une des membres de l’équipe à se lever pour les besoins dans ce pays. C’était le début d’un mouvement "voyage – appel – envoi – voyage – appel – envoi…" Au fil des voyages missionnaires en équipe (Tunisie, Côte d’Ivoire, Maroc) le Seigneur appelait des personnes à partir. L’Église expérimentait elle-même ce que signifiait vivre la mission. "J’ai pris conscience que nous avions perdu de vu la nécessité de s’impliquer dans la mission au loin, pas à la place du témoignage au près, mais en plus." On parle de plus en plus de la mission au près, alors pourquoi une église locale devrait aussi investir dans la mission au loin ? Il me semble que c’est une erreur d’opposer les deux. Nous sommes tous disciples et témoins là où nous vivons. Mais lors de mon premier voyage au nord de la Côte d’Ivoire, j’ai compris la réalité spirituelle d'un peuple qui n’a pas ou très peu d’accès à l’Évangile, faute de bibles dans sa langue, de chrétiens, d’églises etc. Malgré mon passé avec Opération Mobilisation, j’ai pris conscience que nous avions perdu de vue la nécessité de s’impliquer dans la mission au loin, pas à la place du témoignage au près, mais en plus. Beaucoup d’églises pensent aussitôt qu’elles se mettent une pression en saisissant cela. Notre expérience est tout l’inverse d’une pression écrasante et culpabilisante. Nous avons simplement souhaité avancer par la foi quand le Seigneur ouvrait une porte vers un plus grand engagement dans la mission au loin. À chaque fois, il a pourvu en finances, en personnes etc. et nous avons vécu des réponses à la prière miraculeuses. Comment une église peut vivre son ADN missionnaire selon vous ? Je crois qu’elle doit partir de sa situation présente, se mettre à l’écoute de Dieu par la prière et faire un premier pas. Beaucoup de nos églises ont un contact avec des missionnaires, mais il est souvent peu profond ou alors l'interaction est limitée à quelques membres de l’Église. Il me semble que le pasteur ou les responsables ont un rôle important. S’ils ne sont pas convaincus eux-mêmes ce sera difficile de développer cet ADN au sein de l’Église. "Les voyages missionnaires pour encourager nos missionnaires envoyés ont considérablement stimulé l’intercession et l’implication de l’Église dans l’envoi et le suivi relationnel." Les missionnaires issus de votre assemblée sont-ils envoyés intentionnellement par l’Église ou simplement soutenus dans leur projet personnel ? Comment voyez-vous le rôle de l’Église locale dans l’envoi ? Le Seigneur appelle personnellement certains membres à un engagement pour une mission au loin. Mais il me semble que l’Église locale doit pouvoir reconnaître et approuver cet appel. Elle doit soutenir dans la prière et les finances ce missionnaire puis maintenir une relation aussi forte que possible une fois ce missionnaire envoyé. Nous donnons une place importante aux sujets de prière concrets de nos missionnaires dans les réunions de prière afin que les membres puissent saisir le combat spirituel que vivent nos missionnaires. Les voyages missionnaires pour encourager nos missionnaires envoyés ont considérablement stimulé l’intercession et l’implication de l’Église dans l’envoi et le suivi relationnel. Dans l’optique où l’Église envoie, pourquoi passer par une organisation telle que SIM pour le faire ? L’Église locale et l’organisme missionnaire comme SIM sont complémentaires. Une Église locale a besoin du savoir-faire d’une telle organisation. L’envoi d’un couple missionnaire dans un pays où l’accès à l’Évangile est difficile suppose une préparation, une connaissance du contexte culturel et religieux, une collaboration entre l’Église d’envoi, les responsables chrétiens dans le pays d’envoi, les autres missions éventuelles etc. C’est un travail qu’une Église locale ne sait pas et ne peut faire correctement. Églises locales et organismes missionnaires doivent travailler en bonne intelligence. Bien souvent l’Église locale « se décharge » sur les organisations missionnaires plus qu’elle ne collabore avec elles. Nous devons corriger cette mauvaise habitude. Comment une Église peut prendre soin de ses envoyés alors qu’elle est éloignée d’eux géographiquement, et contextuellement, des réalités qu’ils observent et vivent ? Quand cela est possible, je crois que des voyages court-termes de quelques membres de l’Église auprès des missionnaires envoyés sont la meilleure manière de prendre soin : les missionnaires se sentent soutenus et encouragés, les membres comprennent et ressentent le contexte spirituel dans lequel les missionnaires évoluent, des liens spirituels peuvent se tisser avec des chrétiens locaux et être une bénédiction mutuelle. Nos équipes sont toujours revenues avec le sentiment d’avoir été plus encouragées qu’elles n’avaient pu encourager. Dans le cas où le voyage est difficile voire impossible, il faut communiquer régulièrement. Plus que de longues lettres de nouvelles, des sujets de prière concrets envoyés par le missionnaire et relayés efficacement au sein de l’Église nous a permis de vivre des réponses à la prière qui réjouissaient autant le missionnaire envoyé que l’Église qui avait envoyé. > "Congé missionnaire" : des vacances prolongées ? Lorsque ces missionnaires reviennent, que ce soit pour un cycle de congé missionnaire (comme les Short cette année) ou pour un retour définitif (cas des Balon), comment l’Église les accueille-t-elle ? C’est en effet important que l’Église se prépare à accueillir ses missionnaires lorsqu’ils reviennent pour une pause ou définitivement. Réfléchir et anticiper leurs besoins est une marque d’amour envers eux tout aussi importante que lors de l’envoi. Il est important de favoriser leur repos spirituel et émotionnel et de ne pas les surcharger parce qu’ils sont de retour. Il faut évidemment prendre le temps de les écouter et de débriefer avec eux. Il faut aussi trouver l’occasion pour ces missionnaires de transmettre à l’Église ce qu’ils ont appris sur Dieu, sur eux-mêmes, le corps de Christ, la mission etc. Cet entretien est la version complète de celui présent sur le magazine S'IMMERGER N°23. > S'abonner gratuitement aux publications SIM pour recevoir le magazine digital.

  • Nouveau Directeur de SIM France-Belgique

    André Tousch, missionnaire SIM en Papouasie-Nouvelle-Guinée a été nommé Directeur de SIM France-Belgique, pour prendre le relais d’Eric Waechter dont l’intérim à ce poste se termine fin juillet. Après un processus de recherche commencé au début de l'année, SIM France-Belgique est heureux d'annoncer qu'André Tousch sera son prochain directeur. La candidature d'André, validée par le Conseil d'Administration et par SIM International a été soumise au vote des collaborateurs SIM France-Belgique qui ont approuvé à l'unanimité sa nomination pour un mandat de 5 ans reconductible. André prendra la suite d'Eric Waechter qui terminera son intérim d'environ une année, à la fin du mois de juillet. Il devrait être opérationnel dès le mois de septembre et cherchera à poursuivre la dynamique initiée par Eric Waechter, tant sur le plan organisationnel et stratégique que sur celui de la vie d’équipe. Missionnaire avec sa famille depuis 2013 en Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans l'implantation d'église parmi la tribu iski et la traduction du Nouveau Testament dans la langue locale, André a un arrière-plan d’ingénieur développeur informatique, métier qu’il pratiquait avant de partir en mission. Avec son épouse Aurélie, ils ont eu 4 enfants âgés entre 16 et 12 ans et sont originaires de la région parisienne. Frantz Galland, président du Conseil d’Administration de SIM France-Belgique « [se] félicite de cette nomination qu’[il] considère pleinement conduite par le Seigneur. C’est avec beaucoup de joie et d’expectative que nous accueillons André au sein de l’équipe à Caderousse, pour que l’œuvre de Dieu puisse se poursuivre par SIM France-Belgique ». De son côté, André exprime « [ses] remerciements à l’équipe SIM et au Conseil d’Administration pour la confiance qu’ils [lui] ont témoignée, et [se] confie dans le Seigneur pour [l]’accompagner dans [ses] nouvelles tâches et responsabilités ». À propos de SIM FB SIM FB est une organisation missionnaire qui œuvre à faire des disciples de Christ parmi les communautés du monde qui vivent et meurent sans entendre parler de Lui. SIM accompagne de manière globale des chrétiens désireux de répondre à l’appel de Dieu dans un contexte transculturel.

  • Les Seigneurs de la terre - Recension

    Les Seigneurs de la terre Don Richardson - BLF éditions, 2009, 464 pages Dans Les Seigneurs de la Terre, Don Richardson (L'enfant de paix, L'éternité dans leurs cœurs) nous emmène en voyage en Nouvelle-Guinée dans les années 60, à une époque où les contacts entre occidentaux et tribus papoues sont encore très réduits. Les Yalis, tribu de Nouvelle-Guinée occidentale (aujourd'hui Papouasie Indonésienne), vivent dans des montagnes reculées, coupés du monde. Ils survivent dans la peur constante de leurs ennemis, et surtout des esprits Kembu, qui leur imposent toutes sortes de rituels plus terribles les uns que les autres. Une vision réaliste de ce qu'est l'animisme, poussé à son paroxysme dans cette tribu extrêmement superstitieuse, où les règles sont si strictes que la vie en devient misérable, surtout pour les femmes. Chez les Yalis, les femmes sont considérées comme des personnes inférieures, incapables de participer à la vie spirituelle de la communauté. Leur existence offre tant de souffrance et si peu d'espoir que beaucoup préfèrent se suicider. Quant aux hommes, ils sont constamment en guerre, engagés dans une vendetta sans fin sur fond de recrudescence du cannibalisme. Stan Dale, jeune dur à cuire Australien à l'enfance malheureuse, se convertit à Christ à l'âge de 17 ans. Engagé volontaire comme commando dans la guerre contre le Japon en Nouvelle-Guinée, il se rend compte sur place de l'existence de ces tribus non atteintes par l'évangile. Si les Papous des régions côtières ont été évangélisés, ceux des montagnes difficiles d'accès, à l'intérieur des terres, sont ignorés du monde. Après la fin du conflit, il veut venir leur annoncer Jésus-Christ. Ce livre n'est certainement pas une histoire missionnaire édulcorée et candide. Le missionnaire n'est pas présenté comme un héros parfait, loin de là. Les Seigneurs de la Terre nous raconte la rencontre explosive entre ce missionnaire commando dur à cuire engagé pour Christ, et le peuple Yali aux pratiques impitoyables, dans l'environnement extrême des montagnes de Papouasie. Il y aura des étincelles, et des victimes. Ce livre n'est certainement pas une histoire missionnaire édulcorée et candide. Le missionnaire n'est pas présenté comme un héros parfait, loin de là. Stan Dale va être renvoyé de plusieurs missions évangéliques à cause de son comportement. Il va persévérer, travailler avec acharnement, mais aussi décourager ses collègues par son caractère. Au final, malgré les erreurs et les limites humaines, malgré les souffrances et les drames, Dieu va utiliser Stan Dale et d'autres missionnaires pour toucher les cœurs des Yalis, et petit à petit, plusieurs vont se tourner vers Christ. Cette histoire missionnaire est extrême, les rebondissements et les situations sont tellement ahurissants que si c'était un roman on trouverai ça exagéré, irréaliste. Mais ce n'est pas un roman ! L'histoire est véridique, les Yalis et les missionnaires ont réellement vécu ces moments dramatiques, et l'auteur, Don Richardson, a lui-même été témoin actif de certains des événements qu'il rapporte dans son livre. Un must read pour quiconque s'intéresse aux missions modernes, à l'animisme, et à la Nouvelle-Guinée. > Se procurer le livre (Voir aussi le DVD L'histoire des Yalis, disponible dans les librairies chrétiennes). À propos de l'auteur de cet article : André et son épouse Aurélie ont été missionnaires pendant près de 9 années en Papouasie-Nouvelle-Guinée, parmi la tribu des Iskis. Avec d'autres missionnaires, ils y ont implanté une église, développé un alphabet et traduit le Nouveau-Testament (toujours en cours). Depuis mai 2022, ils sont de retour en France.

  • Pourquoi participer à la JPSAE en église ?

    La journée des peuples sans accès à l'Évangile a lieu le 5 juin, cette année. L'occasion de vous proposer des raisons d'y participer en église. Raison N°1 - Savez-vous définir ce qu'est un peuple sans accès à l'Évangile ? La question peut paraître simple, mais elle ne l'est pas tant que ça. Les peuples sans accès à l'Évangile que nous nommions auparavant "peuples non-atteints" ont potentiellement la Bible traduite tout ou partie dans leur langue, des missionnaires étrangers qui travaillent parmi eux, ou même le film Jésus disponible dans leur langue. En réalité, la plupart n’ont rien de tout cela. Alors vous allez dire qu’ils ont accès à l’Évangile ! Hé bien, on dit d’un peuple qu’il est sans accès à l’Évangile quand celui-ci n’a pas ou trop peu de témoignage chrétien en son sein. Concrètement, l’Église locale y est inexistante ou trop peu affermie pour communiquer l’Évangile à son propre peuple, sans aide extérieure. Après tout, ce sont les gens du peuple qui connaissent les codes culturels, la langue de cœur, qui sont les mieux placés pour être un témoignage vivant de l'œuvre de Christ auprès de leurs semblables. À ce jour, un tiers de l’humanité, un tiers d’entre nous, n’a pas accès à l’Évangile. C’est beaucoup, c’est trop ! Et c'est une raison suffisante pour se dire qu'il est important de consacrer un moment de partage sur ce sujet. Raison N°2 - L'accès à l'eau vive de l'Évangile a bien plus d'importance que l'accès à l'eau physique ! L’accès à l’Évangile est un enjeu bien plus important que l’accès à l’eau potable ! Cette formule est un peu provocatrice et peut choquer, mais en tant que chrétien, nous devons avoir conscience que l’Évangile c’est l’eau de la vie éternelle ! Elle a beaucoup plus de valeur que l’eau qui permet la vie terrestre. Dans la Bible, Jésus s’adresse à une femme samaritaine alors qu’il lui demande de lui donner à boire. « Quiconque boit de cette eau-là aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; au contraire, l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissante jusqu’à la vie éternelle. » Jean 4. Ceci dit, nous cherchons à rendre accessible à l’Évangile parce que nous aimons notre prochain de l’amour de Dieu. Et l’amour de Dieu se concrétise aussi en actes. Donner accès à l’eau potable à ceux qui ne l’ont pas c’est un moyen de manifester cet amour. De manière plus générale, répondre aux besoins humains des peuples sans accès à l’Évangile va de concert avec la réponse aux besoins spirituels. L'importance de l'offre que nous faisons avec le message de la bonne nouvelle mérite bien de se poser en église le temps d'une rencontre, pour considérer ce sujet ! Raison N°3 - La dimension communautaire prévaut sur la dimension individuelle ! Cette journée pourrait être proposée directement aux chrétiens, dans leur dimension individuelle. Mais nous croyons que Dieu veut sensibiliser Son peuple en tant que corps. Car en mobilisant tout le corps, la réponse à cette cause est bien plus efficiente. C'est en église que l'on grandit dans la foi, que l'on développe la communion fraternelle, l'entraide, etc. Mais bien plus encore, c'est par l'Église que Dieu envoie Ses ouvriers dans la moisson (Actes 13). Voilà pourquoi nous proposons principalement ce format. Qui sait ? Peut-être aurez-vous à cœur, à la suite de cette journée, de prier de manière suivie pour un peuple en particulier, et de former ceux que Dieu appellerait parmi vous pour les envoyer. Car oui, aujourd'hui encore, Dieu envoie des témoins de Christ parmi des peuples sans accès à l'Évangile pour faire des disciples qui feront eux-mêmes des disciples parmi leurs semblables. Alors le 5 juin, ou à une autre date, nous vous encourageons à consacrer du temps pour la cause de ce tiers d'entre nous ! > Réserver gratuitement le pack ressources La JPSAE concrètement La journée des peuples sans accès à l'Évangile se déroule officiellement tous les dimanches de Pentecôte, depuis 2019, en Europe francophone. SIM en est à l'initiative, et collabore avec 10 autres organisations missionnaires. L'objectif de cet événement est de mettre en lumière les peuples qui n'ont pas accès à la véritable Lumière : Jésus-Christ. Le temps d'une journée, les églises sont invitées à organiser un moment de partage communautaire autour de cette thématique, grâce à un pack de ressources conçues spécialement pour l'occasion et mis gratuitement à disposition de chacune. Pour cela il suffit de se rendre sur www.peuples-sans-acces.com et de réserver le pack qui sera envoyé en version digitale.

  • Guerre en Ukraine : comment aider les personnes en besoin ?

    N'ayant pas de possibilité directe d'intervention SIM vous propose de financer l'aide aux déplacés à travers d'autres organisations qui partagent les mêmes convictions. L'escalade des tensions entre la Russie et l'Ukraine qui ont finalement débouchés sur l'invasion militaire russe, et le flux de réfugiés qui en résulte nous ont brisé le cœur. Bien que SIM soit partenaire d'un institut théologique (Odessa Theological Seminary) et d'une association d'églises (l'Union baptiste d'Ukraine) en Ukraine, nous n'avons pas, actuellement, de collaborateurs SIM en poste dans le pays ni de moyen d'utiliser le fonds de secours aux sinistrés. Ces partenaires n'ont pas non plus la capacité de traiter les dons directs pour le moment. En lieu et place, nous avons souhaité orienter ceux d'entre vous qui ont à cœur d'apporter une aide financière d'envisager de donner directement à des organisations partageant les mêmes convictions et valeurs que SIM et travaillant à l'intérieur du pays ou dans les pays limitrophes avec les réfugiés. Vous trouverez ci-dessous une liste de ces ministères, qui sont bien placés pour aider les personnes dans le besoin. OM France OM est sur le terrain et apporte une réponse immédiate à la situation en Ukraine et dans les pays voisins. Alors que de plus en plus de personnes fuient, les membres de leur équipe en Hongrie, Moldavie, Pologne, Roumanie et Ukraine mobilisent les églises locales, coordonnent les efforts de secours et administrent l'aide aux personnes dans le besoin. OM vous invite à participer à l'effort visant à aider les personnes vulnérables en Ukraine et dans les pays limitrophes en leur fournissant des produits essentiels tels que des colis alimentaires, des fournitures pour ceux qui ont tout laissé derrière eux, des abris temporaires et un débriefing de base sur les traumatismes. > Faire un don via OM France United World Mission (UWM) United World Mission (UWM), qui collabore avec l'institut théologique d'Odessa et le soutient, travaille également avec d'autres instituts en Ukraine qui ouvrent leurs portes pour héberger les personnes déplacées à l'intérieur du pays et aider ceux qui fuient. Tous les fonds collectés seront distribués stratégiquement aux partenaires de l'institut d'UWM, aux églises et aux particuliers pour aider les réfugiés à obtenir de la nourriture, un abri temporaire et un moyen de transport. > Faire un don via UWM Nehemia Nehemia est une organisation tchèque qui fournit des secours et de l'aide en Europe de l'Est. Elle accueille et aide les réfugiés venant d'Ukraine et en attend beaucoup d'autres qui traversent la Pologne et la Slovaquie pour arriver en République tchèque. Un membre de SIM travaille en étroite collaboration avec eux et prévoit un besoin accru de soutien financier dans les prochaines semaines. Veuillez mentionner "Assistance SIM Ukraine" si vous faites un don ci-dessous. > Faire un don via Nehemia Agentia Kairos Agentia Kairos est une organisation partenaire de SIM située dans le nord-est de la Roumanie, près de la frontière ukrainienne et moldave. Elle a transformé son siège en centre d'accueil pour réfugiés et héberge déjà des réfugiés. Une famille SIM travaille avec Agentia Kairos. Ils recherchent un soutien supplémentaire pour aider d'autres réfugiés qui arrivent en Roumanie. Si vous donnez ci-dessous, veuillez mentionner "Donation pour les réfugiés ukrainiens". Toutes les monnaies sont acceptées. Pour les virements bancaires directs, veuillez utiliser l'IBAN RO35BRDE340SV25437653400. > Faire un don via Agentia Kairos NB. Cette liste a été établie par SIM International et comprend des organisations qui partagent sensiblement les mêmes convictions et valeurs que celles de SIM avec lesquelles des liens/partenariats existent. Il y a, bien sûr, d'autres organisations chrétiennes, notamment françaises, qui apportent une aide effective à la population ukrainienne.

  • Aide aux sinistrés de Madagascar

    SIM vient en aide aux victimes des cyclones ayant frappé Madagascar en ce début d'année. La partie sud-est de cette île située dans l'océan indien a été visitée successivement par 3 cyclones : Ana à la mi-janvier, Batsiraï début février, et Emnati mi-février. Les dégâts sont importants dans une région du monde où de nombreuses maisons sont faites de bois et de tôle. Les cultures agricoles ont subi de nombreuses pertes. SIM, présent dans ce pays, a décidé de s'engager dans l'aide aux sinistrés en collaborant avec ses partenaires locaux, les CEIM (Communauté Évangélique Indépendante de Madagascar) et son œuvre missionnaire affiliée, la MEIM (Mission Évangélique Indépendante de Madagascar). Le projet consiste à financer l'aide pratique apportée aux membres des églises CEIM et des personnes non-chrétiennes qui les entourent. Il s'agit de les fournir en vivres, en produits essentiels, d'aider au niveau des réparations et de la reconstruction de bâtiments et de proposer un soutien spirituel aux personnes en besoin. > En savoir plus sur le projet Si vous le souhaitez, vous pouvez financer ce projet d'aide d'urgence qui en plus d'apporter une aide pratique concrète a également pour objectif le partage de l'Évangile aux populations sans espérance. DON EN LIGNE - Informations Remplissez le formulaire puis sélectionnez 'Projets' dans le premier menu déroulant du champ 'Affectation', puis 'AIDE D'URGENCE - cyclones Madagascar' dans le deuxième menu déroulant.

  • Départ de Laurie Arsac : entretien

    Laurie Arsac a quitté SIM France-Belgique au début du mois de février, dans le cadre d'une réorientation professionnelle. Après 8 années passées au bureau de Caderousse, dans le recrutement et le placement des candidats missionnaires, et une au Burkina Faso (2013) dans la santé communautaire, Laurie travaille désormais en tant que TISF (technicienne de l'intervention sociale et familiale). Nous vous proposons un entretien au format audio avec Laurie et Eric Waechter, le directeur par intérim de SIM France-Belgique. Nous revenons avec Laurie sur son parcours avec SIM et sur les raisons de son départ. Nous discutons également avec Eric de l'ajustement organisationnel en cours au bureau opérationnel de SIM France-Belgique. Bonne écoute !

  • Nouveau numéro de S'IMMERGER

    Le numéro 22 de notre magazine sort prochainement avec comme thème central, l'accès de l'Évangile dans la langue de cœur des peuples. Les peuples sans accès à l'Évangile ne possèdent pas la Parole de Dieu dans leur langue. Mais est-ce si nécessaire quand on sait qu'ils parlent des langues commerciales pour lesquelles une traduction existe ? C'est tout l'objet de notre dossier "En profondeur". Comme d'habitude, nous présentons 2 missionnaires long-terme, nous revenons sur un événement des mois précédent - en l'occurrence, la Mission Découverte Virtuelle - et pour ce numéro, nous nous arrêtons sur l'exercice comptable 20/21. Pour recevoir ce numéro et les prochains, en version numérique, remplissez le formulaire ci-dessous. S'abonner aux publications SIM

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