RĂ©sultats de recherche
112 éléments trouvés pour «  »
- Le célibat en mission : questions/réponses
SIM valorise toutes les Ă©tapes de la vie, et le cĂ©libat ne fait pas exception ! Nancy, une collaboratrice SIM travaille Ă un niveau global avec les missionnaires cĂ©libataires. Nous lui avons demandĂ© de partager sur leurs besoins et leurs expĂ©riences. Combien y a-t-il de cĂ©libataires engagĂ©s avec SIM ? Actuellement, il y a 4000 collaborateurs SIM Ă travers le monde. Parmi ceux-ci, nous comptons environ 700 cĂ©libataires. RapportĂ©s en pourcentage, le ratio de cĂ©libataires est de prĂšs de 20%. Ce nâest pas un chiffre Ă ignorer. Comment ces collaborateurs sont-ils accompagnĂ©s (Ă©motionnellement, spirituellement, etc.) sur le terrain ? Une des choses Ă considĂ©rer est que nous ne plaçons aucun collaborateur seul sur place. Il y a toujours une petite Ă©quipe qui vient Ă vos cĂŽtĂ©s. Il y a deux ans, SIM International a mis en place lâĂ©quipe « People Development & Care » pour soutenir nos collaborateurs du monde entier, physiquement, Ă©motionnellement, mentalement et spirituellement. SIM croit dans lâapprentissage continu pour chacun. Notre ambition est de voir nos collaborateurs grandir dans leur relation avec Dieu, dans leurs relations les uns avec les autres, en rĂ©silience, et amĂ©liorer leurs compĂ©tences et lâefficience dans le ministĂšre. "La vraie relation câest quand on est OK pour se mettre en position de vulnĂ©rabilitĂ© !" Quel est le principal dĂ©fi dans le ministĂšre pour les cĂ©libataires ? GĂ©nĂ©ralement, il existe des malentendus et des suppositions de ce que veulent les cĂ©libataires. Dans le mĂȘme temps, il y a des malentendus et des suppositions des cĂ©libataires sur les personnes mariĂ©es. Cela peut donc aller dans les deux sens. Je pense quâune communication authentique et bonne est nĂ©cessaire. Pour que nous nous sentions suffisamment en sĂ©curitĂ© les uns avec les autres, nous devons enlever nos masques et ĂȘtre plus vrais entre nous. La vraie relation câest quand on est OK pour se mettre en position de vulnĂ©rabilitĂ© ! Il y a un trĂšs bon livre qui a Ă©tĂ© publiĂ© et qui sâintitule Sacred Siblings et qui traite des problĂšmes de communication que nous pouvons rencontrer tout en proposant des moyens utiles pour aller de lâavant dans nos relations. Lâune des auteures est cĂ©libataire, lâautre est mariĂ©e. Je recommande cet ouvrage Ă tous nos missionnaires. "J'ai vu et entendu des histoires de Dieu utilisant des cĂ©libataires pour construire des ponts relationnels avec des personnes que les missionnaires mariĂ©s nâauraient probablement pas pu construire." De quelle maniĂšre avez-vous vu Dieu Ă lâĆuvre dans la vie de vos collaborateurs cĂ©libataires ? Jâai vu et entendu des histoires de Dieu utilisant des cĂ©libataires pour construire des ponts relationnels avec des personnes que les missionnaires mariĂ©s nâauraient probablement pas pu construire. Les cĂ©libataires sont aussi capables de rejoindre des communautĂ©s Ă©loignĂ©es avec lâamour de Christ et avec le dĂ©sir dâenseigner les vĂ©ritĂ©s de Dieu. Ils utilisent leurs passions et leurs dons pour atteindre les communautĂ©s oĂč Christ est le moins connu. Comment les cĂ©libataires s'adaptent-ils dans des cultures diffĂ©rentes ? Dans les cultures oĂč la famille est une valeur trĂšs forte, cela peut ĂȘtre difficile. Mais mĂȘme dans notre culture, en AmĂ©rique du Nord et plus globalement en Occident, la famille est une valeur importante. Donc, je pense que câest un dĂ©fi lorsque nous exerçons notre ministĂšre au sein dâune communautĂ© oĂč la famille est le pilier de la sociĂ©tĂ© et oĂč le regard sur les personnes cĂ©libataires est diffĂ©rent. Mais nous voulons leur apporter ce beau cadeau de lâEvangile. Nous essayons de trouver des façons crĂ©atives de travailler dans de tels contextes et nous savons que Dieu amĂšne ces missionnaires pour partager sur JĂ©sus. Comment, un chrĂ©tien cĂ©libataire qui envisage un engagement en mission peut se prĂ©parer pour le ministĂšre ? La bonne nouvelle, câest quâils nâont pas besoin de le faire seuls. SIM a des personnes qualifiĂ©es et expĂ©rimentĂ©es pour fournir des opportunitĂ©s dâorientation, de formation et dâapprentissage qui les prĂ©pareront au ministĂšre. Et rappelez-vous : nous croyons en lâapprentissage continu, tout au long de la vie. Nous regardons les besoins de nos collaborateurs et recherchons ou dĂ©veloppons la bonne formation Ă leur proposer. SIM sâassocie Ă©galement avec lâĂ©glise dâenvoi des missionnaires pour prendre soin des envoyĂ©s ensemble. > Les bonnes raisons de partir en mission avec SIM Priez pour : que les cĂ©libataires en mission sâappuient sur JĂ©sus, investissent dans leur ministĂšre et Ă©quipent lâEglise. que les chrĂ©tiens mariĂ©s et cĂ©libataires travaillent Ă mieux se comprend et se soutenir mutuellement. que les personnes isolĂ©es pendant la pandĂ©mie trouvent une communautĂ©, que ce soit sur les plateformes en ligne ou en prĂ©sentiel, dans le respect des normes sanitaires en vigueur. [Interview traduit de l'anglais - voir l'article original] Rejoignez-nous ! Si vous envisagez un engagement en mission transculturelle, que vous soyez cĂ©libataire ou mariĂ©s, nous serions heureux de vous aider Ă rĂ©pondre Ă lâappel que Dieu vous adresse pour partager la bonne nouvelle de JĂ©sus-Christ dans le monde. Contactez-nous : france.personnel@sim.org et voyez comment vous pouvez rejoindre la famille SIM.
- Qui envoie ? l'Ă©glise locale ou l'organisation missionnaire ?
Qui envoie en mission ? la rĂ©ponse ultime est, bien entendu, lâEsprit (Actes 13.2) ! Mais dans le concret du quotidien de lâappelĂ©, un certain nombre dâintervenants sont impliquĂ©s, dont les deux principaux sont (ou plus exactement, devraient ĂȘtre...) son Ă©glise locale et une organisation missionnaire. Au sein de ce trio (Ă©glise â appelĂ© â mission[1]), les attentes, les prĂ©supposĂ©s et les relations ne sont pas automatiquement clairs et harmonieux. Il est donc intĂ©ressant de se demander comment tout cela pourrait (devrait ?) sâarticuler. Ăglises et organisations missionnaires trouvent leurs racines dans le Nouveau Testament On dĂ©couvre assez facilement dans le Nouveau Testament des formes plurielles dâorganisation de lâĂ©glise primitive, mais force est de constater quâon nây trouve aucune trace explicite dâorganisations missionnaires telles que SIM... Cela ne signifie pas que "les missions" nâaient pas de place aujourdâhui dans la mise en Ćuvre de lâordre missionnaire divin â ce qui serait un comble ! â mais plutĂŽt que les organisations missionnaires sont une contingence â une nĂ©cessitĂ© temporaire â de "la Mission" et pas une institution divine en elles-mĂȘmes. Pour autant, les missions sont, au quotidien, des partenaires incontournables dans la mise en Ćuvre de lâappel des missionnaires et de la vision missionnaire des Ă©glises[2]. Deux textes complĂ©mentaires mettent en lumiĂšre la diversitĂ© des intervenants : Actes 13 â LâĂ©glise dâAntioche LâĂ©glise du Nouveau Testament a jouĂ© un rĂŽle central, voire exclusif, dans lâenvoi de missionnaires â le texte de rĂ©fĂ©rence se trouve en Actes 13, avec lâenvoi en mission de Paul et Barnabas par lâĂ©glise dâAntioche sur injonction directe du Saint-Esprit. Actes 15.36-41 â âJean, surnommĂ© Marcâ, ou Silas ? Le projet de second dĂ©part en mission de Paul et Barnabas inclut la participation dâun autre missionnaire. Jean, surnommĂ© Marc, est proposĂ© par Barnabas, mais Paul lui prĂ©fĂšre Silas. Actes 13 â Antioche Lâenvoi par lâEsprit de Paul et Barnabas en mission implique directement lâĂ©glise et les deux missionnaires : "Mettez-moi Ă part Barnabas et Saul pour lâĆuvre Ă laquelle je les ai appelĂ©s. Alors, aprĂšs avoir jeĂ»nĂ© et priĂ©, ils leur imposĂšrent les mains, et les laissĂšrent partir." (Actes 13.2b-3) Trois actes essentiels apparaissent ici : mettre Ă part (reconnaissance de lâappel) ; imposer les mains (consĂ©cration des envoyĂ©s Ă cette tĂąche particuliĂšre) ; laisser partir (concrĂ©tisation) â le tout accompagnĂ© par le jeĂ»ne et la priĂšre. Les deux premiers actes dĂ©finissent encore aujourdâhui le rĂŽle de lâĂ©glise "dâenvoi" et sa place centrale, le troisiĂšme Ă©tant plutĂŽt le lieu dâintervention des missions, ce qui pourrait se rĂ©sumer par lâĂ©quation suivante : Envoi en mission = Ă©glise + appelĂ©s Actes 15.36-41 â âJean, surnommĂ© Marcâ, ou Silas ? Dans le cadre de la prĂ©paration dâune seconde mission (suivi des Ă©glises implantĂ©es prĂ©cĂ©demment, 15.36), Paul et Barnabas constituent une sorte de âcomitĂ© de missionâ pour examiner la âcandidatureâ de Jean, surnommĂ© Marc, que Barnabas souhaitait adjoindre Ă lâĂ©quipe. Ă premiĂšre vue, le rĂ©sultat de leur travail semble ĂȘtre un Ă©chec (dispute et sĂ©paration), mais au-delĂ de ce rĂ©sultat immĂ©diat, il initie une seconde Ă©tape dans la mise en Ćuvre de la mission : Envoi en mission = Ă©glise + appelĂ© + comitĂ© de mission LâĂ©glise valide le choix final du âcomitĂ© de missionâ par la recommandation Ă Dieu de lâĂ©quipe missionnaire finalement constituĂ©e. LâĂ©lĂ©ment essentiel de cette seconde Ă©tape rĂ©side dans lâemploi que font Barnabas et Paul de leur expĂ©rience de la mission et de leur connaissance du terrain dans le choix des nouveaux missionnaires (Marc et Silas). > Lire : Mission au prĂšs VS Mission au loin ? Un Ă©quilibre Ă trouver IdĂ©alement, le partage de responsabilitĂ©s entre lâĂ©glise et la mission pour lâenvoi dâun missionnaire pourrait ĂȘtre le suivant : lâĂ©glise confirme lâappel reçu par le futur missionnaire ; câest lĂ quâil est connu, que ses dons ont Ă©tĂ© discernĂ©s et oĂč il a fait ses preuves. Puis lâĂ©glise le consacre dans ce ministĂšre, Ă lâexemple de celle dâAntioche : jeĂ»ne, priĂšre, imposition des mains et (trĂšs probablement) soutien matĂ©riel concret puis, au terme de la mission, accueil des missionnaires (14.27-28). lâorganisation missionnaire, aprĂšs acceptation dâune candidature dans laquelle la contribution de lâĂ©glise est essentielle, accompagnera efficacement le missionnaire dans la mise en Ćuvre concrĂšte de son ministĂšre grĂące Ă son expĂ©rience de lâenvoi en mission et sa connaissance du terrain. Il y a donc un Ă©quilibre Ă trouver entre le rĂŽle de lâĂ©glise (reconnaissance de lâappel, consĂ©cration des envoyĂ©s) et celui des missions (mise en Ćuvre concrĂšte du ministĂšre dans lequel lâappelĂ© va sâimpliquer, en rĂ©ponse Ă son appel). Câest donc lâĂglise « Corps du Christ » qui envoie celles et ceux que lâEsprit appelle, en coordonnant lâaction des organes que sont lâĂ©glise locale et lâorganisation missionnaire ! [1] Dans ce post, on utilisera âla/les mission(s)â pour dĂ©signer les organisations missionnaires, et âla Missionâ pour dĂ©signer le mandat missionnaire donnĂ© par Dieu Ă Son Ăglise. [2] Terme englobant dans le cadre de ce post "Ă©glise locale" et "dĂ©nomination". Ăglises, comitĂ©s mission, vous souhaitez en savoir plus sur votre "mandat missionnaire" ? Contactez-nous pour en discuter : philippe.hutter@sim.org Abonnez-vous au blog et recevez les notifications Ă chaque publication d'article ! > Cliquez sur le bouton Connexion/Inscription en haut de la page
- Aperçu du nouveau S'IMMERGER
Notre magazine n°18 est publiĂ© en ce dĂ©but novembre. Plongez-vous dans son contenu. Comment embarquer les jeunes en mission ? Dans ce numĂ©ro, nous vous proposons le dossier "En profondeur" consacrĂ© aux jeunes gĂ©nĂ©rations. Comment les embarquer dans l'Ćuvre missionnaire et assurer la continuitĂ© et le dĂ©veloppement de celle-ci par leur intermĂ©diaire ? Nous explorons quelques pistes tout en considĂ©rant ce qui fait leur spĂ©cificitĂ©s. Benjamin Eggen nous donne son point de vue sur la question. DĂ©couvrez nos missionnaires Comme dans chaque numĂ©ro, vous pourrez dĂ©couvrir les missionnaires que nous accompagnons. Ici, les Marques retournĂ©s au Niger, et la famille Duriga, fraĂźchement arrivĂ©e en France pour dĂ©buter un ministĂšre parmi les Ă©tudiants, en partenariat avec les GBU. FaĂźtes Ă©galement connaissance avec deux futurs missionnaires court-terme : Benjamin et Hanta. Nouvelles rubriques Nous vous proposons deux nouvelles rubriques : "rĂ©ponses aux priĂšres" qui vous donnera un aperçu de ce que Dieu fait Ă travers le monde pour ses envoyĂ©s et leur ministĂšre, et "mission mindset" qui vous donne des bons plans, des conseils et des outils pour ĂȘtre des acteurs de la mission transculturelle dans votre quotidien. Mission DĂ©couverte 2021 Nous mettons Ă©galement en avant le programme Mission DĂ©couverte qui aura lieu Ă l'Ă©tĂ© 2021. Une occasion unique d'expĂ©rimenter la mission sur 3 semaines et de voir Dieu agir d'une maniĂšre particuliĂšre, dans un contexte diffĂ©rent du vĂŽtre. Notre souhait, Ă travers ce magazine, c'est que vous soyez inspirĂ©s et encouragĂ©s dans votre engagement pour la mission de Dieu Ă travers le monde ! > Recevoir le magazine en version numĂ©rique
- SIM s'engage pour la protection des enfants
Ă lâinitiative de SIM International, une politique de protection de lâenfance sera prochainement mise en Ćuvre. Nous vous proposons de voir ce qu'il en est. [Cet article est issu du magazine S'IMMERGER n°17 (juillet-octobre 2020)] Ces derniĂšres annĂ©es ont vu la rĂ©vĂ©lation dâabus, de crimes et de dĂ©lits au sein de lâEglise catholique notamment. En tant quâorganisation chrĂ©tienne, SIM veut prendre soin des enfants en lien avec sa mission et de les protĂ©ger du mal sous le regard de Dieu, le DĂ©fenseur des vulnĂ©rables. Ă cet Ă©gard, un programme de protection a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© par SIM et vise Ă empĂȘcher dâune part, que les enfants soient victimes de prĂ©judices et, dâautre part, Ă Ă©tablir des normes de sĂ©curitĂ© et de comportement pour ses membres et ministĂšres. Pour SIM, il sâagit de protĂ©ger les enfants auprĂšs desquels les Ă©quipiers SIM interviennent et ceux des missionnaires. Il importe de leur garantir une assistance quel que soit le prĂ©judice quâils subissent ou pourraient subir (atteinte physique, psychologiqueâŠ). Dans cette perspective, chaque entitĂ© locale doit Ă©tablir sa propre charte de protection en tenant compte des spĂ©cificitĂ©s et de la rĂ©glementation en vigueur sur son territoire. SIM France-Belgique travaille actuellement Ă la traduction de diffĂ©rents documents et Ă leur adaptation au contexte français : 1. « Politique de sĂ©curitĂ© » elle dĂ©termine les objectifs du programme de protection et notamment la rĂ©duction du risque de prĂ©judice ou dâinconduite et la protection des enfants. 2. « Principes et pratiques de sĂ©curitĂ© des enfants » il sâagit dâune part de disposer dâun glossaire utilisĂ© comme socle commun dans les entitĂ©s SIM pour repĂ©rer, identifier, Ă©valuer le risque et Ă©tablir des standards pour lâapprĂ©hender (pour exemple, dĂ©finir « inconduite », « mal » etc.). Dâautre part, des stratĂ©gies de prĂ©vention pour assurer la protection des enfants devront ĂȘtre rĂ©flĂ©chies, instaurĂ©es et mises en Ćuvre sur le terrain. Lorsquâune information prĂ©occupante est signalĂ©e, une procĂ©dure interne est coordonnĂ©e par SIM international. 3. « Code de conduite » il vise Ă Ă©tablir de façon claire et concise les attitudes Ă observer avec les enfants pour leur offrir un environnement sĂ»r et bienveillant (comportement, langage, contact, garde dâenfantsâŠ). SIM exige que tout le personnel et tous les bĂ©nĂ©voles se conforment Ă ce code de conduite sur leur lieu de travail ou lorsquâils reprĂ©sentent SIM. PrĂ©alablement Ă lâentrĂ©e en vigueur de la politique et du programme de protection de lâenfance, le conseil dâadministration SIM France devra en approuver les termes. Viendra alors le temps, de prĂ©parer et dâaccompagner le changement organisationnel auprĂšs des Ă©quipiers sur le champ missionnaire pour, quâĂ lâexemple de notre Seigneur qui aimait les petits, tout enfant soit protĂ©gĂ©, valorisĂ© et reconnu (Matthieu 18.1-6, 10). > recevoir le magazine S'IMMERGER en version digitale (gratuit)
- Mission "au prĂšs" vs Mission "au loin" ?
"Depuis la dĂ©christianisation de lâEurope, au cours du XXe siĂšcle, le paradigme de la mission « lointaine » est mis en question. Nous vivons dans une pĂ©riode de transition entre deux paradigmes, comme lâĂ©crit David Bosch. LâEurope est devenue « terre de mission ». La mission devra se faire aussi dans la proximitĂ©, comme pendant les premiers siĂšcles. Mais sur quelle base thĂ©ologique, par qui et comment ?"[1] Un seul ordre missionnaire "Allez, faites de toutes les nations des disciples" (Mat 28.18) Le livre des Actes dĂ©veloppe la mise en Ćuvre initiale de ce mandat missionnaire de lâEglise : "vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes tĂ©moins Ă JĂ©rusalem, dans toute la JudĂ©e, dans la Samarie, et jusquâaux extrĂ©mitĂ©s de la terre." (Actes 1.8) â le plan du livre suit dâailleurs prĂ©cisĂ©ment la rĂ©alisation de ce commandement, en relatant le rĂ©cit de lâexpansion de lâEglise, depuis JĂ©rusalem jusquâĂ Rome (et potentiellement lâEspagne, cf. Romains 15.24, 28), câest-Ă -dire dans lâensemble du monde connu dâalors. Il y a donc, scripturairement parlant, un seul ordre missionnaire, qui intĂšgre pleinement ce que nous appelons aujourdâhui mission "au prĂšs" et "au loin" : ĂȘtre universellement tĂ©moins. Les croyants de JĂ©rusalem "disant la Parole de Dieu avec assurance" malgrĂ© la persĂ©cution (Ac 4.31 ; 5.41-42), Philippe portant lâĂvangile aux Samaritains (8.5) et Ă lâEthiopien (8.35), Pierre "ouvrant la porte" aux Samaritains (8.17) et aux paĂŻens (10) nâont pas dâautre ordre de mission que Paul â Allez, faites de toutes les nations des disciples â, et pas dâautre feuille de route â vous serez mes tĂ©moins Ă JĂ©rusalem, dans toute la JudĂ©e, dans la Samarie, et jusquâaux extrĂ©mitĂ©s de la terre. Cet appel Ă aller vers les autres â tous les autres â pour partager lâĂvangile sâadresse encore aujourdâhui, avec la mĂȘme force et sous la mĂȘme autoritĂ©, Ă chaque croyant nĂ© de nouveau, dans chaque Ă©glise locale de chaque union dâĂ©glises. Donc... tous missionnaires ? Le travail missionnaire fidĂšle dĂ©crit dans le livre des Actes nâa pas achevĂ© le mandat de Matthieu 28.18-20. La tĂąche se poursuit encore aujourdâhui. En rĂ©ponse au dĂ©fi que reprĂ©sente lâordre dâaller faire de toutes les nations des disciples lĂ oĂč le nom de Christ nâest pas connu, lâEglise a, au cours de lâhistoire, dĂ©veloppĂ© lâĆuvre missionnaire, la "mission au loin", dont la spĂ©cificitĂ© est la transculturalitĂ©, câest-Ă -dire lâenvoi de missionnaires quittant leur contexte culturel dâorigine pour entrer dans un autre contexte culturel, afin dây ĂȘtre tĂ©moins de lâĂvangile [2]. Dans ce sens, et contrairement Ă une opinion trĂšs rĂ©pandue, nous sommes tous « tĂ©moins » mais nous ne sommes pas tous « missionnaires » (comprenez : missionnaires transculturels) â de mĂȘme que si tous sont tĂ©moins, tous ne sont pas pasteurs ou enseignants ! Un seul corps, une multiplicitĂ© de fonctions Il nây a, en rĂ©alitĂ©, ni incompatibilitĂ© ni concurrence entre "missionnaire au loin" et "tĂ©moin au prĂšs" ni entre mandat de lâĂ©glise locale et mandat des organisations missionnaires. Il nây a quâune ambiguĂŻtĂ©, qui tient Ă lâusage indiffĂ©renciĂ© du terme âmissionâ / âmissionnaireâ. Chaque croyant, chaque Ă©glise locale, chaque union dâĂ©glises, partage la responsabilitĂ© dâun mandat missionnaire unique, confiĂ© collectivement au Corps de Christ, au profit du monde entier. En revanche, chacun, en fonction de son appel propre, est envoyĂ© par le mĂȘme Seigneur comme tĂ©moin "au pas de sa porte" ou comme missionnaire "au bout du monde". Pour le dire encore plus clairement, la "mission au loin" fait partie intĂ©grante des responsabilitĂ©s de lâĂ©glise locale, au mĂȘme titre et avec la mĂȘme urgence que la "mission au prĂšs" ! > Lire : qui envoie ? l'Ă©glise locale ou l'organisation missionnaire ? Pourtant, bien que ce soit dans la nature de lâEglise dâĂȘtre en mission avec Dieu, il est rarement â voire jamais â naturel et automatique que des chrĂ©tiens sâengagent dans une entreprise missionnaire sans avoir Ă©tĂ© enseignĂ©s, mis au dĂ©fi, conseillĂ©s et encouragĂ©s par dâautres chrĂ©tiens dans leur Ă©glise locale... Alors, qui est prioritaire, mission "au prĂšs", ou mission "au loin" ? La seule prioritĂ©, bibliquement, câest dâĂȘtre tous tĂ©moins de JĂ©sus-Christ selon lâappel que Dieu adresse Ă chacun. Pour que les ouvriers soient en nombre suffisant, lĂ oĂč le MaĂźtre les veut, il faut que nos Ă©glises soient au clair sur leur mandat missionnaire, afin que le Nom de JĂ©sus soit proclamĂ© "au prĂšs" comme "au loin" ! [1] Hannes Wiher, Quâest-ce que la mission ? in « La Mission de lâEglise au XXIe siĂšcle, les nouveaux dĂ©fis », Excelsis, 2010, p.12 [2] En cela, la transculturalitĂ© diffĂšre profondĂ©ment de lâinter- ou de la multi-culturalitĂ© oĂč le tĂ©moin, mĂȘme sâil cherche Ă comprendre les codes culturels de personnes issues dâautres cultures, vit et exerce ce ministĂšre dans son contexte culturel dâorigine. Ăglises, vous souhaitez en savoir plus sur votre "mandat missionnaire" ? contactez-nous pour en discuter : philippe.hutter@sim.org Abonnez-vous au blog et recevez les notifications Ă chaque publication d'article ! > Cliquez sur le bouton Connexion/Inscription en haut de la page
- Se préparer au départ : entretien avec une future missionnaire
CĂ©cile a participĂ© Ă notre programme "SIM GO" sur 3 jours. Elle a pu voir se concrĂ©tiser un peu plus un projet quâelle porte depuis quelques mois dĂ©jĂ . Entretien. Bonjour CĂ©cile, quâest-ce qui peut bien pousser une jeune cadre supĂ©rieur dans une entreprise dâenvergure internationale Ă vouloir changer dâorientation et partir en mission ? C'est vrai ! Je suis titulaire dâun double master et j'ai 13 annĂ©es dâexpĂ©rience professionnelle Ă lâinternational dans des contextes culturels et secteurs dâactivitĂ©s variĂ©s, au cours desquelles j'ai pu constamment Ă©voluer et beaucoup voyager. Je suis actuellement Chef de Projet dans le domaine des nouvelles technologies. Tout au long de mon parcours acadĂ©mique et en entreprises, j'ai Ă©normĂ©ment appris professionnellement et humainement, mais surtout spirituellement. Le Seigneur a ouvert des portes auxquelles je n'aurais mĂȘme jamais osĂ© penser â câest vraiment lui le Roi des rois. J'ai pu expĂ©rimenter Sa fidĂ©litĂ© en voyant combien il protĂšge et guide ses enfants aussi au sein de contextes professionnels hautement compĂ©titifs. Mon entrĂ©e dans la vie professionnelle Ă Ă©galement coĂŻncidĂ©e avec lâannĂ©e au cours de laquelle jâai choisi de me faire baptiser. Jâai rĂ©alisĂ© que les compĂ©tences professionnelles dĂ©veloppĂ©es en entreprise Ă©taient Ă©galement nĂ©cessaires dans le cadre de la mission⊠Une grande dĂ©couverte pour moi ! DĂšs lors, j'ai toujours considĂ©rĂ© mon lieu de travail comme mon champ de mission. NĂ©anmoins, bien que pleinement investie lĂ oĂč le Seigneur mâa placĂ©e, le dĂ©sir de pouvoir travailler Ă temps plein pour la mission a toujours Ă©tĂ© prĂ©sent. Il y a quelques annĂ©es, jâai rĂ©alisĂ© que les compĂ©tences professionnelles dĂ©veloppĂ©es en entreprise Ă©taient Ă©galement nĂ©cessaires dans le cadre de la mission⊠Une grande dĂ©couverte pour moi ! Tout cela conforte et renforce ce dĂ©sir de servir que je porte depuis mon baptĂȘme notamment et câest la raison pour laquelle je souhaite mâengager dans la mission aujourdâhui. En parlant de compĂ©tences, sâil y a une certaine rupture de contexte, ce projet fera appel Ă de nombreuses compĂ©tences que tu as acquises par ton mĂ©tier, nâest-ce pas ? Câest en tant que missionnaire SIM dĂ©tachĂ©e auprĂšs de leur partenaire Trans World Radio (TWR) que je mâapprĂȘte Ă partir Ă Chypre pour une premiĂšre mission dâun an. TWR est une organisation missionnaire spĂ©cialisĂ©e dans lâĂ©vangĂ©lisation Ă travers les mĂ©dias tels que la radio FM et digitale, la tĂ©lĂ©vision, internet ainsi que les rĂ©seaux sociaux. Dans le cadre de ce partenariat SIM-TWR, je serai responsable du dĂ©veloppement de la zone Europe du Sud, et plus particuliĂšrement de 6 pays, Ă savoir le Portugal, lâEspagne, lâItalie, la GrĂšce, Chypre, et enfin⊠la France ! En mâappuyant sur un rĂ©seau de partenaires locaux, je serai chargĂ©e de la crĂ©ation et de la diffusion de nouveaux mĂ©dias chrĂ©tiens. Lâun des enjeux importants sera Ă©galement de dĂ©velopper ce rĂ©seau de partenaires locaux et leur fournir lâappui dâune structure comme TWR afin de rendre disponible au plus grand nombre des mĂ©dias chrĂ©tiens de qualitĂ©. Cette mission fera appel Ă diffĂ©rentes compĂ©tences dĂ©veloppĂ©es en entreprise, telles que la gestion de projet, le dĂ©veloppement et la collaboration avec un rĂ©seau de partenaires internes et externes, lâanalyse des besoins et attentes dâune audience cible, le dĂ©veloppement dâoutils informatiques et digitaux, le travail au sein dâĂ©quipes pluridisciplinaires et internationalesâŠ. Au-delĂ des compĂ©tences purement professionnelles, le fait dâavoir vĂ©cu et travaillĂ© dans diffĂ©rents pays mâa aussi permis de comprendre lâimportance de connaĂźtre les cultures locales afin dâavoir une communication adaptĂ©e. Cela est primordial pour mener Ă bien une mission lorsque lâon travaille avec des Ă©quipes internationales, mais câest Ă©galement un aspect essentiel de la vie quotidienne lorsque lâon sâĂ©tablit Ă lâĂ©tranger. Il mâapparaĂźt aussi fondamental de prendre en compte cette dimension dans lâĂ©vangĂ©lisation et, par lĂ -mĂȘme, dans lâobjectif de cette mission de dĂ©veloppement de mĂ©dias chrĂ©tiens adaptĂ©s au contexte des populations de ces six pays dâEurope du sud. Ce nâest pas « une expatriation comme les autres », câest aussi en cela que lâaccompagnement global de SIM en partenariat avec TWR est tellement important. Mis Ă part ce socle de compĂ©tences sur lequel tu vas pouvoir tâappuyer, il y a beaucoup de changements pour toi. Est-ce que cela te fait peur ? Bien sĂ»r, ma « zone de confort » actuelle va en ĂȘtre bousculĂ©e. Six ans aprĂšs ĂȘtre rentrĂ©e en France aprĂšs ma derniĂšre expatriation, jâai retrouvĂ© une certaine routine et une stabilitĂ©. Je quitte donc un emploi que je maĂźtrise, une culture qui est la mienne, et mes proches. Il va falloir que je mâadapte Ă la culture chypriote et mâintĂšgre au sein des Ă©quipes TWR avec lesquelles je vais travailler au quotidien. Mais câest le Seigneur qui appelle. Et je crois que lorsque lâon accepte de rĂ©pondre Ă son appel, le Seigneur nous Ă©quipe et lâon voit le miraculeux de Dieu sâaccomplir. Jâai vu plusieurs fois la fidĂ©litĂ© et la main du Seigneur en action et travailler maintenant plus spĂ©cifiquement Ă son Ćuvre me motive particuliĂšrement. Toutefois, je souligne la nĂ©cessitĂ© dâun projet rĂ©flĂ©chi, construit dans la durĂ©e, et lâimportance dâĂȘtre entourĂ©e de partenaires spirituels solides. Ce nâest pas « une expatriation comme les autres », câest aussi en cela que lâaccompagnement global de SIM en partenariat avec TWR est tellement important, dâune part pour le cadre administratif, spirituel et psychologique apportĂ© par la SIM, et dâautre part en Ă©tant au plus proches des Ă©quipes TWR basĂ©es Ă Chypre. Cette formation SIM go propose une approche holistique du dĂ©part en mission, avec un juste Ă©quilibre entre apports thĂ©oriques, ateliers pratiques mais Ă©galement entretiens individuels. Tu as donc participĂ© au programme SIM GO derniĂšrement. Comment as-tu vĂ©cu ce temps de formation et de prĂ©paration au dĂ©part en mission ? Entre mon travail actuel, la prĂ©paration logistique de mon dĂ©part en mission, et les activitĂ©s du quotidien, la gestion de la to-do list peut avoir tendance Ă prendre le dessus sur la prĂ©paration personnelle nĂ©cessaire pour aborder cette nouvelle Ă©tape. Le titre du support de prĂ©paration Ă la formation rĂ©sume assez bien lâenjeu de la SIM GO « Avant de boucler tes bagages, prĂ©pares-ton cĆur ». Au cours de ces 3 jours de formation, on parle finalement peu du « quoi », Ă savoir le projet en tant que tel. Lâaccent est en revanche mis sur le « comment », comment servir avec une bonne attitude Ă lâĂ©gard des populations locales, de notre Ă©quipe de travail tout en faisant preuve de bienveillance, envers soi-mĂȘme Ă©galement. Ainsi, on aborde des sujets trĂšs divers tels que les fondements bibliques de la mission, lâintĂ©gration culturelle, le travail en Ă©quipe et la gestion de conflit, la gestion administrative et financiĂšre, la santé⊠Le fait de bĂ©nĂ©ficier de ce temps Ă part dans un cadre privilĂ©giĂ©, coupĂ©e des obligations du quotidien, mâa permis du prendre du recul par rapport Ă ces diffĂ©rentes thĂ©matiques et de mieux rĂ©aliser lâimportance de bien prĂ©parer ces aspects. Trouver son champ de mission est important, mais ce nâest pas tout. Un dĂ©part en mission se construit dans la durĂ©e. Il est important de prĂ©voir le temps nĂ©cessaire Ă la prĂ©paration et de se faire accompagner par des frĂšres et sĆurs en Christ sur ce chemin. Cette formation SIM go propose une approche holistique du dĂ©part en mission, avec un juste Ă©quilibre entre apports thĂ©oriques, ateliers pratiques mais Ă©galement entretiens individuels. Les Ă©changes informels avec lâĂ©quipe SIM et avec les autres participants sont Ă©galement trĂšs riches, et pour ma part le Seigneur sâest aussi servi de cela pour me parler, mâinterpeller et mâencourager. > DĂ©couvrez notre programme SIM go Quâest-ce qui tâa le plus marquĂ© lors de ces trois jours ? A lâarrivĂ©e, câest lâaccueil chaleureux et le cadre privilĂ©giĂ© qui est remarquable. On se sent attendu, comme « Ă la maison », avec une logistique pensĂ©e dans les moindres dĂ©tails. Puis câest la rencontre avec une Ă©quipe passionnĂ©e, bienveillante et professionnelle, qui partage une formation de qualitĂ© - pas uniquement thĂ©orique mais Ă©galement basĂ©e sur le vĂ©cu. Tout cela offre un cadre propice Ă des Ă©changes riches tout au long du week-end, avec lâĂ©quipe SIM et Ă©galement les autres participants Ă la formation. AprĂšs cette formation, quelle est la prochaine Ă©tape de ce projet missionnaire que tu portes ? Il me faut faire connaĂźtre mon projet auprĂšs de mon Ă©glise et de mes proches pour constituer son rĂ©seau de soutien : au niveau de l'accompagnement dans la priĂšre, câest essentiel, mais aussi au niveau financier puisque je ne serai pas salariĂ©e. Enfin, un obstacle actuel reste la situation par rapport au Covid, puisque la situation sanitaire ne permet pas aux français de se rendre Ă Chypre Ă ce jour. Pourquoi avoir choisi SIM pour tâaccompagner dans ce projet ? JâadhĂšre Ă la vision et aux valeurs de la SIM dans son objectif de faire des disciples de Christ lĂ oĂč Il est le moins connu. De plus, jâavais eu lâoccasion il y a dĂ©jĂ plusieurs annĂ©es de rencontrer un responsable de SIM lors dâun Ă©vĂšnement chrĂ©tien et dâavoir eu avec lui un Ă©change fructueux, ce qui dĂ©jĂ , Ă lâĂ©poque, avait bien retenu mon attention. Merci pour tes rĂ©ponses, CĂ©cile. Vous avez un projet missionnaire et souhaitez le concrĂ©tiser ? > Contactez-nous (france.personnel@sim.org) ! Abonnez-vous au blog et recevez les notifications Ă chaque publication d'article ! > Cliquez sur le bouton Connexion/Inscription en haut de la page
- [Portrait] Albert Schweitzer - Le Grand Blanc de Lambaréné
Quand, en 1913, Albert Schweitzer dĂ©barque au Gabon, il nâa comme ambition que de servir les plus faibles ; bien malgrĂ© lui, il deviendra un hĂ©ros de lâhumanitaire et un symbole du paternalisme occidental. De ce parcours Ă©tonnant, il est possible de tirer bien des pistes utiles pour la mission dâaujourdâhui... Une personnalitĂ© hors normes Albert Schweitzer Ă©tait un homme de paradoxes : nĂ© allemand dans lâAlsace de 1875, il est rĂ©intĂ©grĂ© dans la nationalitĂ© française aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale ; grande figure du protestantisme français, il reste mal connu en France ; missionnaire, il a ĆuvrĂ© parallĂšlement aux organisations missionnaires de son Ă©poque ; il a acquis une stature mondiale en consacrant sa vie Ă un petit hĂŽpital de brousse au Gabon... Son parcours est impressionnant : docteur en philosophie, en thĂ©ologie et en mĂ©decine, il a trouvĂ© dans sa vie le temps dâĂȘtre Ă la fois enseignant en thĂ©ologie, vicaire de la paroisse Saint-Nicolas Ă Strasbourg, auteur prolifique, organiste et concertiste, grand spĂ©cialiste de Bach, confĂ©rencier, militant contre la course aux armes atomiques (avec Albert Einstein) et lâun des prĂ©curseurs de lâĂ©cologie... Il a reçu au cours de sa vie de nombreuses distinctions prestigieuses, dont le Nobel de la Paix en 1952. Le « respect de la vie » Albert Schweitzer fondait sur la notion de « respect de la vie » une Ă©thique quâil voulait Ă©lĂ©mentaire et universelle : "Je suis vie qui veut vivre, entourĂ© de vie qui veut vivre". Ă ce titre, il est considĂ©rĂ© comme lâun des prĂ©curseurs de lâĂ©cologie, mais pour lui le « respect de la vie » dĂ©passe de beaucoup le seul respect de la vie biologique. Le village â hĂŽpital, un modĂšle dâadaptation Ă une rĂ©alitĂ© locale "RĂ©aliser un hĂŽpital Ă lâeuropĂ©enne nâĂ©tait pas pensable, nâaurait pas Ă©tĂ© adaptĂ© et de toute façon nâĂ©tait pas possible financiĂšrement. Câest dans cet Ă©tat dâimprovisation forcĂ©e, rĂ©pondant aux besoins de lâheure et correspondant aux « moyens du bord », que fut « inventĂ©e » la formule originale du village-hĂŽpital qui fera progressivement la renommĂ©e de son fondateur, mais qui prĂȘtera aussi, vers la fin de sa vie, le flanc Ă des critiques. (...) Aujourdâhui, certaines illusions se trouvant dissipĂ©es, lâextension dâune certaine modernisation, sur le modĂšle occidental, se trouvant mise en cause, on reconnaĂźt Ă nouveau mieux lâoriginalitĂ© « africaine » de lâĆuvre de Schweitzer Ă LambarĂ©nĂ©, son heureuse adaptation Ă la situation, aux besoins et aux coutumes de ce pays, « entre eaux et forĂȘt vierge »".[1] La mission holistique Sur le terrain, son engagement missionnaire prend une orientation rĂ©solument humanitaire ; il met en rĂ©sonnance, sans les opposer, lâordre missionnaire chrĂ©tien et lâordre humanitaire a priori laĂŻque, en prenant en compte lâĂȘtre dans sa globalitĂ© et en intĂ©grant foi et action mĂ©dicale ("je crois dans la mesure oĂč jâagis" Ă©crit-il). LâhĂŽpital de LambarĂ©nĂ©, une ONG qui sâignore Schweitzer tenait Ă ce que son Ćuvre soit « supra-confessionnelle et internationale », convaincu que « toute tĂąche humanitaire en terre coloniale [terme pris dans son acceptation gĂ©ographique, nous dirions aujourdâhui sur le champ de mission] incombe non seulement aux gouvernements ou Ă des sociĂ©tĂ©s religieuses, mais Ă lâhumanitĂ© comme telle » [2]. Schweitzer dĂ©finit de fait le concept dâONG ⊠Un hĂ©ritage incontestable... et contestĂ© Dans les sermons prononcĂ©s Ă l'Ă©glise Saint-Nicolas de Strasbourg avant 1914, Albert Schweitzer avait explicitement critiquĂ© les entreprises coloniales de l'Allemagne et les mĂ©thodes violentes utilisĂ©es dans ses colonies. Pourtant, dans le contexte gĂ©nĂ©ral de la dĂ©colonisation, la figure du Docteur Schweitzer est contestĂ©e. En septembre 1962, Jeune Afrique publie un article de Jane Rouch, « Le scandale de LambarĂ©nĂ© » qui dĂ©nonce les carences de l'hĂŽpital et le regard condescendant que le mĂ©decin porterait sur les Africains. Dans Le Grand Blanc de LambarĂ©nĂ© (1994), le cinĂ©aste camerounais Bassek Ba Kobhio brosse le portrait contrastĂ© d'un homme infatigable et passionnĂ©, mais autoritaire et paternaliste. En 2013 â centenaire de l'arrivĂ©e de Schweitzer en Afrique â, le Gabonais Augustin Emane fait le bilan des huit annĂ©es d'enquĂȘtes de terrain, auprĂšs de ceux qui l'ont connu ; il montre comment, Ă©rigĂ© en mythe en Occident, il a Ă©galement accĂ©dĂ©, bien diffĂ©remment, au statut d'icĂŽne au Gabon, statut quâil y a largement conservĂ©. En 2014, le camerounais NoĂ«l Bertrand Boundzanga, rebondit sur la notion de « malentendu productif » dĂ©veloppĂ©e par Emane et publie Le malentendu Schweitzer. Le philosophe français Jean-Paul Sorg dĂ©plore Ă son tour que la dĂ©nonciation par Schweitzer des atrocitĂ©s du colonialisme, bien avant la Grande Guerre, nâait pas Ă©tĂ© prise en compte. Selon le thĂ©ologien français AndrĂ© Gounelle, les attaques virulentes dirigĂ©es contre lui tiennent largement des partis pris idĂ©ologiques et du « goĂ»t de dĂ©molir les cĂ©lĂ©britĂ©s », et il se demande aussi si elles ne traduiraient pas une forme de malaise, la pensĂ©e et l'action du docteur Schweitzer renvoyant chacun Ă ses propres responsabilitĂ©s. "On en a fait un saint, ce qui est une erreur, avant dâen faire un repoussoir, ce qui lâest Ă©galement. Albert Schweitzer a su sâaffranchir des Ă©crits philosophiques et thĂ©ologiques allemands de son Ă©poque, pour qui le Noir est dans lâanimalitĂ©Ì. Pour lui, lâhumanitĂ©Ì est une" Ă©crit Mathieu Arnold [3]. Quelle place pour Albert Schweitzer dans la missiologie Ă©vangĂ©lique au 21Ăšme siĂšcle ? Albert Schweitzer a contribuĂ© Ă la rĂ©flexion missiologique dans le contexte de son Ă©poque, avec ses convictions et ses positions thĂ©ologiques personnelles. Que lâon soit en accord ou non avec cet apport, il existe et doit ĂȘtre pris en compte, que ce soit pour le combattre, le corriger⊠ou lâadopter ! La vision holistique quâil portait sur le monde et sur lâĆuvre missionnaire est largement prĂ©sente au cĆur des valeurs de SIM â avec une diffĂ©rence significative sur sa position thĂ©ologique libĂ©rale, lĂ oĂč SIM insiste sur lâimportance de la proclamation orale, explicite, du message intĂ©gral de lâĂvangile. De mĂȘme, son approche du village-hĂŽpital, holistique, pragmatique et adaptĂ©e aux rĂ©alitĂ©s concrĂštes du terrain, ne peut que susciter lâintĂ©rĂȘt de SIM, qui cherche les meilleures approches pour franchir les barriĂšres pour proclamer Christ, en vivant lâĂvangile parmi ceux qui vivent et meurent sans Lui. Son dĂ©sir de crĂ©er une Ćuvre qui ne se limite pas aux frontiĂšres dâune organisation rĂ©sonne aussi fortement dans le contexte actuel oĂč SIM sâengage dans des partenariats multiples pour mutualiser les ressources et les compĂ©tences. 100 ans aprĂšs son arrivĂ©e au Gabon, lâĆuvre quâil a dĂ©veloppĂ©e au service des Gabonais demeure active au service de la population et inclue un des rares centres de recherche sur les maladies tropicales en Afrique et un village de lĂ©preux. Quand on parle de ministĂšre durable... [1] Walter MUNZ (PubliĂ© dans les Cahiers Albert Schweitzer N°93, Septembre 1993, p.23-25) [2] Ă lâorĂ©e de la forĂȘt vierge [3] Albert Schweitzer, la compassion et la raison, Ă©d. Olivetan Abonnez-vous Ă notre blog et recevez les notifications dĂšs qu'un article est publiĂ© ! cliquez sur le bouton Connexion/Inscription en haut de la page
- Des missionnaires en mouvement
En ce dĂ©but dâannĂ©e scolaire, nous vous proposons de faire un point sur les mouvements de missionnaires SIM qui ont eu lieu ces derniers temps : fin de collaboration, dĂ©but dâengagement, Ă©volution de ministĂšre... Câest parti ! Des fins de mission Famille Ganga Missionnaires long-terme - Congo Bemba et Linda Ganga Ă©taient au Congo depuis 2014 pour fonder et dĂ©velopper une Ă©cole primaire chrĂ©tienne, La Plantation. AprĂšs six annĂ©es de travaux, de crĂ©ation de classes (une par an), de recrutement dâĂ©lĂšves et dâenseignants, dâenseignement et dâadministration, les Ă©lĂšves de la premiĂšre classe crĂ©Ă© ont pu passer leur certificat de fin de cycle. La famille Ganga a dĂ©cidĂ© de rentrer en France pour deux ans, afin dâaccompagner leurs deux aĂźnĂ©s dans leurs Ă©tudes dans lâhexagone. Bemba et Linda Ă©taient en disponibilitĂ© de la fonction publique. Ils ont donc repris leur activitĂ© professionnelle dâantan mais Ă©galement leur vie ecclĂ©siale, dans leur Ă©glise dâenvoi, Ă Champs-sur-Marne. Mais ils projettent dĂ©jĂ de retourner au Congo pour crĂ©er une deuxiĂšme Ă©cole. Nan CaĂŻ Missionnaire long-terme - France Nan est une Chinoise arrivĂ©e en France pour des Ă©tudes en chimie, il y a plusieurs annĂ©es. Sur place, elle a dĂ©couvert la foi chrĂ©tienne, inconnue jusquâici, et sâest convertie. Cela a complĂštement bousculĂ© ses plans puisquâelle sâest orientĂ©e ensuite vers une facultĂ© de thĂ©ologie (Ă Vaux-sur-Seine) pour servir ensuite dans le ministĂšre. Nan avait Ă cĆur dâatteindre les Ă©tudiants internationaux en France, et notamment les Chinois, pour faire des disciples de Christ parmi cette communautĂ© afin que lorsquâils retournent dans leur pays, ils soient des lumiĂšres de Dieu dans leur foyer et dans leur ville. AprĂšs quatre annĂ©es de collaboration avec lâassociation Un CĆur pour le Monde et les Ă©glises perspectives, Nan sâoriente dĂ©sormais vers un ministĂšre pastoral dans son Ă©glise dâenvoi, Ă Paris. Des dĂ©buts de collaboration Famille Duriga Missionnaires long-terme â France SIM France-Belgique ne fait pas quâenvoyer des missionnaires Ă lâĂ©tranger, nous en accueillant aussi dans nos pays et les plaçons dans des ministĂšres en lien avec lâĂ©glise et les associations chrĂ©tiennes. Câest le cas de Nate et Jana Duriga que nous recevons depuis dĂ©but septembre, Ă Strasbourg. Cette famille amĂ©ricaine qui a dĂ©jĂ travaillĂ© au Niger parmi les Ă©tudiants, dĂ©bute un ministĂšre avec les Groupes Bibliques Universitaires (GBU) toujours parmi les Ă©tudiants. La famille sâinstalle et prend ses marques. Famille Tousch Missionnaires long-terme â Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e AndrĂ© et AurĂ©lie Tousch sont partis en 2013 avec leurs enfants et une Ă©quipe multiculturelle de New Tribe Mission dans ce pays aux 800 langues diffĂ©rentes pour vivre parmi la communautĂ© des iskis, dans une zone difficile dâaccĂšs. LĂ -bas, ils ont appris la langue et la culture locale, ils ont construit des maisons et ont dĂ©butĂ© un travail de traduction de la Bible et de partage de lâĂvangile. Une grande partie des habitants de ce peuple qui ne connaissait pas Dieu sont maintenant chrĂ©tiens, aprĂšs avoir Ă©tĂ© touchĂ© par la bonne nouvelle de Dieu pour eux. Cet automne, les Tousch rejoignent officiellement SIM France-Belgique qui est dĂ©sormais leur mission dâenvoi, mais leur ministĂšre lĂ -bas se poursuit. Priscilla Driscoll Missionnaire long-terme â Afrique de lâOuest Plus tĂŽt, en dĂ©but dâannĂ©e, Priscilla est partie dans un pays dâAfrique de lâOuest pour vivre parmi une communautĂ© peule. Elle habite dans une cour et apprend la langue de cette communautĂ©. Elle a Ă cĆur dâapporter ses compĂ©tences dans le domaine de la santĂ© pour entrer en relation avec les femmes peules et petit Ă petit pouvoir leur prĂ©senter lâĂvangile, dans un climat de confiance. Des Ă©volutions de ministĂšre Famille DeneufchĂątel Missionnaires long-terme â France Pendant plus de 10 ans, les DeneufchĂątel Ă©taient en mission au BĂ©nin pour travailler parmi le peuple monkolĂ© Ă travers la traduction de la Bible (Hilary) et lâenseignement biblique (Marc). Le projet de traduction arrivant dans ses derniĂšres Ă©tapes, la famille est rentrĂ©e dĂ©finitivement en France cet Ă©tĂ©. Marc a repris un poste dans lâĂ©ducation nationale, les enfants ont retrouvĂ© le chemin de lâĂ©cole française mais Hilary poursuit son travail dans la finalisation de la Bible en langue monkolĂ©e et prĂ©pare sa publication en lien avec MiDi Bible. Elle reste donc missionnaire SIM jusquâĂ la dĂ©dicace de la Bible en 2021 ou 2022. Famille Judkins Missionnaires long-terme - France Originaires dâAngleterre mais ayant grandi en partie en France, Peter et Claire-Lise, ont Ă©tĂ© missionnaires Ă Madagascar plusieurs annĂ©es. Ils sont venus en France en 2018, pour contribuer Ă la croissance des Ă©glises naissantes. Dans un premier temps Ă Castres, et dĂ©sormais Ă Val d'Europe, depuis septembre. Peter a dĂ©butĂ© un ministĂšre pastoral dans la jeune Ă©glise baptiste de la localitĂ©. La famille sâintĂšgre progressivement dans leur nouvel environnement et crĂ©e des liens avec les membres de l'Ă©glise. Les missionnaires en court-terme Ătant donnĂ© leur statut de court-terme, cette partie de nos missionnaires connaĂźt un «roulement» plus important. Mais la crise covid qui nous a touchĂ© de plein fouet, a empĂȘchĂ© l'envoi de nouveaux collaborateurs sur le champ depuis mars. Cependant plusieurs ont pu finir leur engagement dans les temps imaginĂ©s ou de maniĂšre Ă©courtĂ©e. Elodie GodiĂ© Ă©tait partie juste avant le confinement au Cameroun pour travailler dans un ministĂšre parmi des enfants aveugles ou dĂ©ficients visuels. MĂȘme si sa mission a un peu changĂ© de nature Ă cause des restrictions sanitaires sur place, elle a pu contribuer Ă lâĆuvre de Dieu et dĂ©couvrir la façon dont Il agit dans un contexte tout Ă fait diffĂ©rent du sien. Elle est rentrĂ©e en France en aoĂ»t, comme prĂ©vu et a repris son poste de professeur. Audrey Michel a passĂ© dix mois dans un pays dâAfrique de lâOuest pour travailler Ă lâalphabĂ©tisation de membres dâun peuple sans accĂšs Ă lâĂvangile. Elle est rentrĂ©e en France au terme de sa mission. Elle a repris en septembre un poste dâenseignante dans un Ă©tablissement scolaire privĂ©. NathanaĂ«l et Amalia Naas ont passĂ© prĂšs dâune annĂ©e en Croatie pour travailler avec une Ă©glise locale et le centre de vacances appartenant Ă lâĂ©glise. Ils sont revenus en France Ă la fin du printemps et envisagent la suite par un ministĂšre en France. EspĂ©rance Kamata a fait deux ans au Congo, avec la famille Ganga, en travaillant Ă lâĂ©cole la Plantation. Elle est finalement rentrĂ©e quelques semaines plus tĂŽt que prĂ©vu, mais a pu bien organiser la transition sur place. Dans son dĂ©sir de poursuivre un service en mission Ă plus long-terme, elle sâest inscrite Ă lâInstitut Biblique de GenĂšve (IBG) en premier cycle, quâelle vient de commencer. Sandrine Leycuras, qui devait elle partir en Bolivie aprĂšs avoir dĂ©jĂ servi au Chili nâa pas pu partir Ă cause de la crise. Ayant elle aussi Ă cĆur de partir Ă plus long terme, elle a dĂ©cidĂ© de suivre la mĂȘme formation quâEspĂ©rance, Ă lâIBG pour avoir une base biblique plus solide pour la suite. La famille Picq Ă©tait partie en septembre 2019 pour le Tchad afin dây passer 10 mois en dĂ©couvrant diffĂ©rents ministĂšres et en sây impliquant. La crise a prĂ©cipitĂ© leur retour en France, mais Jean a pu continuer Ă distance sur certains aspects de son engagement (suivi de chantiers concernant un centre de santĂ© et un hĂŽpital). Jean poursuit des Ă©tudes en ligne avec lâIBG. La famille rĂ©flĂ©chit Ă la possibilitĂ© dâun engagement missionnaire futur. Victoria Hary et Priscille Ferry Ă©taient toutes deux parties en Afrique du Sud en dĂ©but dâannĂ©e et devaient rentrer Ă la fin du printemps, mais un mois seulement aprĂšs leur dĂ©part, elles ont dĂ» ĂȘtre rapatriĂ©es assez rapidement en France, lĂ encore, Ă cause de la situation sanitaire mondiale. MalgrĂ© ces chamboulements, elles ont pu trouver une activitĂ© professionnelle, en attendant dâenvisager une suite. Tout cela est sans compter les nombreux missionnaires qui sont rentrĂ©s pour leur congĂ© missionnaire (temps de retrouvaille avec le pays dâorigine, les diffĂ©rents cercles sociaux, mais aussi temps de dĂ©briefing, de bilan et de rĂ©flexion, de tournĂ©e dâĂ©glises et visites de partenaires financiers), ou pour raisons de santĂ©. Les dĂ©fis ont Ă©tĂ© nombreux pour assurer leur retour et leur permettre de vivre ce temps spĂ©cifique, mais Dieu a permis que le bureau SIM France-Belgique puisse les accompagner au mieux et que tout se dĂ©roule bien. > accĂ©der Ă notre effectif missionnaire > Abonnez-vous Ă notre blog et recevez une notification email dĂšs qu'un article est publiĂ© ! Cliquez sur le bouton Connexion/Inscription en haut de page.
- Inondations au Niger - Entretien avec Scott et Lucia Eberle
Scott est responsable de SIM Ăducation et Lucia du projet des Veuves Dorcas au Niger depuis 2013. Au dĂ©but du printemps, leur famille a dĂ» Ă©vacuer le Niger Ă cause de la crise COVID. En instance de retour, ils se prĂ©parent Ă revenir les pieds dans lâeau. Bonjour Scott et Lucia, Niamey est touchĂ© de plein fouet par une crue record ces jours-ci, est-ce que vous pouvez expliquer la situation en nous donnant les derniĂšres informations que vous avez ? Selon les nouvelles de RFI, prĂšs de « 760 000 personnes sont touchĂ©es par les inondations qui frappent depuis plusieurs semaines lâAfrique de lâOuest et une partie de lâAfrique centrale. Le Niger a Ă©tĂ© le plus touchĂ©. 330 000 personnes sinistrĂ©es, selon le chiffre des autoritĂ©s et du BCAH, 65 morts et 34 000 maisons dĂ©truites, selon des chiffres communiquĂ©s mercredi par le ministre nigĂ©rien de lâAction humanitaire et de la Gestion des catastrophes. » Lâeau du fleuve Niger a atteint un niveau record de 7 mĂštres Ă Niamey. Dans les nombreux quartiers inondĂ©s, les dangers de maladies, le paludisme, lâĂ©lectricitĂ© dans lâeau ainsi quâune partie du systĂšme qui nettoie lâeau pour boire posent de graves problĂšmes Ă la population. Vous ĂȘtes responsables de SIM Ăducation au Niger, vos bureaux ont Ă©tĂ© submergĂ©s par la crue. Est-ce que le ministĂšre peut malgrĂ© tout se poursuivre ? Depuis lâannĂ©e scolaire 2014, nous avons changĂ© notre tactique de formation. Ă travers un catalogue de suggestions de formation, nous allons principalement former dans les Ă©coles. AprĂšs notre premiĂšre annĂ©e dâobservation, nous avons rĂ©alisĂ© que câĂ©tait nous qui devions nous dĂ©placer vers les enseignants au lieu du contraire. Cette vision du ministĂšre a ouvert de nombreuses portes dans les Ă©coles. Donc principalement nous formons dans les Ă©coles, sauf Lucia avait une formation mensuelle avec les enseignantes de la maternelle Ă notre bureau de SIM Ăducation. Bien sĂ»r le bureau Ă©tait aussi un centre de ressources pour les enseignants et nous-mĂȘmes, un lieu de rencontre pour prĂ©parer des formations, et aussi nous faisions nos formations intensives de 2-3 semaines en septembre. Oui le ministĂšre va poursuivre, car nous allons Ă la rencontre des besoins dans les Ă©coles. Les formations au bureau devront en effet bouger. Mais nous avons dĂ©jĂ des idĂ©es. Quant au centre de ressources, depuis quelques mois nous Ă©tions dĂ©jĂ en rĂ©flexion. Nous remercions Dieu, que plusieurs sont venus Ă la rencontre des besoins de vider le centre avant que lâeau soit montĂ©e encore plus. Nous avons perdu une partie de nos ressources, mais on pense que nous avons pu sauver la plupart. > Contribuer Ă lâaide dâurgence dĂ©ployĂ©e par SIM au Niger < Ă titre personnel, votre logement est-il touchĂ© ? vos amis ? votre Ă©glise ? Non, notre logement nâest pas touchĂ© car nous habitons loin du fleuve. Mais une famille missionnaire a retrouvĂ© refuge et ils sont vraiment reconnaissants de pouvoir y ĂȘtre. Une Ă©glise au Centre Biblique a Ă©tĂ© fortement touchĂ©e ainsi que le sĂ©minaire ESPriT, beaucoup de logements dâĂ©tudiants et de missionnaires et lâĂ©cole des enfants de missionnaires. Lucia est responsable du projet de veuves Dorcas, et plusieurs veuves ont Ă©tĂ© trĂšs touchĂ©es. Elles sont allĂ©es se rĂ©fugier dans la famille, ou encore complĂštement dĂ©mĂ©nagĂ© de lâautre cĂŽtĂ© du fleuve. Le projet Dorcas a pu aider ces veuves avec une visite, des conseils et lâaide monĂ©taire. "Nous nous confions Ă Lui pour nous guider dans cette nouvelle Ă©preuve. Câest son Ćuvre et quel rĂ©confort..." Plus tĂŽt cette annĂ©e, vous Ă©tiez contraints de quitter le Niger Ă cause de la crise sanitaire et vous vous apprĂȘtez Ă y retourner les pieds dans lâeau. Dans quel Ă©tat dâesprit ? Ce verset de Nahum 1.7 est vrai : « LâĂternel est bon, Il est un refuge au jour de la dĂ©tresse ; Il connaĂźt ceux qui se confient en lui. » MalgrĂ© de nombreuses souffrances, douleurs, questions, combats spirituels que notre famille a vĂ©cue ces derniĂšres annĂ©es, celle-ci se rajoute mais nous restons ferme dans notre appel. LâĂternel est bon et il est notre refuge. Nous nous confions Ă Lui pour nous guider dans cette nouvelle Ă©preuve. Câest son Ćuvre et quel rĂ©confort car lui seul va nous guider. AprĂšs ces mois dâabsence, nous nous rĂ©jouissons de pouvoir retourner et continuer de marcher cĂŽte Ă cĂŽte avec les enseignants et les veuves. Nous sommes si reconnaissants pour WhatsApp qui a permis de rester en contact et continuer Ă Le servir. Avec quel regard voyez-vous lâannĂ©e en cours, qui assurĂ©ment est inĂ©dite ? Cette annĂ©e scolaire nâest pas encore Ă©crite, câest un chapitre nouveau mais elle suit les chapitres prĂ©cĂ©dents, les amitiĂ©s bĂąties, les formations, les visites dans les classes, les moments de priĂšre et dâĂ©tude de la Parole de Dieu ensemble et le partage de la vie. Alors nous sommes encouragĂ©s Ă suivre cette route, Ă nous confier en Dieu pour aujourdâhui et demain. Merci pour vos rĂ©ponses, que Dieu vous guide dans le retour. SIM Ăducation : ce ministĂšre forme et accompagne des enseignants chrĂ©tiens dans leur service dâĂ©ducation pour ĂȘtre des lumiĂšres de Christ auprĂšs dâenfants issus de familles non-chrĂ©tienne. En savoir plus Veuves Dorcas : ce ministĂšre cherche Ă prendre soin des veuves souvent sans ressources et Ă les encourager Ă lancer leur petite affaire. En savoir plus Abonnez-vous Ă notre blog et recevez les notifications dĂšs qu'un article est publiĂ© ! cliquez sur le bouton Connexion/Inscription en haut de la page
- La vie des enfants de missionnaires sur le champ
Nous vous proposons une petite sĂ©rie qui met en lumiĂšre les "TC Kids" (Third Culture Kids : comprenez les "enfants de troisiĂšme culture") qui vivent le ministĂšre de leurs parents en mission au loin. Luke est nĂ© aux Etats-Unis et, parce que ses parents Ă©taient missionnaires avec SIM, il a grandi au Liberia, en Ăthiopie, et au Kenya. Il est mariĂ© avec Laura qui est australienne. Ils se sont rencontrĂ©s au Niger en 2008 pendant un sĂ©jour « court-terme » avec SIM. Ils ont travaillĂ© dans le domaine de la santĂ© et ils y repartent cette annĂ©e pour partager lâĂvangile avec un des peuples les moins atteints par lâĂvangile en Afrique. Ils ont quatre enfants et ils sont actuellement en France pour lâapprentissage du français avant leur dĂ©part. Nous avons eu lâoccasion de discuter avec Luke de son expĂ©rience en tant qu'enfant de missionnaires et nous lui avons demandĂ© de tĂ©moigner de lâimpact dâune telle expĂ©rience sur sa vie. Peux-tu nous raconter en quelques mots ton histoire en tant quâenfant de missionnaire ? Jâai grandi en Afrique entre 3 et 17 ans, hormis les pĂ©riodes de congĂ© au pays. Ainsi, la question « Tu viens dâoĂč ? » est un peu compliquĂ©e pour moi. Mes parents travaillaient dans les domaines de lâenseignement et du dĂ©veloppement avec SIM, et nous avons vĂ©cu au LibĂ©ria, en Ăthiopie, et jâai fait ma scolaritĂ© en internat au Kenya. AprĂšs cela, je suis retournĂ© aux Etats-Unis pour commencer Ă lâuniversitĂ© et puis pour travailler. Globalement on peut dire que jâai eu une bonne expĂ©rience, en tant quâenfant de missionnaire, mais en mĂȘme temps je sais que cela nâest pas le cas pour tout le monde. Câest une chose difficile de dĂ©mĂ©nager une Ă deux fois tous les 3 ou 4 ans, de faire face Ă des gens qui ne connaissent pas du tout ton expĂ©rience Ă lâĂ©tranger, et dâĂȘtre obligĂ© de toujours sâadapter Ă des nouveaux lieux de vie et Ă de nouvelles choses. Bien que ces dĂ©fis aient Ă©tĂ© difficiles dans mon enfance, ils mâont quand-mĂȘme apportĂ© des richesses et mâont aidĂ© dans la formation de mon caractĂšre. "Bien que ces dĂ©fis aient Ă©tĂ© difficiles dans mon enfance, ils mâont quand-mĂȘme apportĂ© des richesses et mâont aidĂ© dans la formation de mon caractĂšre." Quels ont Ă©tĂ© les plus grands dĂ©fis pour toi dans ta vie dâenfant de missionnaire ? Pour moi, le plus grand dĂ©fi a Ă©tĂ© le dĂ©but de mon temps en internat au Kenya. CâĂ©tait difficile dâĂȘtre loin de mes parents et de faire face aux autres Ă©tudiants que je ne connaissais pas et qui se comportaient trĂšs diffĂ©remment de moi. Mais je reconnais que cela mâa appris Ă prendre confiance en moi, et mâa aussi permis de rĂ©aliser mes diffĂ©rences avec les autres dans la confiance que Dieu Ă©tait toujours avec moi. Quelles ont Ă©tĂ© les plus grandes richesses de cette expĂ©rience ? Il y en a beaucoup ! Certaines que je nâavais pas remarquĂ©es en tant quâenfant, mais qui se sont rĂ©vĂ©lĂ©es par la suite trĂšs utiles tout au long de ma vie : la souplesse et lâadaptabilitĂ©, une perspective interculturelle, et un esprit dâaventure. Mes expĂ©riences en Afrique en tant quâenfant de « troisiĂšme culture » (câest comme cela que lâon appelle les enfants ayant grandi entre deux cultures) ont Ă©tĂ© pour moi une base et mĂȘme un tremplin pour apprendre et pour croĂźtre dans les domaines des relations interculturelles, interpersonnelles, et la connaissance de soi. Cette adaptabilitĂ© aux autres cultures mâa aussi aidĂ© dans mon propre mariage puisque ma femme est australienne et que je suis amĂ©ricain. Sur le plan spirituel ces leçons mâont mis au dĂ©fi de suivre Dieu avec un esprit dâaventure et dâadaptabilitĂ©, et de voir les autres comme crĂ©Ă©s et aimĂ©s par Dieu, chacun avec sa propre expĂ©rience et son propre point de vue. Que tâa apportĂ© cette expĂ©rience dans ta vie avec Dieu ? Jâai appris Ă compter sur Dieu et Ă avoir la foi quâil pourvoit toujours Ă nos besoins, mĂȘme si ce nâest pas de la maniĂšre quâon pense ĂȘtre la meilleure. Donc quâil ne sert Ă rien de se plaindre ou dâĂȘtre jaloux des autres. Il me faut ĂȘtre reconnaissant pour tout ce que Dieu mâa donnĂ©, et reconnaĂźtre que dâautres sont beaucoup moins favorisĂ©s que moi. "Il faut [...] garder Ă lâesprit notre appel au service missionnaire, et que Dieu nous a soutenus face Ă nos dĂ©fis." Si tu voulais encourager des parents qui partent avec de jeunes enfants en mission Ă long terme que leur dirais-tu ? Ce que je dirais, je le dis Ă©galement pour moi-mĂȘme, puisque nous sommes sur le point de partir pour notre premier sĂ©jour sur le champ en famille, avec ma femme et nos quatre enfants de 7, 6, 3, et 1 ans ! Il faut se rappeler tout ce que Dieu nous a donnĂ© et lui faire confiance, dans les bons comme les mauvais moments. Garder Ă lâesprit notre appel au service missionnaire, et que Dieu nous a soutenus face Ă nos dĂ©fis. Les jeunes enfants sâadaptent facilement aux changements, et câest Ă nous parents de crĂ©er un environnement au sein de la famille dans lequel les enfants se sentent en sĂ©curitĂ© et aimĂ©s. Je leur dirais de sâattendre Ă des difficultĂ©s et dâavoir confiance que Dieu pourvoira aux besoins de leur famille. Vous ĂȘtes une famille et souhaitez partir en mission, avec vos enfants ? Contactez-nous pour connaĂźtre les dispositifs prĂ©vus par notre organisation pour vous et vos enfants : sim.france@sim.org
- Pourquoi un bureau missionnaire ?
Un bureau missionnaire, est-ce nĂ©cessaire ? Ă travers ces lignes, nous vous proposons de mesurer lâimportance dâun bureau d'envoi et d'accueil pour lâefficience de lâĆuvre missionnaire. [Cet article est issu du magazine S'IMMERGER no16 (mars-juin 2020)] SIM France-Belgique est engagĂ©e pleinement dans la vision de SIM International qui est de faire des disciples de Christ parmi les communautĂ©s du monde qui vivent et meurent sans entendre parler de Lui. Chaque membre de lâĂ©quipe a conscience que son action a un impact dans la rĂ©alisation de cette vision et cherche donc Ă donner le meilleur de lui-mĂȘme, par amour pour Dieu et pour ces peuples. SIM France-Belgique participe Ă lâaccomplissement de cette vision en mobilisant, formant, envoyant et accompagnant des ouvriers dans les endroits du monde oĂč il nây a pas, ou trĂšs peu de tĂ©moignage chrĂ©tien. Lâobjectif est quâĂ travers des ministĂšres pertinents, ces ouvriers soient un tĂ©moignage qui amĂšne Ă Dieu de nombreuses personnes, qui forment ainsi des communautĂ©s de croyants Ă©difiĂ©es et rayonnantes. Depuis prĂšs de cinq ans, le bureau a le privilĂšge dâaccompagner de plus en plus dâouvriers, passant dâune trentaine de missionnaires en 2014 Ă plus dâune soixantaine en 2020. Une restructuration progressive du bureau a Ă©tĂ© nĂ©cessaire pour accompagner cette croissance. Aujourdâhui, SIM France-Belgique entre dans une nouvelle Ă©tape avec le renouvellement du mandat de directeur de Jean Salmeron et le dĂ©ploiement dâun nouveau plan stratĂ©gique. Celui-ci sera dans la continuitĂ© de lâaction menĂ©e jusquâici, tout en prenant en compte les nouvelles rĂ©alitĂ©s - gĂ©opolitique, sĂ©curitĂ©, technologies de communication, etc. SIM France-Belgique veut donc intensifier la mise en place de la vision de SIM International en se concentrant sur lâaccompagnement de projets missionnaires pionniers parmi les peuples sans accĂšs Ă l'Ăvangile. LâinstabilitĂ© gĂ©opolitique et les persĂ©cutions de chrĂ©tiens dans ces rĂ©gions du monde amĂšnent SIM Ă vivre la mission diffĂ©remment, Ă travers des ministĂšres souterrains innovants, et en veillant Ă la sĂ©curitĂ© des missionnaires. Un nouveau volet de lâaction de SIM France-Belgique est dĂ©sormais de recevoir des missionnaires Ă©trangers en France et en Belgique, pour les placer dans des ministĂšres en lien avec les Ă©glises et Ćuvres dĂ©jĂ actives ici. Lâenjeu, pour SIM France-Belgique, est dâĂȘtre identifiĂ©e par ces acteurs comme une structure permettant le placement dâouvriers dans des ministĂšres en lien avec notre vision, notamment parmi les peuples sans accĂšs Ă l'Ăvangile dans notre pays. SIM veut poursuivre la collaboration avec des organisations qui partagent la mĂȘme vision. Câest le cas pour le placement de missionnaires envoyĂ©s dans des pays sans prĂ©sence SIM, mais cela le devient donc aussi pour la France. Prochainement, un couple amĂ©ricain viendra travailler parmi les Ă©tudiants Ă Strasbourg, avec les GBU. Lâaction du bureau est donc organisĂ©e et structurĂ©e sous une direction opĂ©rationnelle qui assure le rĂ©seautage aux niveaux national et international : La mobilisation des chrĂ©tiens, Ă travers la communication, la reprĂ©sentativitĂ© dans divers organes Ă©vangĂ©liques (CNEF, Connect MISSIONS), les visites dâĂ©glises et de centres de formation bibliques, la prĂ©sence dans les Ă©vĂ©nements. Lâaccompagnement des personnes et des projets associĂ©s Ă travers le recrutement et le support administratif. Le dĂ©veloppement et lâaccompagnement des personnes Ă travers le suivi relationnel, la formation des envoyĂ©s, leur dĂ©briefing. Le bureau est un maillon qui opĂšre Ă lâĂ©quilibre et la cohĂ©rence de lâaction de SIM France-Belgique et contribue concrĂštement Ă lâaccomplissement de la vision de faire des disciples de Christ parmi les communautĂ©s du monde oĂč Il est le moins connu. > Devenez partenaires de l'Ă©quipe du bureau SIM France-Belgique > Recevez l'Ă©dition numĂ©rique de S'IMMERGER
- [RETOUR SUR] La journĂ©e des peuples sans accĂšs Ă l'Ăvangile - Une Ă©glise tĂ©moigne
L'Ă©glise du CEP Ă Quetigny (21) a participĂ© Ă la JournĂ©e des Peuples Sans AccĂšs Ă l'Ăvangile, le 31 mai dernier. L'expĂ©rience a Ă©tĂ© inĂ©dite puisque sous forme digitale - l'Ă©glise n'ayant pas repris ses activitĂ©s en prĂ©sentiel. Anne nous raconte comment elle a vĂ©cu cela. «âŻSaviez-vous qu'aujourdâhui sur Terre, plus de 3 milliards de personnes nâont jamais entendu parler de JĂ©susâŻ? Le culte de ce 31 mai dĂ©diĂ© à «âŻLa JournĂ©e des Peuples Sans AccĂšs Ă lâĂvangileâŻÂ» mâa fait prendre conscience que mĂȘme avec tous les mĂ©dias dont on dispose, tout est Ă faire pour certaines ethnies qui sont bien loin de toute technologie. Câest en Ă©tant sur place quâon pourra les atteindre. Il y a vraiment besoin de chrĂ©tiens appelĂ©s sur le terrain, de Bibles traduites dans leurs langues, de soutiens financiers pour les Ćuvres qui se battent pour lâĂ©vangĂ©lisation de tous ces peuples et de priĂšres. Câest en Ă©tant sur place quâon pourra les atteindre Parmi tous ces peuples, Jâai choisi de prier pour un peuple au Tchad, les Maba. Sur place, les enfants prĂ©maturĂ©s, les orphelins et les mamans sont accompagnĂ©s par la mission. Que le Seigneur touche des hommes et des femmes Maba pour quâils soient des exemples en vivant lâĂvangile.âŻÂ» La JournĂ©e des Peuples Sans AccĂšs Ă l'Ăvangile s'est dĂ©roulĂ©e le dimanche de PentecĂŽte. Le lien entre les deux ? Il est simple : JĂ©sus a envoyĂ© Son Saint-Esprit pour bĂątir Son Ăglise Ă travers le monde, parmi tous les peuples de la Terre (Actes 1.8). La tĂąche n'est toujours pas finie puisque selon www.joshuaproject.net prĂšs de 7000 peuples composĂ©s de 3 milliards d'individus vivent et meurent sans jamais entendre le message de l'Ăvangile. Pour cette deuxiĂšme Ă©dition, 140 Ă©glises d'Europe francophone avaient rĂ©servĂ© un pack de ressources les aidant Ă organiser un temps communautaire sur cette thĂ©matique. Un fil de priĂšres Ă©phĂ©mĂšre WhatsApp a Ă©tĂ© crĂ©Ă© pour l'occasion et a rĂ©uni plus de 140 chrĂ©tiens sur la journĂ©e.
- Entretien avec Bemba Ganga - missionnaire au Congo
Bemba Ganga explique ce qui l'a poussĂ©, avec sa famille, Ă partir en mission accompagnĂ©s d'une organisation missionnaire. Pouvez vous briĂšvement restituer pour nos lecteurs qui vous ĂȘtes et ce que vous faĂźtes ? Je suis Bemba Ganga, missionnaire SIM. Avec mon Ă©pouse Linda, nous avons crĂ©Ă© une Ă©cole primaire chrĂ©tienne en 2015, Ă Pointe-Noire. Notre Ă©cole apporte un enseignement scolaire congolais avec une pĂ©dagogie basĂ©e sur les valeurs bibliques et en intĂ©grant le message de l'Ăvangile dans chaque discipline acadĂ©mique. Pourquoi avoir choisi de partir en mission avec une organisation missionnaire ? Convaincus quâil ne fallait pas se lancer seuls dans cette aventure nous avons recherchĂ© une organisation missionnaire pour nous accompagner. On est plus forts en Ă©quipe plutĂŽt quâisolĂ©s. De plus, nos proches (pasteurs, amis, etc.) se sentaient plus rassurĂ©s que nous partions dans une structure plutĂŽt quâen cavalier seul. Quâest ce qui vous a plu chez SIM avant de rejoindre cette mission ? SIM est une mission « ancestrale » jouissant dâune grande expĂ©rience et cela a Ă©tĂ© une source de motivation pour la rejoindre. Notamment sur le plan administratif. Quand on est sur le terrain il y a beaucoup de choses quâil est difficile de gĂ©rer administrativement en France, et lâassise de SIM en la matiĂšre a Ă©tĂ© un point dĂ©terminant. Sa rĂ©putation est un gage pour attirer des missionnaires court-terme avec nous car SIM « sait faire ». De plus cette notoriĂ©tĂ© ouvre les portes pour prĂ©senter notre travail auprĂšs des enfants au Congo dans les diffĂ©rentes Ă©glises. En gros ne pas ĂȘtre seul avec SIM est un grand plus. Comment percevez-vous SIM ? Un employeur ? une assistance administrative ? ou un acteur partie-prenante de votre ministĂšre ? HĂ© bien pour moi câest les 3 en fait ! SIM est notre employeur et cela a le bon cotĂ© dâĂȘtre redevable Ă quelquâun de ce que nous faisons. Cela permet dâavoir un regard extĂ©rieur hiĂ©rarchique lĂ©gitime sur ce que nous entreprenons sous le regard de notre Dieu dâabord. Une assistance administrative aussi car il est impossible de gĂ©rer la lourde administration française depuis le Congo. SIM a toutes les compĂ©tences pour gĂ©rer cela mieux que nous ne pourrions le faire et nous en sommes ravis car cela nous permet de concentrer nos forces sur notre action au Congo. Une partieâprenante Ă©galement mĂȘme si SIM nâest pas avec nous sur le terrain pour comprendre tous les enjeux. Cependant nous sentons que SIM est Ă 100% avec nous pour nous aider Ă prendre des directions ou orientations nĂ©cessaires dans notre ministĂšre. De plus nous sentons une prĂ©occupation spirituelle forte de lâĂ©quipe du bureau sur notre ministĂšre et lâaccompagnement relationnel rĂ©alisĂ© par Evelyne Hutter est dâune grande assistance pour bien se positionner dans le ministĂšre. "cela nous permet de concentrer nos forces sur notre action au Congo" Ayant connu deux organisations missionnaires (Mission OĂKOS* puis SIM), quelles sont les forces de SIM qui contribuent Ă un ministĂšre efficient ? La force dâOĂKOS Ă©tait la rĂ©activitĂ© due Ă sa petite taille. La force de SIM est son expĂ©rience due Ă sa longĂ©vitĂ©. LâexpĂ©rience acquise par SIM permet dâanticiper et dâĂ©viter certaines situations qui pourraient sâavĂ©rer difficiles. Que rĂ©pondez-vous Ă ceux qui vous disent quâĂȘtre accompagnĂ©s par une organisation coĂ»te cher ? Tout est relatif. Si lâon regarde dans le monde sĂ©culier et quâon voit ce quâon enlĂšve en impĂŽt, taxe, sĂ©curitĂ© sociale, etc. on peut vite se rendre compte quâune bonne part du salaire de base est ponctionnĂ© et il me semble que câest bien plus que ce qui est attribuĂ© pour le fonctionnement de SIM. Cela pourrait paraĂźtre cher mais lâavantage dâavoir une structure telle que SIM Ă nos cĂŽtĂ©s me semble avantageuse. Ensuite lâor et lâargent ne nous appartiennent pas mais tout appartient au Seigneur donc si dans les dons collectĂ©s une part va Ă SIM cela revient donc Ă faire fonctionner une Ćuvre du Seigneur. Ăa me va bien, ce dâautant plus que câest une rĂ©elle plus-value pour le ministĂšre sur le terrain. Charge Ă SIM de se laisser inspirer par Dieu pour prendre une contribution juste sur les dons quâelle reçoit pour les missionnaires. Chacun est responsable devant Dieu pour sa part. Merci pour ces rĂ©ponses sur ce sujet important ! Un mot sur vous : quelles sont les perspectives vous concernant ? Pour nous, (en pensant bien sur que lâon propose Ă Dieu et Il dispose), nous allons rentrer pour 2 ans en France Ă partir de cet Ă©tĂ© 2020 pour diverses raisons : familiales, ressourcement, formation, etc. Puis, nous comptons retourner au Congo en 2022 pour ouvrir une ou deux nouvelles Ă©coles "La Plantation". Nous comptons d'abord trouver une personne pour prendre la relĂšve pendant les 2 ans et gĂ©rer Ă distance lâĂ©cole existante Ă MAWATA en collaboration avec cette personne pour quâelle ne se sente pas seule et perdue. Ăa sera un temps Ă©galement pour justement agrandir notre base de partenaires financiers en allant dâĂ©glise en Ă©glise pour les projets la Plantation 2 et 3... Si Dieu veut ! Comment SIM vous accompagne pour cette prochaine Ă©tape ? Nous sommes en lien rĂ©guliĂšrement avec le bureau en France pour savoir comment se passe la recherche de la personne pour nous remplacer. SIM utilise Ă©galement son rĂ©seau pour passer lâannonce de poste de directeur et nous oriente pour les Ă©tapes Ă suivre pour le retour. Merci Bemba ! *Mission OĂKOS qui Ă©tait une petite structure dâenvoi de missionnaire a Ă©tĂ© fusionnĂ©e Ă SIM en 2016. Deux unitĂ©s missionnaires (dont les Ganga) ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s Ă SIM France-Belgique. > AccĂ©dez Ă l'annonce pour le poste de direction et partagez-la autour de vous > En savoir plus sur SIM France-Belgique
- Les survivants d'Ebola en action
En cette pĂ©riode de crise sanitaire mondiale, il nous semblait opportun de faire un retour sur la crise Ebola qui a particuliĂšrement affectĂ© SIM en 2014. Cet article est paru dans le magazine S'IMMERGER #3 (nov. 2015). InfectĂ©e par le virus Ebola, puis guĂ©rie, Nancy Writebol, missionnaire envoyĂ©e par SIM USA au LibĂ©ria est retournĂ©e avec son mari sur le champ pour continuer lâoeuvre de Dieu, avec reconnaissance. « Avez-vous demandĂ© Ă Dieu "pourquoi moi ?" lorsque vous avez contractĂ© le virus ? » a demandĂ© un jour un reporter Ă Nancy lors dâun entretien tĂ©lĂ©visĂ©. Sa rĂ©ponse lâa sidĂ©rĂ© : « je ne lui ai jamais posĂ© cette question mais voici ce que je lui ai demandĂ© "Seigneur, que veux-tu que je fasses avec cela ?" » je lui ai demandĂ© "Seigneur, que veux-tu que je fasses avec cela ?" Câest alors que vient la question suivante : « Retournerez-vous au LibĂ©ria ? » Dans les semaines et mois qui ont suivi la sortie de Nancy de lâhĂŽpital Emory Ă Atlanta (GA), elle et son mari ont continuĂ© Ă se concentrer sur lâappel de Dieu pour leur vie. Ils sont retournĂ©s au LibĂ©ria pour une courte visite en mars dernier, puis ont commencĂ© un nouveau long terme en juin. « Vous ĂȘtes Nancy ? Je suis trĂšs heureux de vous rencontrer et je vous remercie dâĂȘtre revenue au LibĂ©ria, vous nous donnez tellement dâespoir ! » est dĂ©sormais la façon dont elle est saluĂ©e Ă chaque fois quâelle et David vont au marchĂ©. Nombre de libĂ©riens sont encouragĂ©s dans leur foi par le retour du couple missionnaire. Plus que la cĂ©lĂ©britĂ©, câest la façon dont Dieu utilise lâexpĂ©rience de prime abord nĂ©gative de Nancy pour le ministĂšre des survivants dâEbola, qui touche les gens. Deux ministĂšres en dĂ©coulent : la gestion du stress post-traumatique et la clinique des survivants dâEbola. Nancy sâest formĂ©e dans le domaine de la gestion du stress post-traumatique. En juillet elle a prĂ©sentĂ© les parties du cours de cette formation Ă deux groupes de quarante participants, et elle se rĂ©unit chaque semaine avec deux groupes de femmes pour les aider Ă faire face Ă divers traumatismes en dĂ©posant leur douleur Ă la croix. Dans la clinique des survivants dâEbola, au sein dâELWA hospital Nancy accueille les patients, identifie leurs problĂšmes, et leur fournie les ressources tout en les aimant de lâamour de JĂ©sus. Un nouveau directeur En mars dernier, David est devenu directeur de SIM LibĂ©ria et directeur exĂ©cutif des ministĂšres ELWA (Eternal Love Winning Africa) dans le pays. Il avoue : « Cela ne me gĂȘne pas de dire que la tĂąche mâeffraie ! » En effet, il doit porter la vision stratĂ©gique et la direction de SIM dans ce pays, tout en gĂ©rant les diffĂ©rents ministĂšres dĂ©veloppĂ©s sur place (hĂŽpitaux, radios, Ă©coles, etc.) avec plus de 250 missionnaires et collaborateurs, et un budget de plusieurs dizaines de milliers de dollars par mois. Ă travers toutes ces choses, Dieu les ramĂšne aux paroles adressĂ©es Ă JosuĂ© (JosuĂ© 1.7-9) « Seulement, fortifie-toi et aie bon courage en te conformant fidĂšlement Ă toute la loi que MoĂŻse, mon serviteur, tâa prescrite. Ne tâen Ă©carte ni Ă droite ni Ă gauche afin de rĂ©ussir oĂč que tu ailles. Que ce livre de la loi ne sâĂ©loigne pas de toi ! MĂ©dite-le jour et nuit pour agir avec fidĂ©litĂ© conformĂ©ment Ă tout ce qui y est Ă©crit, car câest alors que tu auras du succĂšs dans tes entreprises, câest alors que tu rĂ©ussiras. Ne tâai-je pas ordonnĂ© : âFortitie-toi et prends courageâ ? Ne sois pas effrayĂ© ni Ă©pouvantĂ©, car lâĂternel, ton Dieu, est avec toi oĂč que tu ailles. » Voici une liste de quelques projets que Dieu a permis dâinitier au LibĂ©ria : un partenariat avec lâEglise ĂvangĂ©lique du LibĂ©ria (ECOL) pour entourer les survivants dâEbola et leurs familles au travers de groupes de soutien dans les communautĂ©s locale, des tĂ©moignages Ă la radio de patients du Trauma Healing Institute (Institut de soin pour victime de stress post traumatique), le SĂ©minaire ĂvangĂ©lique de lâAfrique de lâOuest qui fera sa rentrĂ©e en janvier 2016: des cours destinĂ©s aux Ă©tudiants dĂ©jĂ diplĂŽmĂ©s, construction de nouveaux bĂątiments pour lâhĂŽpital ELWA prĂ©vues pour mai 2016 Agrandissement de lâELWA Academy pour pouvoir offrir des classes de lycĂ©es Construction dâun nouveau studio de production pour la radio ELWA Le retour de missionnaires SIM rentrĂ©s au cours des Ă©vĂ©nements et la venue de nouveaux missionnaires pour apporter du soutien et apporter de nouvelles opportunitĂ©s au champ missionnaire LibĂ©rien. RAPPEL DES FAITS En juillet 2014, Nancy Writebol (SIM USA) contractait le virus Ebola, tout comme son compatriote amĂ©ricain Kent Brandly (Samaritanâs purse). Tous deux travaillaient alors Ă lâhĂŽpital ELWA, au LibĂ©ria, en premiĂšre ligne dans la lutte contre le virus. Ils furent les deux premiers amĂ©ricains Ă ĂȘtre atteints par le virus, ce qui eut un retentissement mĂ©diatique trĂšs fort, au moment oĂč celui-ci avait pris le statut dâĂ©pidĂ©mie, tuant prĂšs de la moitiĂ© des personnes infectĂ©es. GrĂące Ă Dieu, Nancy et Kent furent pris en charge immĂ©diatement et bĂ©nĂ©ficiĂšrent de lâinjection dâun sĂ©rum expĂ©rimental. AprĂšs leur rapatriement aux Ătats-Unis, ils furent guĂ©ris et sortirent de lâhĂŽpital quelques semaines plus tard. > Abonnez-vous Ă nos publications
- JournĂ©e des Peuples Sans AccĂšs Ă l'Ăvangile
#ĂvĂ©nement #dimanche31mai #PeuplesSansAccĂšs #ĂglisesLocales Quoi : un temps communautaire autour de la thĂ©matique des peuples sans accĂšs Ă lâĂvangile Pourquoi : (re)prendre conscience de la rĂ©alitĂ© de ces peuples et sâengager pour leur cause Comment : en rĂ©servant le pack de ressources : www.peuples-sans-acces.com Qui : votre Ă©glise locale OĂč : dans vos locaux, ou en ligne (selon les mesures gouvernementales Ă date) Quand : dimanche 31 mai, ou Ă une autre date que vous aurez choisie Lâan dernier, nous lancions la journĂ©e des non-atteints. Cette annĂ©e, nous avons la joie de renouveler lâexpĂ©rience avec de nouveaux partenaires, afin de mobiliser l'Ăglise d'Europe francophone pour la cause des peuples sans accĂšs Ă l'Ăvangile. Bref historique Le 9 juin 2019 avait lieu la premiĂšre « journĂ©e des non-atteints »[1] en Europe francophone. Nous avions vu quâaux Etats-Unis, plusieurs missions Ă©vangĂ©liques sâĂ©taient regroupĂ©es pour proposer lâInternational Day for the Unreached (IDU), journĂ©e annuelle qui revient chaque dimanche de pentecĂŽte. Ă notre connaissance, rien de similaire nâexistait ici. En tant quâorganisation dont la raison dâĂȘtre sont les peuples qui vivent et meurent sans entendre le message de lâĂvangile, c'est tout naturellement que nous nous sommes inscrits dans cette dynamique et que nous avons relayĂ© cette initiative dans nos pays. Nous avions Ă©tĂ© rejoints par dâautres missions - AIM, AMI-p, Frontiers France - et par Connect MISSIONS, le rĂ©seau collaboratif des missions Ă©vangĂ©liques francophones. 50 Ă©glises/individus avaient rĂ©servĂ© leur pack pour organiser un temps spĂ©cial avec leur communautĂ©. Par ce biais, ce sont des centaines de chrĂ©tiens qui ont pu ĂȘtre informĂ©s, interpellĂ©s, exhortĂ©s pour la cause de ces peuples. Cette annĂ©e, nous sommes heureux de faire partie dâune vĂ©ritable coalition dâorganisations missionnaires francophones composĂ©e de : Action Missionnaire, AIM International, AMI-p, Frontiers France, Mena, SAM global Suisse, SIM France-Belgique, WEC France, WEC Suisse, Wycliffe Suisse, tous rassemblĂ©es sous lâĂ©gide de Connect MISSIONS. Nous avons renommĂ© cette journĂ©e « la JournĂ©e des Peuples Sans AccĂšs Ă lâĂvangile » qui nous semble plus explicite que lâancienne appellation. Et Dieu voulant, de nombreuses Ă©glises se joindront Ă ce mouvement. Le rĂŽle de lâĂ©glise locale pour ces peuples sans accĂšs Chez SIM France-Belgique, comme chez chacune des organisations missionnaires participantes, nous croyons que les Ă©glises locales dâEurope francophone ont un rĂŽle majeur Ă jouer dans lâĆuvre de Dieu pour toucher et bĂ©nir les peuples du monde entier, quâils soient Ă 700 m, 700 km ou Ă 7000 km de distance. Elles ont un rĂŽle majeur, globalement, puisque la mission au loin est dans lâADN de lâĂglise (Matthieu 28.19, Actes 1.8). Tout comme JĂ©sus nous a rejoint ici-bas, nous sommes appelĂ©s Ă rejoindre ceux qui sont sans espĂ©rance, et notamment ceux qui nâont jamais entendu parler de Christ (Romains 10.13-15). La mission au loin nâest pas une variable de lâĂglise, elle fait partie de son ADN. Elles ont un rĂŽle majeur, spĂ©cifiquement, car beaucoup de peuples sans accĂšs Ă lâĂvangile vivent dans dâanciens pays colonisĂ©s par la France oĂč la langue officielle est le français. Cela constitue une barriĂšre de moins pour les missionnaires francophones dans lâidĂ©e de rejoindre ces peuples. Il y a, aujourdâhui, quelques centaines de missionnaires envoyĂ©s depuis lâEurope francophone, mais il devrait y en avoir quelques milliers ! Nous pouvons et devons nous investir davantage dans cette Ćuvre pour laquelle Dieu nous commande dâagir. L'idĂ©e n'est pas d'opposer mission au prĂšs et mission au loin, non ! Les deux doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s et vĂ©cues par les Ă©glises, en complĂ©mentaritĂ©, toujours dans une dĂ©marche de rejoindre l'autre avec l'amour que Dieu a pour lui. Alors si cette composante de l'ADN de votre Ă©glise locale devrait ĂȘtre renforcĂ©e, ou si vous avez dĂ©jĂ Ă cĆur ces peuples au loin mais voulez en savoir plus sur les maniĂšres de vous impliquer, nous vous invitons Ă rĂ©server le pack de ressources prĂ©parĂ© pour cette occasion et Ă vivre avec votre assemblĂ©e un temps en faveur de ces peuples. Afin qu'eux aussi aient accĂšs Ă la Bonne Nouvelle de JĂ©sus-Christ, qu'ils puissent ĂȘtre bĂ©nis par la vie de Christ en eux et ainsi bĂ©nir d'autres peuples ! Et nous sommes convaincus quâen participant Ă cet effort missionnaire, les Ă©glises locales seront enrichies Ă tous Ă©gards ! RĂ©servez le pack sur www.peuples-sans-acces.com BANDE-ANNONCE VIDĂO [1] Appellation de cette journĂ©e pour l'Ă©dition 2019.
- Le Nouveau Testament en langue tunen !
Le 14 mars 2020 a eu lieu la dĂ©dicace du Nouveau Testament en langue tunen dans la ville de Ndikinimeki dans la rĂ©gion du Centre au Cameroun. CâĂ©tait lâoccasion de se rĂ©jouir avec le peuple banen de ce que la Parole de Dieu est maintenant disponible dans sa langue. AprĂšs une pĂ©riode de mobilisation de deux ans, câest en 2007 quâa commencĂ© la traduction du Nouveau Testament en tunen, grĂące entre autres au partenariat entre lâAssociation Camerounaise pour la Traduction de la Bible et lâAlphabĂ©tisation (CABTAL) et la communautĂ© banen. La Parole de Dieu est maintenant accessible aux Banen dans la langue de leur cĆur, celle quâils comprennent le mieux. Un des pasteurs prĂ©sents Ă la dĂ©dicace a dit : « Dieu nous parle maintenant dans notre langue ! A nous dĂ©sormais dâapprendre et de mettre en pratique ce quâil nous dit. » Le peuple banen, qui parle le tunen, est rĂ©parti dans deux rĂ©gions du Cameroun, le Centre et le Littoral. La population banen est estimĂ©e Ă environ 100 000 personnes avec environ 41 000 locuteurs tunen. La plupart vit de lâagriculture et le taux dâalphabĂ©tisation nâest pas trĂšs Ă©levĂ©. La situation actuelle Pour pouvoir imaginer les changements qui seront possibles dans cette communautĂ© grĂące au Nouveau Testament, il faut bien comprendre la situation actuelle, ou du moins quelques Ă©lĂ©ments. Le peuple banen pratiquait la religion animiste avant lâarrivĂ©e des premiers missionnaires. Aujourdâhui, beaucoup se disent chrĂ©tiens mais continuent de pratiquer les religions traditionnelles en plus de leur foi monothĂ©iste, notamment lors des maladies ou des deuils. Lâalcool est bien prĂ©sent dans la communautĂ© banen, y compris parmi les chrĂ©tiens. Certains en font une consommation excessive et dĂ©pensent tout leur argent dans lâalcool. Lâamour de lâargent constitue un vrai problĂšme dans cette communautĂ©. Lâargent peut parfois devenir pour certains la premiĂšre source de motivation, devant le dĂ©veloppement de la langue et de la communautĂ©. Plusieurs moniteurs dâalphabĂ©tisation ont dĂ» abandonner leur travail faute de compensation financiĂšre suffisante Ă leurs yeux. Les pasteurs affectĂ©s dans les Ă©glises banen viennent de tout le Cameroun et ne sont pas nĂ©cessairement des locuteurs tunen. Certains ont le dĂ©sir dâapprendre la langue pour avoir plus dâimpact dans leur communautĂ©. Dâautres lisent la Bible et prĂȘchent en français et sont interprĂ©tĂ©s en tunen. Cela est nĂ©cessaire dans les Ă©glises des villes banen. En gĂ©nĂ©ral, des lectures du Nouveau Testament sont faites en tunen dans chaque Ă©glise. Sur les 41 000 locuteurs tunen, moins de 1 000 personnes savent lire et Ă©crire le tunen dâaprĂšs les statistiques. Les moniteurs, aussi bien que les apprenants, se sont essoufflĂ©s pendant toutes ces longues annĂ©es de la traduction et en attendant lâarrivĂ©e du Nouveau Testament. Comment le Nouveau Testament en tunen peut-il rĂ©pondre Ă ces problĂšmes ? Pour voir les bĂ©nĂ©fices du Nouveau Testament en langue tunen, un des prĂ©requis est une bonne formation des pasteurs, et en particulier de pasteurs locaux, ainsi que la formation des interprĂštes. En effet, il faut que les interprĂštes maĂźtrisent les mots-clĂ©s bibliques et la doctrine en français et dans leur langue pour pouvoir bien traduire les prĂ©dications et les enseignements. Sinon, le sens de la Parole de Dieu pourrait ĂȘtre mal compris ou dĂ©formĂ©. Un autre prĂ©requis est la nĂ©cessitĂ© de reprendre la sensibilisation Ă lâalphabĂ©tisation et de relancer les cours pour que la majoritĂ© des locuteurs tunen puissent lire le Nouveau Testament dans leur langue. Une autre possibilitĂ© serait de l'enregistrer pour une diffusion orale. "il faut que le Nouveau Testament soit lu et enseignĂ© dans la langue de cĆur de chacun" Un enseignement solide est nĂ©cessaire pour voir la vie des leaders dâĂ©glises et des chrĂ©tiens transformĂ©e. La Parole de Dieu donne tous les Ă©lĂ©ments pour vivre une foi forte et une vie de sanctification Ă©quilibrĂ©e. Rien nâest cachĂ© devant Dieu et il nous a donnĂ© tout ce quâil faut pour le connaĂźtre et vivre une vie qui le glorifie. Mais pour cela, il faut que le Nouveau Testament soit lu et enseignĂ© dans la langue de cĆur de chacun et que les enseignements soient vraiment fondĂ©s sur la Parole de Dieu. Ce sont ces enseignements qui permettront aux chrĂ©tiens de bien comprendre les vĂ©ritĂ©s bibliques, de mettre toute leur confiance dans le seul vrai Dieu et non plus dans les esprits des ancĂȘtres, de fuir les excĂšs de lâalcool, etc. Ce Nouveau Testament maintenant disponible en tunen ne peut rester quâun livre qui prendra la poussiĂšre ou il pourra changer des vies. Prions pour que Dieu dispose favorablement le cĆur des chrĂ©tiens pour quâils aient le dĂ©sir de lire sa Parole dans leur langue et de mieux connaĂźtre Dieu et celui quâIl a envoyĂ©, JĂ©sus-Christ. Prions pour que les responsables dâĂ©glises soient remplis du Saint-Esprit et utilisent rĂ©guliĂšrement et avec sagesse ce Nouveau Testament pour les prĂ©dications et les enseignements. Prions pour que les Banen dĂ©couvrent la lumiĂšre de l'Ăvangile et que leur vie soit transformĂ©e. TĂ©moignage Quand la traduction du Nouveau Testament a commencĂ©, en 2007, certaines Eglises ont utilisĂ© les portions traduites au fur et Ă mesure quâelles Ă©taient disponibles. Les chrĂ©tiens ont commencĂ© Ă mieux comprendre la Parole de Dieu, plusieurs se sont engagĂ©s dans les eaux du baptĂȘme. On a vu des changements dans les relations entre les chrĂ©tiens, plusieurs ont confessĂ© leurs pĂ©chĂ©s et ont demandĂ© pardon Ă leurs frĂšres et sĆurs. DĂšs le dĂ©part, des changements positifs ont Ă©tĂ© remarquĂ©s. Prions que Dieu continue son Ćuvre parmi cette communautĂ©. Article Ă©crit par Morgane Soudrain Philippe et Morgane Soudrain sont missionnaires avec SIM France-Belgique au Cameroun. Ils sont rattachĂ©s Ă l'association CABTAL et travaillent dans l'alphabĂ©tisation en lien avec la traduction de la Bible, et dans la mobilisation. En savoir plus sur Philippe et Morgane
- Crise du COVID-19 : Comment SIM France-Belgique fait face
Nous vous proposons de faire un point sur la gestion de notre organisation quant Ă la crise du COVID-19. Nos mots dâordre : anticipation, prĂ©vention et dĂ©pendance de Dieu. Essayer d'anticiper En tant quâorganisation, et globalement, nous essayons dâĂȘtre dans lâanticipation pour Ă©viter de faire face Ă des problĂ©matiques difficiles Ă gĂ©rer. Cela est indispensable, dâautant plus que notre champ dâaction est Ă lâinternational avec toute la complexitĂ© que cela gĂ©nĂšre. Notre prioritĂ© a toujours Ă©tĂ© dâaccompagner nos collaborateurs au mieux dans lâappel que Dieu leur a confiĂ©, afin quâils soient dans les meilleures conditions pour lâaccomplir, servir et porter des fruits durables. Câest dans cette optique que nous essayons dâanticiper. > 5 rappels que Dieu nous fait Ă travers la crise du COVID-19 En ce qui concerne la crise du COVID-19 qui touche le monde de plein fouet, nous avons Ă©tĂ© attentifs Ă ce qui se dĂ©roulait en Chine et avons redoublĂ© dâattention lorsque le coronavirus sâest exportĂ© Ă lâĂ©tranger. Nous avons demandĂ© Ă Dieu le discernement nĂ©cessaire pour Ă©valuer au mieux la portĂ©e de cette contagion qui Ă©tait qualifiĂ©e alors dâĂ©pidĂ©mie afin d'agir de maniĂšre sage et proactive. Anticiper les risques câest faire de la prĂ©vention PrĂ©venir et Accompagner PrĂ©venir : câest ce que nous avons fait par rapport Ă cette crise sanitaire mondiale. Fin-fĂ©vrier, SIM International a crĂ©Ă© une Ă©quipe de gestion de crise et a Ă©ditĂ© un plan dâurgence pour aider les entitĂ©s SIM Ă travers le monde Ă gĂ©rer cette crise sanitaire en expansion. SIM France-Belgique a emboĂźtĂ© le pas en crĂ©ant, sous la coordination de LĂ©on Larribau, (rĂ©fĂ©rent sĂ©curitĂ© pour SIM en France), une cellule de gestion de crise, en lien avec celle de lâinternational. Cette cellule a cinq missions : Ătre en contact avec les autoritĂ©s compĂ©tentes pour obtenir leur conseils et directives (PrĂ©fecture, ARS, SIM International, etc.) PrĂ©venir nos collaborateurs sur les risques liĂ©s au COVID-19 et relayer les directives des autoritĂ©s Recenser et suivre individuellement nos collaborateurs vulnĂ©rables face Ă ce virus, grĂące Ă notre mĂ©decin rĂ©fĂ©rent, Tim Teusink Prendre des dĂ©cisions : annulation du programme Mission DĂ©couverte le 9 mars, annulation de la participation Ă certains Ă©vĂ©nements, fermeture du bureau le 16 mars Informer et assister les missionnaires qui le souhaitent dans leur rapatriement en France ou en Belgique. > Faire un don pour permettre aux structures mĂ©dicales SIM de faire face Les dĂ©cisions nâont pas Ă©tĂ© simples Ă prendre puisque la situation a Ă©voluĂ© chaque jour, bouleversant les modĂšles mentaux de tout un chacun. Celles qui paraissaient trop restrictives la veille Ă©taient perçues comme sages le lendemain et comme trop lĂ©gĂšres le surlendemain. De toute Ă©vidence, Dieu nous appelle Ă ĂȘtre consĂ©quents face aux autoritĂ©s. Nous avons donc respectĂ© les directives des autoritĂ©s et avons pris des mesures plus prĂ©cautionneuses encore. Nous ne voudrions pas quâun quelconque manquement de notre part constitue un mauvais tĂ©moignage pour le Seigneur. Ces derniers jours, nous avons travaillĂ© dâarrache-pied pour conseiller et accompagner nos missionnaires Ă lâĂ©tranger quant Ă un Ă©ventuel rapatriement dans leur pays. Un suivi individuel a permis de les aider Ă prendre une dĂ©cision, en toute conviction personnelle. Certains dâentre eux ont fait le choix de revenir plus tĂŽt en France (par rapport Ă un congĂ© missionnaire prĂ©vu dans les semaines Ă venir, ou du fait de visas non renouvelables) et certains ont choisi de rester. Ce qui comptait pour nous lors de ces Ă©changes Ă©tait de les inciter Ă se placer devant Dieu, pour quâils reçoivent la conviction et la paix profonde dâĂȘtre lĂ oĂč Dieu les voulait pendant ce temps, aussi incertain soit-il. Ătre encore plus dĂ©pendants de Dieu Cette crise nous pousse Ă agir et Ă rĂ©agir, mais nous avons besoin de prendre de la hauteur, tout en pliant le genou pour rĂ©aliser que Dieu est au contrĂŽle. Câest Lui qui dĂ©cide de ce que sera demain pour chacun. Il est notre seul appui et sans sâen remettre Ă Lui, nos dĂ©cisions et actions ne seraient pas sages. Nous avons continuellement besoin dâĂȘtre dĂ©pendants de Lui. Nous savons quâIl prend soin de Ses enfants, et ces dans cette conscience que nous agissons. La suite ? nous ne la connaissons pas. Nous ne savons mĂȘme pas ce quâil adviendra demain. Certainement que beaucoup de choses vont ĂȘtre affectĂ©es de maniĂšre durable par ce phĂ©nomĂšne. LâĂ©conomie va probablement subir des consĂ©quences importantes. L'Ćuvre missionnaire en sera peut-ĂȘtre affectĂ©e. Le sens et les prioritĂ©s de la vie pourraient ĂȘtre redĂ©finis pour des millions de personnes, etc. Quels que soient les effets, nous prions pour que Dieu fasse briller Sa lumiĂšre et quâIl se glorifie dans cette pĂ©riode, continuant Ă se rĂ©vĂ©ler aux hommes et aux femmes qui vivent sans entendre parler de Lui. Nous croyons que des tĂ©nĂšbres jaillira la lumiĂšre de lâespĂ©rance !
- 5 rappels que Dieu nous fait Ă travers la crise du COVID-19
La crise sanitaire liĂ©e au COVID-19 touche lâEurope de plein fouet depuis quelques jours. Chacun dâentre-nous a Ă©tĂ© touchĂ© par les effets de cette pandĂ©mie. Aussi, nous vous proposons 5 rappels que Dieu nous adresse en ces temps troublĂ©s. 1. Dieu nous rappelle que rien nâest certain ici-bas Notre monde, sâil ne sâen Ă©tait pas rendu compte avant, sâaperçoit aujourdâhui que la vie ne comporte aucune certitude, si ce nâest que le destin de chacun est la mort physique. Tout ce qui paraissait permanent Ă tout un chacun a Ă©tĂ© touchĂ© par la pandĂ©mie du COVID-19. Nos habitudes de vie volent en Ă©clat et nous prenons en pleine face la rĂ©alitĂ© de cette crise. Dieu, qui seul est immuable, nous rappelle ainsi quâIl nous souhaite Ă Son Ă©coute, disponibles devant Lui, prĂȘts Ă revoir nos prioritĂ©s et Ă accueillir Ses plans. Sommes-nous flexibles devant Dieu ? 2. Dieu nous rappelle que naturellement nous sommes indiffĂ©rents Quand nous avons eu vent des premiers cas dâinfections dâun nouveau virus en Chine, fin dĂ©cembre-dĂ©but janvier, avouons-le, nous Ă©tions indiffĂ©rents Ă cela. Certes, cela attisait notre curiositĂ©, mais nous nâavions trĂšs probablement que trĂšs peu de sympathie pour les habitants de Wuhan. Câest la nature pĂ©cheresse de lâHomme* que dâĂȘtre plutĂŽt indiffĂ©rent au sort des autres et Ă©gocentrĂ©. MĂȘme quand lâĂ©pidĂ©mie (ndlr qualifiĂ©e ainsi Ă ce moment avant dâĂȘtre requalifiĂ©e en pandĂ©mie plus rĂ©cemment) a frappĂ© lâItalie, nous ne nous sentions toujours pas trĂšs concernĂ©s, pensant que cela ne nous toucherait probablement pas. Depuis une dizaine de jours, la situation Ă©volue dâheure en heure et les mesures prises par les autoritĂ©s pour limiter la propagation du virus SARS CoV-2 nous affectent directement, de plus en plus. Chacun est placĂ© devant lui-mĂȘme et devant Dieu qui lui nâa pas Ă©tĂ© indiffĂ©rent Ă notre sort. Le prĂ©sident Macron, dans son intervention de lundi soir a dit, lui aussi, que ce temps devait servir pour rĂ©flĂ©chir aux choses essentielles de la vie. Sommes-nous prĂȘts Ă nous laisser interpeller ? 3. Dieu nous rappelle la fragilitĂ© de la vie Cette crise fait des morts. Certes, la lĂ©talitĂ© de ce virus reste relativement faible par rapport Ă dâautres virus (Ebola a un taux de lĂ©talitĂ© de prĂšs de 50% quand le SARS CoV-2 en a un de prĂšs de 3%), mais la mort peut toucher nâimporte quel sujet. Ă ce jour, prĂšs de 8000 personnes sont dĂ©cĂ©dĂ©es dans le monde, aprĂšs avoir contractĂ© le virus. Et nous connaissons peut-ĂȘtre nous-mĂȘme des personnes infectĂ©es. Dieu nous rappelle, en ces jours, que notre vie est fragile et que nous sommes peu de choses (Psaume 39.5-6). Le corps de lâHomme, crĂ©Ă© pourtant par Dieu, a Ă©tĂ© touchĂ© par le pĂ©chĂ© et la consĂ©quence directe est que nous allons tous mourir, tĂŽt ou tard. Que ce soit par le COVID-19 ou par autre chose. Mais Dieu nous rappelle aussi que notre espĂ©rance, en tant que rachetĂ©s, câest la rĂ©surrection de ces corps corruptibles transformĂ©s en corps incorruptibles (1 Corinthiens 15.42) ! Vivons-nous comme si aujourdâhui pouvait ĂȘtre notre dernier jour ? En allant Ă ce qui est essentiel ? 4. Dieu nous rappelle que lâHomme, malgrĂ© son savoir, ne maĂźtrise rien et quâil nâest pas sage LâHomme a, dans sa nature pĂ©cheresse, lâidĂ©e bien ancrĂ©e en lui quâil est son propre dieu et qu'il est le maĂźtre de l'univers. Les impressionnants progrĂšs technologiques et mĂ©dicaux des derniĂšres dĂ©cennies le confortent dans cette croyance. Et pourtant⊠LâOMS, les Ătats, les experts⊠Tous ont pensĂ© maĂźtriser le phĂ©nomĂšne du COVID-19. Tous ont sous-Ă©valuĂ©, Ă un moment ou un autre, sa dangerositĂ© et les risques de propagation. Aujourdâhui, la rĂ©alitĂ© nous montre que nous ne savons pas prĂ©voir et que nous ne sommes pas si sages pour anticiper les choses et les maĂźtriser. Mais heureusement, Dieu est au-dessus de tous (1 Corinthiens 1.25). Lui connaĂźt et maĂźtrise toute chose ! Il est le crĂ©ateur, le Dieu tout puissant Ă qui rien nâĂ©chappe. Cela nous repositionne en tant que crĂ©ature face Ă Dieu le crĂ©ateur. Sommes-nous soumis Ă cette rĂ©alitĂ© ? Nos vies la reflĂštent-elle ? Nous sommes dans une situation de flou, mais pas dâincertitude ! 5. Dieu nous rappelle quâIl est au contrĂŽle et quâIl prend soin de nous La crise sanitaire du COVID-19 a plongĂ© notre monde dans une situation inĂ©dite. Nous sommes dans une situation de flou, mais pas dâincertitude ! Nous avons, en tant quâenfants de Dieu, la certitude quâIl est Le souverain MaĂźtre de lâunivers qui opĂšre toute chose pour Sa Gloire, mais aussi, la certitude quâIl est ce PĂšre accessible et bienveillant qui prend soin de Ses enfants. Dans ces temps particuliers, Dieu nous invite Ă prendre soin de notre intimitĂ© avec Lui. Nous avons une occasion spĂ©ciale de le faire. Ne la gĂąchons pas. Plus nous la cultiverons, plus nous aurons la paix du cĆur, celle que Dieu, Ă travers JĂ©sus-Christ, nous donne. Celle que le monde ne peut donner (Jean14.27). Sommes-nous conscients de la souverainetĂ© et de la bontĂ© de Dieu ? Notre priĂšre En tant quâorganisation missionnaire ayant Ă cĆur de faire des disciples de Christ parmi les communautĂ©s du monde qui vivent et meurent sans jamais entendre parler de Lui, nous faisons cette priĂšre : Nous prions particuliĂšrement que Dieu utilise ces temps troublĂ©s pour interpeller ces peuples sur le sens de la vie et pour se rĂ©vĂ©ler Ă eux. Nous prions pour que Dieu fasse grĂące Ă ces peuples et quâIl ne permette pas que la mort les atteigne sans quâils aient eu Ă©cho de lâespĂ©rance de vie Ă©ternelle offerte par Dieu. Nous prions pour que Ses envoyĂ©s puissent continuer Ă ĂȘtre Ses tĂ©moins, saisissant les occasions, en toute sagesse. Nous prions quâen tant que bureau dâenvoi, Dieu nous Ă©quipe pour faire face, quâIl nous donne sagesse et anticipation pour assurer la sĂ©curitĂ© des collaborateurs et permette lâavancement de Son royaume, en veillant sur Son Ćuvre. Nous prions de maniĂšre globale que Dieu veuille bien pardonner l'Homme de se considĂ©rer comme un dieu qui a toute sagesse, toute intelligence et qui L'ignore. Nous avons Ă©perdument besoin de Lui. Que de cette crise Il fasse jaillir le bien, lâespĂ©rance et Sa gloire ! Que lâHomme ait la certitude quâil y a un Dieu qui a tout crĂ©Ă© et qui dĂ©sire quâil soit rĂ©conciliĂ© avec Lui ! Joignez-vous Ă nous dans cette priĂšre. *le terme Homme reprĂ©sente hommes, femmes, enfants, la nature humaine au sens large ! > IntercĂ©dez pour les missionnaires, les ministĂšres, les peuples sans accĂšs Ă l'Ăvangile en vous ajoutant Ă notre liste d'envoi ! > Recevez un sujet de priĂšre par jour directement sur WhatsApp : Ajoutez le 06 95 11 83 40 Ă votre rĂ©pertoire mobile en le nommant SIM France-Belgique Envoyez nous un message sur WhatsApp du genre "OK publications, votre nom, votre prĂ©nom" Vous serez ajoutĂ© Ă notre liste.